Officiel : Evan Turner retourne à Boston en tant qu’assistant coach, en voilà une news… étrange
Le 01 déc. 2020 à 10:37 par Benoît Carlier
Qui est capable de donner avec certitude le nom de sa dernière franchise avant que la saison NBA ne soit suspendue par la pandémie mondiale ? Si aussi peu de personnes sont en position de répondre correctement à cette interrogation, c’est peut-être le signe qu’il était l’heure d’arrêter. Alors c’est ce qu’Evan Turner a fait, en rejoignant le coaching staff des Celtics à 32 ans.
Ancien numéro 2 de Draft, l’arrière a payé ce statut au prix fort tout au long de sa carrière. Quittant Philadelphie lors des prémisses du Process à Philadelphie, il est finalement envoyé aux Pacers avant de signer à Boston pour deux ans à la moitié de son salaire précédent. Danny Ainge a flairé le bon coup mais les Celtics ne se hissent pas plus haut qu’un premier tour de Playoffs. Tant pis, ça dégage. D’autant que les Blazers posent la blinde à l’été de toutes les folies, en 2016, avec un contrat de 70 millions de dollars sur quatre ans. Une offre alléchante difficile à refuser qui va du coup plonger Portland dans une position délicate financièrement au fur et à mesure que les statistiques d’Evan Turner chutaient. Finalement tradé contre Kent Bazemore à l’été 2019, il a vécu une dernière saison difficile entre Atlanta et Minneapolis. En 19 matchs, tous disputés en Géorgie, il tournait à un peu plus de 3 points, 2 rebonds et 2 passes pour 13 minutes de temps de jeu. A ce niveau-là, deux options s’offraient à lui : bosser dur pendant toute la offseason pour tenter d’aller gratter un contrat au rabais pour prouver qu’il n’était pas encore fini ou se résigner à raccrocher les sneakers. Il a opté pour un entre-deux en s’engageant en tant qu’assistant coach dédié au développement des joueurs des Celtics selon Shams Charania de The Athletic.
10-year NBA veteran Evan Turner is finalizing a deal to join the Boston Celtics as an assistant coach, sources tell @TheAthleticNBA @Stadium. Turner is expected to focus on player development.
— Shams Charania (@ShamsCharania) November 30, 2020
A 32 piges, Evan Turner tire un trait sur sa carrière qui a duré une décennie tout pile. Au total, il a participé à plus de 700 matchs dont 295 en tant que starter avec des moyennes globales de 9,7 points, 4,6 rebonds et 3,5 assists. Pas complètement dégueux mais pas incroyable non plus, surtout pour le dauphin de John Wall à la Draft 2010. Incapable de devenir un joueur dominant dans toutes les franchises par où il est passé, il ne sera ni le premier, ni le dernier à connaître une carrière décevante par rapport aux attentes placées en lui à la Fac. Alors autant accélérer sa reconversion tant qu’il est encore dans les petits papiers de certains. En restant dans le cercle de la NBA, dans une ancienne équipe qui plus est, cela prouve que le produit d’Ohio State reste apprécié des joueurs. Dans le Massachusetts, il va donc pouvoir apprendre le métier d’entraîneur aux côtés de l’un des meilleurs de la Ligue. Et comme il peut encore enfiler un short pour faire le nombre à l’entraînement, les Celtics ne devraient pas s’en priver.
Les mauvaises langues demanderont comment un pseudo bust peut aider d’autres joueurs à se développer. Mais avec près de 100 millions de dollars de salaire cumulé sur toute sa carrière, Evan Turner avait tout simplement fait son temps sur les parquets et ne perd pas de temps pour la reconversion. Un choix osé, étrange, à son image.
Source texte : The Athletic