Salut Kevin Love, comment ça va ? 32 ans c’est pas un peu jeune pour jouer à la nounou ?

Le 25 nov. 2020 à 07:10 par Alexandre Taupin

Kevin Love
Source image : Youtube

Etrange pause automno-hivernale oblige, TrashTalk se penche cette année sur… 74 profils individuels. Pourquoi 74 ? Oh, rien à voir avec la Haute-Savoie hein, malgré l’adoration de certains pour la tartiflette et la Sainte-Raclette, mais plutôt car ces analyses nous emmèneront tranquillement vers la reprise. Car oui, on vous le confirme, cette sordide année 2020 touchera bientôt à sa fin, il était temps. Focus aujourd’hui sur Kevin Love, qui n’a plus personne pour attraper ses passes touchdown. A croire qu’il n’y en a qu’un seul avec qui ça marchait vraiment. 

Si certains avaient encore un doute sur le fait que le stretch four est hyper prisé en 2020, ils n’ont qu’à regarder le contrat signé par Davis Bertans il y a quelques jours. Cherchez sur Google une version All-Star du même bonhomme, avec une qualité de passe bien meilleure, une vraie capacité à peser au poste et un siphon à rebond comme deuxième prénom. Vous tombez alors sur deux résultats : une clinique pour grands blessés de l’Ohio et… Kevin Love. 

Si vous suivez le monde de la balle orange depuis 2018, le nom de Kevin Love est synonyme de blessures, de performances irrégulières, de discours sur la santé mentale et enfin de… spleen. Pourtant, le natif de Californie a envoyé TELLEMENT de lourd sur les trois premiers quarts de cette décennie. Il y eut la période Wolves tout d’abord, avec le leadership, les feuilles de stats en 20/20 voire parfois même en 30/30 (contre les Knicks), la reconnaissance nationale et même internationale avec en prime une médaille de champion du monde et de champion olympique. Et puis bien sûr il y eut ce gros trade qui l’amena tout droit dans l’antre d’un King tout juste de retour chez lui pour offrir un titre à sa franchise. Le temps de l’adaptation fut délicat, il fallut supporter les critiques persistantes sur son niveau et sur sa capacité à être cette troisième force de frappe nécessaire aux Cavs. Une période compliquée donc, mais qui aboutit à la plus belle des récompenses : le titre 2016. Débarrassé de cette quête du Graal, K-Love pensait enfin pouvoir profiter sans stress inutile et kiffer sa vie de basketteur. C’était malheureusement sans compter sur des blessures qui lui ont pollué les quatre dernières saisons. Un problème qui n’a pas empêché sa franchise de croire en ses facultés en lui faisant signer un nouveau bail de 4 ans et 120 millions de dollars. Prêt à prendre de nouveau le leadership autour d’un projet de reconstruction ambitieux, l’ancien de UCLA est malheureusement tombé sur le cul lorsqu’il a vu que… personne ne se pressait pour rejoindre l’Ohio à part des rookies. “Bloqué” à Cleveland jusqu’en 2023, Kevin Amour n’attend qu’une chose désormais : son trade.

A 32 ans et avec un niveau tout à fait cohérent, il sait qu’il peut constituer un excellent asset pour une équipe qui vise la gagne mais encore faut-il que quelqu’un mise sur lui. Avec près de 91M sur les trois prochaines saisons, une défense suspecte et un historique de blessures aussi long que la barbe de James Harden, c’est un pari loin d’être fait. On parle pourtant d’un gars qui peut jouer 4-5, shooter de loin à un haut pourcentage, sécuriser le rebond et prendre le lead un soir où les autres stars sont dans le coltard. Aurait-on déjà oublier son quart-temps à 34 pions un soir de novembre 2016 ? Comment faire pour convaincre les gros poissons de miser sur lui ? En redevenant un joueur qui pèse, qui domine, capable de sortir du lourd et de faire tourner des têtes, mais avant tout, en prenant soin de lui et en évitant les blessures. Un Kevin Love en bonne santé et productif c’est un joueur qui peut attirer la convoitise de plusieurs franchises. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.

  • Jauge de hype à son arrivée dans la Ligue : 85%
  • Jauge de hype actuelle : 40%
  • Jauge entrée au Hall of Fame : 60%
  • Celui qu’il aimerait devenir : Dirk Nowitzki
  • Celui qu’il espère ne pas devenir : Nikola Mirotic

Kevin Love attend la fin de sa peine dans l’Ohio avant de mettre les voiles. Profil magnifique dans ce basket small-ball de 2020, le joueur ne trouve pourtant pas de prétendants pour lui faire empiler du 3-pts dans le corner comme à la belle époque. Il faut dire qu’il est dur de gambader en béquilles… Et puis bon, être payé 30 plaques pour jouer à la nounou de Darius Garland et Collin Sexton et leur apprendre l’art délicat de la défense, on a vu pire dans la vie. 


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