Les Lakers sont champions NBA, dix ans après ! C’était écrit, ce titre 2019-20 ne pouvait échapper à Los Angeles
Le 12 oct. 2020 à 05:36 par Giovanni Marriette
Même si certains s’en offusquaient, le scénario était déjà ficelé comme un bon rôti : les Lakers “devaient” être champions. La route n’aura pas été aussi simple que le bracket des Playoffs veut bien le faire croire, mais en ce 12 octobre 2020 c’est désormais officiel, les Lakers de Los Angeles rejoignent les Celtics tout en haut de l’affiche avec un historique 17ème titre pour la franchise. Immense bravo messieurs, et immense bravo aussi à un fabuleux vaincu… beaucoup trop émoussé cette nuit. Allez, il est l’heure de fermer la bulle, et de les boire.
Un peu dommage au vu de la teneur des Games 3, 4 et 5 de ces Finales, mais de match il n’y aura pas eu cette nuit. Treize points d’avance au final ? Désolé aux Jean-Seb qui se réveilleront à 8h en se disant que le Heat a tenu mais ces treize points sur le papier… reflètent très mal un match qui aurait tout aussi bien se finir à +40 pour les Lakers. Car la toute puissance de LeBron James et ses coéquipiers en première mi-temps n’aura finalement eu d’égal que la fatigue manifeste d’un Heat qui aura tout donné sur les cinq premiers matchs, qui aura trop donné pour résister 48 minutes de plus. Oh Goran Dragic était bien de retour dans le roster et fera même son apparition dès le premier quart, mais son comeback s’apparentait en fait bien plus à un ave maria utopiste doublé d’une énorme prise de risque pour la santé d’un joueur qui de toute façon n’aura jamais su peser sur un match perdu au bout de vingt minutes. Jimmy Butler ? Rincé comme jamais, probablement que ses 540 minutes par match en Playoffs auront eu raison de son incroyable cardio/courage. Bam Adebayo ? Tiens, nouvelle dédicace aux lèves-tard, car la feuille de stats du garçon ne résume en rien son apport dans ce Game 6, car Bam Bam aura surtout noirci ladite feuille lors d’une deuxième mi-temps sans intérêt ni intensité après avoir été mis dans une sauce monumentale tout au long de la première. Puis il y a les facteurs X habituels, transformés ce soir en facteurs Z. Duncan Robinson avait très bien démarré mais s’est éteint ensuite, Tyler Herro n’a jamais démarré, Kendrick Nunn a mis un tir avant de disparaître, Jae Crowder était cuit, Andre Iguodala était cuit, bla, bla, bla. Trop de fatigue en somme, trop de tripes étalées depuis dix jours, face à une équipe en mission et qui n’aura pas laissé un millimètre d’espoir à son adversaire pour ce dernier match de la saison. Vingt points dans la besace au deuxième quart, 28 à la mi-temps, du sang dans les yeux des Lakers et sur les joues du Heat.
Trop c’est trop et la deuxième mi-temps toute entière ne sera qu’une marche funèbre vers la sortie définitive de la bulle. Car en face…
Car en face, si l’on parlait en début de journée de match à la vie à la mort pour Miami, ce sont bien les Californiens qui se sont attribués cet adage. Intensité maximale dès le départ, LeBron James et Anthony Davis qui débutent leur carnage habituel aux cotés d’un Alex Caruso… titulaire à la place de Dwight Howard. Kentavious Caldwell-Pope met lui aussi ses tirs, une fois de plus, et c’est finalement avec l’entrée de… Rajon Rondo que tout deviendra définitivement trop compliqué pour les hommes d’Erik Spoelstra. 13 points à 6/6 au tir pour le double R au second quart-temps, un espèce de mélange entre Stephen Curry, Chris Paul et Tony Parker qui rend fou une défense dépassée, et un écart qui devient très vite gênant. Comme lors du Game 5 Kyle Kuzma est atrocement nul et permet au Heat de plafonner à 25 points et non 35, mais dans le fond tout le monde l’a compris : on assiste alors au dernier match de cette saison, au dernier match de cette sordide année 2020. La deuxième mi-temps ne sera que l’occasion de voir une dernière fois du basket, un dernier retour à… 21 points nous permettra presque de se reconcentrer sur le match, mais les faits sont là et l’étaient depuis le milieu du deuxième quart : les Lakers ont surfé sur ce match tel Igor d’Hossegor et iront chercher tranquillement leur dix-septième titre après un dernier tir du parking de… Dwight Howard, précédant les habituelles scènes de liesse mais cette fois-ci en comité restreint. Ah oui, LeBron James est MVP des Finales pour la quatrième fois et champion NBA avec une troisième franchise différente, rejoignant ainsi les illustres Robert Horry, John Salley et… Danny Green, titrés eux aussi – au moins – trois fois dans des contrées différentes.
LeBron James, Anthony Davis, Dwight Howard, JaVale McGee, Markieff Morris, Dion Waiters, Kentavious Caldwell-Pope, Avery Bradley, Danny Green, Kyle Kuzma, Talen Horton-Tucker, Alex Caruso, Rajon Rondo, Jared Dudley, Frank Vogel, Jeannie Buss, Rob Pelinka, Jack Nickolson, Kobe Bryant, GERARD : vous voici champions NBA, certains une nouvelle fois et d’autres pour la première, mais à vous tous un mot un seul : bra-vo. Bravo pour vous être sortis de ce guêpier que fut cette saison 2019-20, terminée un an après avoir commencé, et dont on se souviendra dans tous les cas toute notre vie. Et si, ça, ça mérite une astérisque, ça veut peut-être dire que ça compte encore plus que les années précédentes. Allez, repos.