Victor Oladipo a retrouvé la forme : début de saison plus que solide, Olade a enfin terminé son gros popo

Le 05 janv. 2021 à 19:14 par Nicolas Meichel

victor oladipo
Source image : NBA League Pass

Avant la reprise des hostilités, au moment des traditionnelles prédictions d’avant-saison, les Pacers n’étaient pas vraiment perçus comme une équipe capable de jouer les premiers rôles à l’Est. Mais en ce début de campagne, la franchise d’Indiana fait le taf et se retrouve même sur le podium de sa conférence après sept matchs. Si les perfs de Domantas Sabonis ne passent évidemment pas inaperçues, celles de Victor Oladipo sont également à mettre en avant. Vic is back !

24 secondes à jouer dans le quatrième quart-temps la nuit dernière. Les Pacers sont menés de six points face aux Pelicans, et se dirigent vers leur troisième défaite de la saison sur le parquet du Smoothie King Center. Mais c’est à ce moment-là que Victor Oladipo a pris les choses en main, inscrivant d’abord un missile en transition, avant de forcer un turnover avec l’aide de Doug McDermott pour ouvrir la porte à un deuxième tir primé signé Myles Turner. Direction l’overtime, dans laquelle Malcolm Brogdon finira le travail avec un game winner dans les dernières secondes, offrant ainsi une cinquième victoire à cette équipe d’Indiana version Nate Bjorkgren. Cette séquence de Dipo, mêlant shoot clutch en attaque et action décisive en défense, c’est peut-être le meilleur symbole de son début de saison réussi, lui qui revient quand même d’assez loin. Victime d’une rupture du tendon quadricipital en janvier 2019, il avait dû affronter une longue rééducation, avec une absence des parquets NBA de plus d’un an avant de faire son grand retour. Un retour mitigé, où il a souvent été dans le dur au cours de la vingtaine de matchs disputés avec les Pacers en 2020. Pas aussi explosif qu’avant, du mal à retrouver les jambes, forcément quelques doutes qui s’installent… bref pas le meilleur des comebacks. On pouvait se demander si les difficultés de Dipo étaient liées avant tout à un manque de rythme ou si ses meilleures années étaient déjà derrière lui. Vu ce qu’il montre sur ce début de saison 2020-21, on a tendance à pencher vers la première option.

Victor Oladipo buries the 3, comes up with the steal, and Myles Turner ties it for the @Pacers from deep!

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— NBA (@NBA) January 5, 2021

Six matchs joués sur sept, des moyennes de 20,8 points, 5,5 rebonds, 4,7 passes décisives et 1,2 interception, pour seulement 1,8 perte de balle, tout ça en 32,5 minutes, avec 47,3% de réussite au tir dont 45,5% de loin et 76% depuis la ligne des lancers francs. Oui, Victor Oladipo a retrouvé la forme et ça fait particulièrement plaisir de le revoir à un niveau qui rappelle celui qu’il possédait avant son gros bobo, lui qui fut All-Star à deux reprises (2018, 2019), MIP (2018), ainsi que membre de la All-NBA Third Team (2018) et de la All-Defensive First Team (2018). On ne parle pas de n’importe qui là. Clairement, Victor Oladipo veut prouver qu’il n’est pas cramé, pour des raisons de fierté évidemment mais aussi pour des raisons contractuelles. Car Vic vient d’entamer la dernière saison de son deal, à l’âge de 28 ans. Il est donc à un moment important de sa carrière. Une situation contractuelle qui avait d’ailleurs provoqué pas mal de rumeurs au cours de la dernière intersaison, certaines mettant en avant des soi-disant envies de départ. Au final il est toujours à Indianapolis et même si son avenir aux Pacers reste incertain, Oladipo montre à toute la Ligue qu’il ne fallait pas l’enterrer trop vite. Outre les stats, c’est l’impression visuelle qui est très encourageante. La confiance semble définitivement de retour, physiquement c’est solide et on le revoit lâcher des spin moves à 100 à l’heure qui font tourner la tête des défenseurs.

"What a drive by Oladipo." 🌪#AlwaysGame | @VicOladipo pic.twitter.com/APPMM8jNhO

— Indiana Pacers (@Pacers) December 30, 2020

Aligné avec Malcolm Brogdon sur le backcourt, Victor Oladipo participe donc grandement au bon début de saison des Pacers. Et en l’absence de T.J. Warren, forfait pour une bonne partie de la régulière à cause d’un pépin au niveau du pied, la production et l’activité de Dipo sont encore plus importantes. De quoi remonter les Pacers dans la hiérarchie de l’Est sachant en plus que d’autres franchises peinent à convaincre (Boston ou Brooklyn par exemple) voire même galèrent complètement (coucou les Raptors) ? L’effectif des Pacers n’a quasiment pas changé par rapport à la saison dernière, ce qui permet une belle continuité. Une continuité sur laquelle s’appuie Nate Bjorkgren, qui impose cependant sa patte dans le but de maximiser le roster actuel. Si au milieu de tout ça on a un Victor qui cartonne, avec une ligne arrière Brogdon – Oladipo qui continue de progresser ensemble et un Sabonis de plus en plus inarrêtable à l’intérieur, on se dit que les Pacers peuvent peut-être franchir un cap après cinq éliminations consécutives au premier tour des Playoffs. Au moment des previews, Dipo faisait logiquement partie des facteurs X de la saison pour Indiana. Quel niveau aura-t-il ? Quel avenir possède-t-il à Indianapolis ? Voilà le genre de questions qu’on se posait, et qu’on continue de se poser d’ailleurs car on ne parle que de sept matchs au total. Mais à l’instant T, le petit arrière est en forme, les Pacers assurent, et les sourires sont de retour. Elle est pas belle la vie ?

Victor Oladipo retrouve peu à peu son niveau All-Star et on espère maintenant qu’il arrivera à enchaîner pour que cette belle première quinzaine se transforme en belle saison. En tout cas, les signes sont très positifs depuis la reprise, pourvu que ça dure !