Alerte, un Julius Randle nouveau est arrivé : la NBA n’était pas prête, et les Cavs encore moins

Le 30 déc. 2020 à 05:09 par Matis Rapacioli

Julius Randle
Source image : YouTube/New York Knicks

L’euphorie est retombée dans l’Ohio. Emplis de bonne volonté, les Cavs sont, malgré tout, tombés sur un os de 2m03 qui passait par là. Face à des Knicks sereins et devant au score toute la partie, Cleveland aura posé des pépins à la Big Apple mais c’est bien Julius Randle qui a dicté sa loi avec un triple-double aussi sublime qu’inattendu. Avec son nouveau shérif, New-York enchaîne une deuxième victoire consécutive et marque tranquillement son territoire. Vivement les Playoffs.

Voilà donc ce qu’il fallait pour stopper des Cavs en transe en ce début de saison, des Knicks consistants mais surtout un Julius Randle en mode MVP. Surnageant tout au long du match, l’ancien Laker était omniprésent des deux côtés du terrain et ne s’est pas contenté de jouer les buffles sous testostérone mais a offert un véritable récital de bons choix qui nous fait croire que le monsieur possède bel et bien un QI basket et que celui-ci pourrait être supérieur à son QI tout court. Et au vu de stats, on serait tenté de dire que ce n’est pas vraiment une attaque personnelle, 28 points à 4/4 du parking, 12 rebonds et… 11 passes qui lui offrent son premier triple-double depuis novembre 2018. Effet Thibodeau ou non, Randle fut précieux au possible dans le combat et d’une pertinence presque effrayante, au moment par exemple de caviarder consécutivement Elfrid Payton et R.J. Barrett à quatre minutes du terme pour donner un terrible coup de massue à des Cavs accrocheurs. Julius s’est ainsi offert le costume de boss de New-York et au passage de la ligue, ne cessant de se rendre sur la ligne des lancers-francs (9/16) en bon njoueur indéfendable qu’il est devenu.

Bien épaulé par les 17 points de Reggie Bullock, qui était dans l’espace ce soir comme sa sœur Sandra, ou Mitchell Robinson (9 points et 10 rebonds) qui a réussi à faire déjouer un Dede Drummond (5 ballons perdus) pourtant parti sur les chapeaux de roues en début de match, Julius et les siens ont donc pu venir à bout de Cavaliers entreprenants mais encore un peu tendres et maladroits aux moments cruciaux et à la ramasse derrière l’arc (7/32 à 3-points pour l’ensemble des Cavs). Côté français, Franky Ntilikina a fait quelques brèves apparitions où nous pourrons noter sa propreté (5 points, 3 rebonds, 3 passes, 2 interceptions en 17 minutes), mais la vraie victoire de la nuit est de parler le plus sérieusement du monde de ce match alors que fut un temps pas si lointain… une dizaine de gingembres ne nous aurait même pas excité devant une telle affiche. Et pour cela, on dit merci Julius Erving Randle.

Après des prémices aperçus face à Milwaukee, Julius Randle signe et persiste dans la course au MVP en emmenant dans son sillage des Knicks qui n’en demandaient pas tant. Vista, leadership et triple-double, autant de doux mots associés ce soir à l’ami Julius, alors… coup d’un soir ou saison de feu ? Eléments de réponse dès jeudi soir face aux Raptors.


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