Salut Sekou Doumbouya, comment ça va ? Année 2 en approche, le freak doit devenir un joueur qui compte
Le 29 oct. 2020 à 13:27 par Giovanni Marriette
Etrange pause automno-hivernale oblige, TrashTalk se penche cette année sur… 74 profils individuels. Pourquoi 74 ? Oh, rien à voir avec la Haute-Savoie hein, malgré l’adoration de certains pour la Sainte-Raclette, mais plutôt car ces analyses nous emmèneront tranquillement vers 2021. Car oui, on vous le confirme, cette sordide année 2020 touchera bientôt à sa fin, il était temps. Focus aujourd’hui sur Sekou Doumbouya, l’une des belles raisons de sourire de la fanbase française de NBA.
Drafté en quinzième position par les Pistons en juin 2019, Sekou Doumbouya est un peu notre freak national, toutes proportions gardées bien sûr. Un basketteur brut de brut dans un corps déjà incroyable, et le besoin désormais de bosser, bosser et encore bosser afin de faire de ce corps de buffle une arme fatale en NBA. Y’a du boulot, mais on y croit.
Après des passages dans les crèches de Poitiers et Limoges, Sekou Doumbouya débarquait il y a seize mois en NBA avec le statut de bébé à éduquer, mais un bébé aux mensurations assez incroyables. Detroit paraissait alors être la pouponnière idéale, tout en reconstruction que la franchise du Michigan peut être. Un coach avec de vraies références, un roster à la fois excitant et disparate pour que le gamin aie la chance de jouer rapidement, et la présence d’un vétéran comme Blake Griffin histoire d’avoir une direction dans laquelle pointer. Malheureusement le départ sera en fait un faux-départ, puisque Dwane Casey déclarera très vite que Sekou ne fait pas forcément partie des plans à très court-terme de la franchise. Il faudra donc faire ses preuves en G League, être patient, taffer et faire de beaux sourires dans les couloirs. Quelques mois plus tard ? Quarté dans l’ordre, et la blessure de Blake Griffin est autant une mauvaise nouvelle pour les Pistons qu’une bonne pour le Français. La saison de Detroit est foutue et on passe en mode tanking, et quoi de mieux dans ces conditions que de laisser s’épanouir les jeunes du roster. Sekou en fait partie, il est même la tête de liste des Pistons de demain, et très vite les efforts et le talent du gamin font mouche. Le mois de janvier est phénoménal, Doumbouya devient titulaire et la jauge de hype explose. Un coup de chaud malheureusement trop rapide puisqu’à peine la NBA au courant de son talent… Sekou verra sa production et donc ses minutes s’amenuiser, laissant la place de coup de cœur de fin de saison à un Christian Wood en mode All-Star avant l’arrivée du COVID. Résultat des courses ? Un coup de chaud impressionnant mais rapide, 6,4 points et 3,1 rebonds de moyenne, des regrets quant au dernier tiers de la saison mais globalement une saison rookie pleine d’espoir pour le natif de Conakry.
And now ?
And now, il est donc l’heure de passer au step supérieur. On range ce flegme pouvant parfois passer pour de la suffisance, et on montre les crocs. Les Pistons sont partis pour une nouvelle année de transition et le spot parait parfait pour se faire les dents une année de plus. Poste 3 assez costaud pour évoluer en 4, le profil ressemble finalement assez à celui du Blake Griffin 3.0 mais un homme ne fait pas tout et de la place il y en aura. Aujourd’hui ? Le projet Pistons est flou, personne ne semble vraiment irremplaçable et c’est donc le moment… bah de le devenir. Ca passe par une vraie prépa si la situation sanitaire le permet, et par la compréhension rapide du rôle qui peut être le sien et du talent qu’il a entre les mains. Sekou peut shooter, Sekou peut driver, Sekou défend comme un damné mais Sekou doit désormais le faire chaque soir jusqu’à la mort. Le côté positif de la chose ? Bébé n’a pas encore vingt ans et a donc toute la vie devant lui. L’aspect moins reluisant ? Tout va très vite aujourd’hui et on connaît quelques phénomènes dont les carrières NBA se sont terminées avant même d’avoir commencé, la faute à la flemme, la faute à un entourage pas toujours sérieux, la faute à la vie qui va trop vite. Un seul objectif donc : œillères, focus, basket, basket, basket. Un esprit sain dans un corps sain, mais le contraire marche aussi.
- Jauge de hype à son arrivée dans la Ligue : 60%
- Jauge de hype actuelle : 60%
- Jauge entrée au Hall of Fame : 0,01%
- Celui qu’il aimerait devenir : LeBron James
- Celui qu’il espère ne pas devenir : Michael Beasley
A peine 20 ans et déjà des montagnes d’espoir placées en notre Sekou national. Les défis sont aussi nombreux qu’immenses, d’une carrière NBA réussie aux Jeux de Paris qui se profilent. Le potentiel est là, et si ça explose on espère que votre bunker est solide.