Draft NBA : 30 prospects comparés à des joueurs NBA, parfait pour avoir quelques repères avant le jour J

Le 12 nov. 2020 à 15:00 par Nicolas Meichel

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C’est un exercice qui est toujours plaisant. Pour évaluer les prospects, on aime les comparer à des joueurs NBA actuels ou qui sont passés par la Grande Ligue. “Tiens, untel ressemble à celui-là. Lui, c’est le futur Gérard”. Voilà le genre de phrases que l’on entend habituellement à l’approche de la Draft. Ça permet d’avoir des petits repères avant le grand événement, surtout cette année où c’est un peu l’inconnu pour beaucoup de monde. Si les comparaisons ont évidemment leurs limites et peuvent très vite se transformer en punchline (rappelez-vous quand Adam Morrison était le nouveau Larry Bird…), on a voulu se prêter au jeu sur 30 prospects de la cuvée 2020. Let’s go !

Anthony Edwards (arrière, 19 ans, Georgia)

Avec ses qualités athlétiques XXL et son physique déjà bien adapté à la Grande Ligue, Anthony Edwards peut vite nous rappeler un mec comme Donovan Mitchell, notamment quand il attaque le cercle. Le nom de Victor Oladipo apparaît aussi souvent quand on parle du bonhomme. Certains – dont le principal intéressé – osent même prononcer le blaze de Dwyane Wade. Rien que ça. Sauf qu’avec sa sélection de tir douteuse, ses limites en tant que playmaker et son irrégularité dans l’effort (surtout en défense), nous on se dit que le mec peut aussi devenir un Dion Waiters 2.0. Eh bah, vive les extrêmes hein.

LaMelo Ball (meneur, 19 ans, Illawarra)

Sans doute le gamin avec le plus de hype dans cette Draft 2020. Pas étonnant quand vous avez un papa aussi déjanté que LaVar et un frangin comme Lonzo. La comparaison avec ce dernier se fait presque naturellement, même si l’on parle de deux joueurs aux styles différents. Les deux possèdent toutefois une qualité similaire indéniable, à savoir cette capacité à distribuer des caviars et à créer pour les autres. Avec son talent indéniable et sa grande taille (2m01) pour un meneur, LaMelo Ball peut aussi faire penser à Shaun Livingston, qui était réputé pour sa polyvalence. On espère juste qu’il n’aura pas le même historique de blessures.

James Wiseman (pivot, 19 ans, Memphis)

2m16 avec une envergure qui approche les 2m30, 110 kilos sur la balance, de grosses qualités athlétiques et les jambes pour courir d’un côté à l’autre du terrain ? James Wiseman possède clairement les capacités pour impacter les raquettes en tant que finisseur et protecteur de cercle. Le genre de profil qui rappelle un certain DeAndre Jordan ou un Hassan Whiteside, même si on avoue que cette comparaison n’est pas des plus flatteuses. Peut-il devenir plus que ça ? Avec seulement trois matchs NCAA au compteur et un protocole pré-Draft très perturbé, pas évident de le juger. Si ça se trouve, le gamin va se transformer en David Robinson un jour, ou en… JaVale McGee.

Deni Avdija (ailier/ailier-fort, 19 ans, Maccabi Tel Aviv)

Possédant la nationalité serbe et israélienne, Deni Avdija est l’étranger le mieux coté dans cette cuvée 2020. Et quand on parle d’étranger qui joue à l’aile, avec des qualités de playmaker, une bonne intelligence de jeu et du ballon plein les mains, on pense assez vite à des mecs comme Hedo Turkoglu ou Dario Saric. Par contre, niveau shoot extérieur, va falloir progresser pour espérer s’asseoir à la table de ces gars-là, et puis ses limites sur le plan athlétique pourraient l’empêcher de devenir une star dans la Ligue. Après, il n’y a aucune honte à être un joueur de l’ombre qui aide à développer un collectif grâce à une belle polyvalence, c’est déjà ça.

Onyeka Okongwu (ailier-fort/pivot, 19 ans, USC)

Si le prospect d’USC semble avoir une belle cote à l’approche de la Draft, c’est parce qu’il rappelle l’un des joueurs très à la mode en ce moment, mister Bam Adebayo. On connaît les grosses qualités de Bam : polyvalence défensive, protecteur de cercle, gros moteur, capacités athlétiques, pur finisseur, mobilité… On retrouve un peu de tout ça chez Onyeka, toutes proportions gardées bien évidemment. On ne dit pas qu’il va devenir automatiquement le nouveau Adebayo ou qu’il est le fils d’Antonio McDyess, mais son potentiel est vraiment intéressant. Y’a moyen que l’équipe qui repart avec lui gagne le gros lot.

Obi Toppin (ailier-fort, 22 ans, Dayton)

Qui veut d’un ailier-fort qui décolle et qui sait courir en transition ? Car c’est exactement le profil d’Obi Toppin. On parle d’un jeunot qui a lâché un rider en plein match à l’université, le genre de gars qui peut faire lever les foules sans problème. Amar’e Stoudemire, ça vous dit quelque chose ? Et Kenyon Martin ? En pick & roll et pour finir les alley-oops, c’est du lourd. Cependant, ce serait réducteur de le voir uniquement comme une machine à highlights. Car il a du toucher, il sait shooter de façon respectable et passe bien la gonfle. Défensivement par contre, c’est plus limité et il pourrait donc souffrir en NBA.

Isaac Okoro (ailier, 19 ans, Auburn)

Défenseur très solide et polyvalent, profil physique vraiment intéressant (1m98, 102 kilos), joueur intelligent et bon finisseur, Isaac Okoro possède un potentiel two-way qui séduit pas mal d’équipes. Il y a du Gerald Wallace en lui, on peut aussi faire le rapprochement avec un OG Anunoby pour le côté physique/défense, voire un Andre Iguodala si on vise plus haut. Seul vrai problème, son shoot. Sur ce point, disons que le jeunot rappelle plus un Michael Kidd-Gilchrist. 29% du parking l’an passé avec les Tigers, à peine plus de 67% aux lancers francs, ça en fait de la briquasse. Va falloir qu’il développe ça pour bien exploiter son potentiel.

Tyrese Haliburton (meneur/arrière, 20 ans, Iowa State)

Alerte combo guard très sérieux, avec à la fois un profil physique intéressant (1m96, belle longueur de bras, toujours pratique en défense) mais surtout une grosse intelligence de jeu dotée d’une excellente vision. Pas mal le mix non ? Dans le genre playmaker, on est dans le haut du panier pour cette cuvée 2020. Pas le mec le plus athlétique de la planète ni le plus costaud, il peut rappeler un joueur type Shai Gilgeous-Alexander, ainsi que des meneurs assez grands qui brillent quand il s’agit de passer le ballon, genre Lonzo Ball par exemple. En parlant de Zo, Haliburton possède également une mécanique de shoot un peu chelou, mais ses pourcentages sont très corrects.

Killian Hayes (meneur, 19 ans, Ulm)

Dans un style un peu similaire que son collègue du dessus, Killian Hayes fait partie de ces grands meneurs qui brillent à travers leur playmaking. On le connaît bien, le gamin a une belle patte gauche qu’il utilise à temps plein (faudrait pas oublier la main droite quand même) pour distribuer ainsi que pour scorer, notamment grâce à son step-back. Gaucher, step-back, tiens ça rappelle un barbu ça. Bon, on va éviter le blasphème qui serait de le comparer à James Harden, à part si on veut parler de ses quelques oublis défensifs. Mais on peut tout de même associer Killian à un autre gaucher de qualité comme D’Angelo Russell. Pas des qualités athlétiques de ouf, mais un gamer.

Devin Vassell (arrière/ailier, 20 ans, Florida State)

Si vous aimez la défense, Devin Vassell devrait vous plaire. Et si vous aimez les joueurs type 3&D, un conseil, gardez un œil sur lui, même si on ne veut pas le limiter à un profil de spot-up shooteur en attaque. Extérieur longiligne qui donne tout sur un parquet, le joueur formé à Florida State rappelle un peu Mikal Bridges ou même un autre joueur de Phoenix, mister Tsunami Papi Kelly Oubre Jr., mais sans les fringues WTF. Pour certains, il pourrait devenir le Matisse Thybulle de la Draft 2020. Et honnêtement, s’il débarque en NBA en faisant du Matisse tout en plantant de loin, on se dit qu’il peut aider un paquet d’équipes.

Patrick Williams (ailier, 19 ans, Florida State)

Si Devin Vassell est un extérieur longiligne, son coéquipier de Florida State Patrick Williams est plutôt du genre costaud. Ailier de 2m03 et 102 kilos, le prospect a le physique et les qualités athlétiques pour jouer en NBA, auquel il faut ajouter une polyvalence intéressante, notamment sur le plan défensif. De quoi nous rappeler OG Anunoby. Offensivement c’est limité mais il sait quand même faire des petites choses au scoring et possède aussi quelques qualités de playmaker. On peut notamment voir du Eric Paschall en lui. Certains Hexperts le rangent dans la catégorie 3&D potentiel.

Kira Lewis Jr. (meneur, 19 ans, Alabama)

Tiens, un meneur qui sort d’Alabama, tout de suite on pense à Collin Sexton. Mais il n’y a pas que le poste et l’université qui relient Kira Lewis Jr. au joueur des Cavaliers. Il y a aussi ses qualités de vitesse. Bonne chance pour le tenir, surtout qu’il n’est vraiment pas maladroit avec le ballon dans les mains, lui qui sait créer des shoots et offrir des opportunités à ses copains. Par contre, c’est un peu un stick le jeune homme. 1m91 pour 75 kilos tout mouillé, on en connaît un qui pourrait se faire bouger dans la Grande Ligue. Niveau balance on part plutôt sur du Ish Smith, sauf que ce dernier fait quasiment dix centimètres de moins…

Precious Achiuwa (ailier-fort, 21 ans, Memphis)

Ailier-fort polyvalent et athlétique, mobile et énergique, Precious Achiuwa peut être… précieux (oui on a osé) des deux côtés du terrain. Offensivement, à travers sa capacité à conclure sur pick & roll, il peut rentrer dans la catégorie d’un Montrezl Harrell. Et avec son profil physique (2m06, 102 kilos) et son potentiel défensif (le gamin a presque 2m20 d’envergure avec ses longs bras), on voit également un peu de Jerami Grant chez Precious. En revanche, en matière de shoot, de toucher et de lecture du jeu, c’est encore un peu la galère. Va falloir bosser sur la technique car la NBA c’est un autre monde.

Aaron Nesmith (ailier, 21 ans, Vanderbilt)

Attention, gros sniper en vue. Pas sûr que la cuvée 2020 possède un meilleur shooteur que Nesmith (52,2% de loin avec plus de huit tentatives par match en 2019-20). Et avec son 1m98, ses 97 kilos ainsi que sa belle envergure (2m08), il possède un physique intéressant qui peut servir en défense, où il compense son manque de qualités purement athlétiques par un bon QI basket. Un profil qui nous fait penser à Danny Green (pas celui de la bulle hein), pour ses forces et ses faiblesses. Y’a aussi un peu de Buddy Hield en lui. Même numéro, même coupe de cheveux, même capacité à dégainer. À noter qu’il a fini la saison prématurément à cause d’une fracture de fatigue au pied.

Jalen Smith (ailier fort, 20 ans, Maryland)

Un intérieur qui protège l’arceau, qui se bat au rebond et qui est capable de shooter en attaque, ça vous dit ? Si vous êtes fan de Serge Ibaka, on vous conseille de suivre l’ami Jalen Smith, intérieur de 2m08 et 102 kilos qui a tourné à 15,5 points, 10,5 rebonds et 2,4 contres avec Maryland, à plus de 36% de réussite à 3-points. Bref, un gars plutôt intéressant, qui peut faire des choses en attaque et qui se donne des deux côtés du terrain. Attention quand même au manque de mobilité défensive, faudrait pas se transformer en Ryan Anderson. Enfin, question style, les basketteurs qui s’y connaissent un peu en foot feront le rapprochement avec… Edgar Davids, pour les fameuses lunettes.

R.J. Hampton (meneur/arrière, 19 ans, New Zealand)

R.J. aurait-il un lien de famille avec l’Australien Dante Exum ? Après tout, Hampton a bien joué sur le continent océanien non ? Même taille (1m96), bonnes qualités athlétiques, la tête qui ressemble, faut faire une enquête là. Blague à part, l’explosivité du combo guard est un vrai point fort et il joue avec beaucoup d’énergie. Ça peut potentiellement scorer comme un Jordan Clarkson, et ses limites actuelles au playmaking – malgré un potentiel certain – ainsi que son côté streaky au shoot rappellent aussi le Jazzman. Pour en revenir à Exum, la comparaison s’arrête en défense, où Hampton ne possède pas de bonnes bases pour accompagner ses qualités physiques.

Tyrese Maxey (arrière/meneur, 20 ans, Kentucky)

Si vous kiffez les guards qui défendent dur, Tyrese Maxey est fait pour vous. Dans sa propre moitié de terrain, le combo formé à Kentucky n’est pas facile à bouger. Solide, assez long malgré une taille pas énorme (1m91, 90 kilos) et proposant une belle intensité, Maxey peut rappeler à travers sa défense un ancien Wildcat, Eric Bledsoe. On peut voir un peu de Kyle Lowry aussi. En attaque, s’il n’est pas le plus explosif, il possède des talents de scoreur (notamment en tant que finisseur près du cercle) qui lui valent des comparaisons avec Jordan Clarkson, mais son shoot extérieur est à bosser. Autre aspect à travailler, la capacité à faire jouer les autres et ses choix offensifs.

Cole Anthony (meneur, 20 ans, North Carolina)

Fils de l’ancien joueur NBA Greg Anthony et évoluant au même poste que ce dernier, Cole Anthony marche dans les pas de son daron. Clairement, le prospect de North Carolina a du ballon. Ça peut scorer, ça sait shooter, ça manie bien la gonfle, c’est fort en finition grâce à de bonnes qualités athlétiques… Il y a un peu de Jamal Murray dans ce gars-là. Mais s’il possède une belle capacité pour créer son shoot tout en montrant une grande agressivité, Anthony peut aussi faire de mauvais choix dans sa sélection de tirs et n’est pas forcément réputé pour son côté facilitateur. Attention à ne pas devenir un Austin Rivers du pauvre, un Austin Rivers tout court même.

Saddiq Bey (ailier, 21 ans, Villanova)

Encore un potentiel 3&D. Plutôt solide physiquement (2m03, 98 kilos), Saddiq Bey brille par sa polyvalence défensive et joue avec une grosse intensité. Le genre de profil qui rappelle un mec comme Jae Crowder, en un peu plus grand et surtout plus léger. Mais à travers ses qualités offensives, on peut aussi faire un rapprochement avec Tobias Harris : bon shooteur (45,1% du parking en 2019-20), capable de scorer, intelligence qui compense un côté athlétique pas ouf et qui lui permet de faire les bons choix, même en tant que playmaker. Âgé de 21 ans, Bey pourrait faire partie de ces joueurs passés par Villanova et qui contribuent assez vite, comme Mikal Bridges ou Eric Paschall.

Aleksej Pokusevski (ailier fort, 18 ans, Olympiacos B)

Profil très intrigant en vue. Plus jeune joueur de la cuvée, le Serbe fait 2m14 (2m21 d’envergure) pour seulement 94 kilos. Un coton-tige qui rappelle le Peter Crouch de la grande époque. Ah oups, pas le même sport. Pour en revenir au basket, le grand Aleksej séduit par sa mobilité, ses qualités de playmaker et son potentiel de shooteur. Globalement, le talent offensif de l’ailier est là, mais on va quand même éviter de le considérer comme le futur Kevin Durant blanc. Par contre, y’a un peu de Detlef Schrempf chez le jeunot. En tout cas, va clairement falloir qu’il prenne du coffre pour espérer se faire une place au plus haut niveau et maximiser son potentiel des deux côtés du terrain.

Tyrell Terry (meneur, 20 ans, Stanford)

Non, Tyrell Terry n’est pas le fils de Jason Terry, mais il y a quelques similitudes qui dépassent le nom de famille. Même taille (1m88), vrai sniper, bon finisseur près du cercle, playmaker intéressant… Tyrell a de quoi séduire. Avec ses qualités de shooteur et sa capacité à bouger sans ballon, on peut voir aussi en lui un peu de Seth Curry. Par contre, son profil physique peut apporter de vraies inquiétudes au plus haut niveau. Toujours difficile de s’imposer en NBA quand on est petit et que la balance indique moins de 80 kilos. Il risque d’être un point faible en défense et ce malgré une belle volonté démontrée dans sa propre moitié de terrain à Stanford.

Josh Green (arrière/ailier, 20 ans, Arizona)

Allez, un prospect de plus dans la catégorie 3&D. Extérieur de 1m98 et 95 kilos, Josh Green possède des qualités physiques et athlétiques bien adaptées à la NBA, où sa polyvalence défensive et son énergie seront appréciées. Vous ajoutez à ça un potentiel pour devenir un bon shooteur, et vous obtenez un prospect plutôt intéressant qui peut rappeler notre Mickaël Pietrus national ou encore Wesley Matthews, même si ce dernier a quelques centimètres de moins. Pour rester dans l’Arizona, certains voient aussi une ressemblance avec le joueur de Phoenix Kelly Oubre Jr. à travers ses longs bras et son côté slasher.

Desmond Bane (arrière, 22 ans, TCU)

Arrière intelligent, shooteur précis, bon playmaker et défenseur intéressant, Desmond Bane fait partie de ces prospects plutôt complets qui semblent pouvoir contribuer assez rapidement chez les grands. En même temps, on parle d’un jeunot qui a fait un cursus universitaire complet avec quatre ans du côté de TCU. Encore heureux qu’il soit plus NBA ready que d’autres joueurs de sa cuvée, même s’il va falloir bosser ce handle. D’un point de vue athlétique et physique, il ne possède pas une explosivité de fou ni une grande envergure mais avec son 1m98 et ses 98 kilos (solide le garçon), il peut évoluer sur plusieurs postes. Il y a du Malcolm Brogdon et du Eric Gordon chez Desmond.

Leandro Bolmaro (arrière/ailier, 20 ans, Barcelone)

Les fans de vista argentine qui sont en manque depuis la retraite de Manu Ginobili vont pouvoir se rabattre sur Leandro Bolmaro, même si le profil n’est pas tout à fait le même. Le gamin du Barça possède la taille d’un ailier (2m01) et le jeu d’un arrière voire meneur, un peu comme Tomas Satoransky. Niveau playmaking et création balle en main, pour lui ou ses copains, c’est vraiment intéressant et ce malgré des qualités physiques qui manquent (explosivité, puissance). Y’a un peu de Joe Ingles en ce sens. Petits changements de rythme, bonnes bases individuelles sur le plan technique, et ça marche. On note aussi sa bonne présence défensive, mais il devra progresser au tir.

Jaden McDaniels (ailier/ailier fort, 20 ans, Washington)

Ailier longiligne (2m06, 91 kilos), mobile, et doté d’un répertoire offensif intéressant pour sa taille (handle, bonne mécanique de shoot, footwork, qualités de scoreur), Jaden McDaniels fait un peu partie de la famille Brandon Ingram, même si on n’est pas sur le même niveau de talent. Et comme avec BI au début de sa carrière, on peut se poser des questions concernant son manque de coffre et son physique assez frêle. Y’a moyen qu’il se fasse bouger et qu’il galère au plus haut niveau. Cependant, son potentiel défensif grâce à cette combinaison taille – agilité – envergure (coucou Jonathan Isaac) fait de lui un possible two-way player à l’avenir. Un joueur à surveiller.

Theo Maledon (meneur, 19 ans, ASVEL)

Pour le profil complet du Frenchie, c’est par ici. On va évidemment reparler de lui à l’approche de la Draft mais en gros, si on veut résumer le profil du gamin passé par l’ASVEL en quelques lignes, sachez qu’on parle d’un meneur de grande taille (1m95) qui possède des qualités de playmaker séduisantes. On aime sa maturité et ses fondamentaux offensifs, il a aussi un potentiel intéressant de shooteur et ses belles dimensions (envergure mesurée à 2m05) peuvent lui permettre de devenir un défenseur polyvalent à condition qu’il prenne du muscle. On peut voir des similitudes avec Frank Ntilikina, pour le bon et le moins bon (manque d’agressivité et d’explosivité, un-contre-un), et Delon Wright.

Nico Mannion (meneur, 19 ans, Arizona)

Né en Italie mais aux States pour faire toute sa formation, Nico Mannion – fils de Pace, ancien joueur NBA – est plutôt du genre habile balle en main. Scorer ? Il sait faire. Passer ? Idem. Autrement dit, on parle d’un vrai talent offensif. Certains voient une ressemblance entre le rouquin d’Arizona et Luke Ridnour, d’autres l’imaginent comme un futur Jeff Teague, plutôt pas mal comme comparaison sachant que ce dernier a réalisé une saison All-Star dans sa carrière. Après, son profil physique (1m91, 86 kilos, faible envergure) peut le limiter des deux côtés du terrain, lui qui galère notamment quand il s’agit de finir près du cercle.

Isaiah Stewart (ailier fort/pivot, 19 ans, Washington)

Qui veut d’un intérieur old school, qui joue avant tout… à l’intérieur et qui pèse dans la peinture à travers notamment une grosse présence au rebond ? C’est ce que propose ce beau bébé de 2m06 et 113 kilos, avec 2m23 d’envergure. Son profil physique et son intensité font de lui un joueur capable de faire des chantiers, à la manière d’un Tristan Thompson ou d’un Derrick Favors. Bon, ça manque d’explosivité, ça ne sent pas toujours bien le jeu en attaque et ce n’est pas super polyvalent en défense (bien à l’intérieur, plus dur dans le périmètre), mais le prospect est intéressant. Et en plus de ses capacités pour scorer à l’intérieur, Stewart possède le potentiel pour devenir un shooteur correct.

Zeke Nnaji (pivot/ailier fort, 19 ans, Arizona)

On reste dans les raquettes avec Zeke Nnaji, un intérieur de 2m11 et 109 kilos avec de bonnes qualités athlétiques. C’est mobile, ça joue avec énergie, ça se bat dans la peinture (au rebond offensif notamment) et il montre une belle polyvalence. Ça peut scorer à l’intérieur comme shooter à mi-distance après écran, de quoi nous rappeler Taj Gibson voire Jordan Hill, surtout avec sa coupe de cheveux. Problème, quand il doit prendre des vraies décisions balle en main, c’est plus compliqué. Et puis il ne représente pas non plus une force de dissuasion en défense. Moins d’un contre par match quand on fait sa taille, on est sur les mêmes bases que… Kwame Brown.

Robert Woodard II (ailier/arrière, 21 ans, Mississippi State)

Qualités physiques et athlétiques, défenseur polyvalent, potentiel en tant que shooteur, RWII a les moyens pour devenir un 3&D qui apporte de l’énergie à une équipe NBA. Par contre, il ne faut pas trop compter sur lui en matière de création. Le playmaking, ce n’est pas trop son truc et il n’est pas non plus très à l’aise balle en main. Difficile donc d’imaginer aujourd’hui un rôle plus élargi pour le prospect de Mississippi State, souvent comparé à un Marvin Williams, ce qui est loin d’être une insulte car la carrière NBA de ce dernier est plutôt solide. Avec son profil, on peut aussi voir du Dorian Finney-Smith chez ce garçon.

Voili voilou, vous pourrez débarquer à la soirée Draft du 18 novembre avec votre costume d’Hexperts et imaginer le rôle de chacun dans sa future équipe NBA. Bon, visiblement, le futur J.R. Smith, ce n’est pas pour cette année. Et puis de toute façon, Gérard, il est unique et personne ne pourra jamais se comparer à lui, point barre. 

Sources : The Ringer, ESPN, Hoop Intellect, NBADraft.net


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