James Harden n’aurait pas validé l’arrivée de Stephen Silas : un coach rookie, très peu pour un Barbu en quête de titre
Le 10 déc. 2020 à 11:32 par Nicolas Meichel
Chaque jour, le dossier James Harden prend une nouvelle tournure. Au menu aujourd’hui, le choix du successeur de Mike D’Antoni, qui aurait poussé le Barbu à demander son transfert. Stephen Silas n’était visiblement pas tout en haut de sa liste…
On sait que James Harden n’est plus heureux à Houston et qu’il souhaite faire ses valises. Par contre, on a toujours ce brouillard qui entoure le dossier Ramesse, avec une star qui adopte un comportement de diva et un manque global de communication qui laisse la place à de nombreuses spéculations. La dernière en date, elle concerne donc la décision de recruter Stephen Silas pour être le nouveau coach de Houston après plusieurs années de basket version Mike D’Antoni. En NBA, quand il y a un changement de coach au sein d’une franchise qui comporte une ou plusieurs stars, ces dernières sont habituellement consultées et les choix sont faits en conséquence. C’était sans aucun doute le cas aussi à Houston, où James Harden est le roi depuis son arrivée fin 2012. Il a pris l’habitude de recevoir ce qu’il demande au fur et à mesure des années mais si l’on en croit Joe Vardon de The Athletic, le Barbu n’a pas eu ce qu’il voulait cette fois-ci. Ce qu’il voulait, c’était l’arrivée de Tyronn Lue, aujourd’hui coach des Clippers et ancien entraîneur de LeBron James et Kyrie Irving à Cleveland, avec qui il a remporté un titre en 2016. Problème, le proprio Tilman Fertitta était contre, lui qui visait plutôt Jeff Van Gundy, déjà passé par Houston au cours des années 2000. Sauf que le recrutement de l’ami Jeff n’était pas trop du goût de Ramesse, et c’est ainsi que Stephen Silas a finalement été embauché. Un “compromis” en quelque sorte pour reprendre le terme utilisé par Joe Vardon. Le cas Silas fut discuté par Harden et les Rockets, mais l’ancien assistant de Rick Carlisle aux Mavericks n’était jamais dans les favoris du Barbu.
Résultat, dès qu’il a appris la nouvelle, Harden aurait demandé son transfert si l’on en croit Jeff Zillgitt de USA Today. On a entendu beaucoup de rumeurs dans cette affaire et on a donc appris à se méfier, mais le choix du nouveau coach semble représenter un tournant dans la volonté du Barbu de quitter Houston. On imagine que l’arrivée d’un entraîneur rookie – malgré une grosse expérience en tant qu’assistant – n’a pas plu au MVP 2018, qui ne pense qu’à maximiser ses chances de remporter un titre aujourd’hui. Un raisonnement qui semble un peu limité quand on connaît le boulot effectué par Stephen Silas à Dallas, lui qui a aidé à développer l’attaque la plus efficace de l’histoire de la NBA sous l’impulsion de Luka Doncic. Pour Silas en tout cas, c’est un sacré baptême du feu. Premier poste d’entraîneur, un bordel pas possible, une superstar qui ne veut pas de vous et avec laquelle vous n’avez quasiment aucun contact… bienvenue sur le banc Stephen. Et ça vaut d’ailleurs aussi pour le nouveau manager général Rafael Stone, successeur de Daryl Morey, qui s’est retrouvé avec le dossier Westbrook/Harden sur les bras pour sa première vraie expérience en tant que GM d’une franchise. En clair, la situation craint de plus en plus et on devine l’ambiance quand le Barbu va retrouver son nouveau coach. Ce n’est cependant pas pour tout de suite car comme l’indique Tim MacMahon d’ESPN, Harden va devoir enchaîner six tests négatifs consécutifs (un par jour) avant de pouvoir rejoindre son équipe et éventuellement participer à la pré-saison. Voilà ce qui se passe quand on fait la fiesta sans porter de masque. Du coup, pour les deux premiers matchs à Chicago, c’est mort, par contre il pourrait participer aux deux derniers face aux Spurs.
La saison approche, et le bordel continue. On se demande combien de temps cela va encore durer, on se demande ce que James Harden a encore en tête pour forcer son transfert, et jusqu’à quand les Rockets sont prêts à tenir…
Source texte : The Athletic / USA Today / ESPN