Les Wizards déjà dans l’embarras : Russell Westbrook et Scott Brooks qui pataugent, et ça fait quatre défaites en quatre matchs

Le 30 déc. 2020 à 04:51 par Giovanni Marriette

Russell Westbrook 30 décembre 2020
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En voilà une franchise qui nous donnait des envies de cliquer. Arrivée de Russell Westbrook, Bradley Beal prime, Davis Bertans pour envoyer des patates du parking, et les jeunes Rui Hachimura, Troy Brown Jr., Deni Avdija ou Thomas Bryant pour épicer le tout. Après huit jours de compétition ? L’ensemble a des airs de bouillie de lendemain de cuite, avec au tablier un cuisinier encore plus bourré que ses aliments sont fades.

Mode conclusions hâtives activés : les Wizards sont dégueulasses et on attendra un peu avant de parler de Playoffs. On dit ça parce qu’on l’a déjà beaucoup lu, et malgré tout… il y a une belle part de vérité dans tout ça. Le bilan des Wizards après quatre matchs ? Bah quatre défaites hein, et pas franchement contre des cadors. Un premier match assez abouti face aux Sixers mais perdu au talent, deux défaites logiques contre un Magic dans la continuité et on voit tout de suite la différence, et donc cette défaite, cette nuit face à des Bulls décomplexés et tout heureux d’avoir trouvé une équipe plus nulle qu’eux. Des Bulls que les joueurs de Scott Brooks auront donc réussi à faire passer pour une vraie équipe de basket, des Wizards qui auront même réussi à faire passer Otto Porter Jr. pour un vrai joueur de basket. Les soucis de Washington ? Mamma, ils sont nombreux. L’absence de Rui Hachimura pour commencer, toujours blessé, et qui devrait, on l’espère, apporter une upgrade sensible à l’équipe à son retour. Mais s’en tenir aux absents pour expliquer la merdasse de cette première semaine serait synonyme de déni. Car les présents, eux… chient dans la colle pour certains. Le premier d’entre eux ? Russell Westbrook. Evidemment. Probablement plein de bonne volonté, le Brodie a joué trois matchs, pour trois triples-doubles et un petit 19/14/13 de moyenne. Légendaire ? Et bien pas du tout. Car contrairement à un Nikola Jokic par exemple, les stats de RW sont comme la chérie de SCH : elles sont à contre-sens. RW qui fait les gros yeux à Thomas Bryant quand il lui pique un rebond, RW qui cherche la passe à tout prix pour valider son nombre d’assist, RW qui prend des jumpers quand… il ne sait pas quoi faire d’autre, bref Russell Westbrook is still Russell Westbrook et si son envie ne fait pas un pli, son QI basket n’aura pas mis longtemps à revenir sur le tapis.

Le deuxième phénomène de ce début de saison ? Scott Brooks, qui s’il avait étonné lors du premier match avec une belle utilisation de ses rotations (RW qui sort assez vite dans le premier quart pour laisser libre court au talent de Bradley Beal, Troy Brown Jr. et Deni Avdija utilisés en couteaux-suisses à plusieurs postes), on aura finalement très vite retrouvé le Scott Brooks qu’on connait le mieux mais qu’on apprécie le moins, celui qui ne tente pas grand chose et qui fait quand même pas mal n’importe quoi quand il s’y essaie, comme par exemple proposer un trio Ish Smith / Russell Westbrook / Bradley Beal au quatrième quart, au moment où le match se joue, et alors même que personne ne sait vraiment qui doit porter le ballon. Abondance de biens ne nuit pas ? Encore faut-il savoir gérer ces fameux biens, et encore faut-il que ces fameux biens le soient vraiment. Attaques statiques et prévisibles, 120 points enciassés en moyenne, et au final on retiendra seulement que Davis Bertans rentre effectivement ses threes en sortie de banc, que Thomas Bryant est au moins aussi énergique qu’il a l’air tout bébête, et que malgré ce peu de basket proposé par son équipe Deni Avdija a déjà prouvé qu’il savait se servir de ses mains et de son cerveau en même temps.

La suite ? Une revanche dès demain face aux Bulls, un déplacement chez les Wolves, et un carré d’as Celtics/Sixers/Nets/Heat qui pourrait s’avérer assez destructeur. Et on pourra ergoter des heures sur le niveau des deux prochains adversaires de Russell and co., la cote de Wizards à 0-10 à la mi-janvier devient presque intéressante à étudier. Moche, super moche, que le début hein, mais super moche quand même.