Game 3 pour Boston, 117 à 106 : pas de choke cette fois-ci côté Celtics, la maison verte lance sa série en finale de conf
Le 20 sept. 2020 à 05:40 par Bastien Fontanieu
Pas de dégringolade cette fois-ci. Pas de chute collective, pas de chaise balancée dans le vestiaire, pas de dernier quart cataclysmique. Motivés et sérieux pendant 48 minutes, les soldats de Boston ont fait le boulot pour remporter le Game 3 et enfin lancer leur série : le Game 4 sera tout simplement immanquable mercredi soir.
Voilà qui devrait rassurer toute la Celtics Nation, des joueurs au staff en passant par les supporters et autres habitants du Massachusetts. Confiants en tout début de duel face au Heat, les hommes de Brad Stevens tiraient une sale gueule après le Game 2. Et pour cause, deux matchs durant lesquels Boston menait de plus de 12 points, deux matchs perdus assez lamentablement. Une frustration tellement palpable que Marcus Smart et Jaylen Brown en venaient à régler quelques comptes dans le vestiaire des Celtics jeudi soir. La question était alors assez simple, sur les lèvres de tous les observateurs des Playoffs 2020 : est-ce que cet événement va resserrer le groupe vert, ou bien le faire exploser ? La réponse a, pour le Game 3, été très claire. Boston a réalisé son meilleur match, et Miami a perdu son deuxième game en près d’un mois. Une partition qui n’a demandé aucun acte de sorcellerie, aucune sur-performance all-time venant d’un joueur en particulier. Non, les Celtics n’ont pas eu à offrir un chef d’oeuvre de basket pour l’emporter cette nuit, ils ont tout simplement respecté leur plan de jeu… et l’ont exécuté sans craintes pendant 48 minutes. Deux fois, on avait déjà vu Boston prendre le large, et c’était une nouvelle fois le cas sur ce Game 3. Avec 12 points d’avance à la mi-temps puis quasiment 20 pions en milieu de troisième quart, le running gag était de sortie. Alors alors, est-ce que Spoelstra et Butler nous réservent un nouveau comeback venu de l’espace, ou est-ce que les Celtics vont cette fois assurer sans transpirer trop fort ? Hormis un run ramenant Miami à neuf points, pas de quoi s’inquiéter. La bande à Kanter a fait le boulot, sans broncher, sans paniquer.
Premier homme fort que l’on peut citer ? Hormis Philippe Assurance et Stéphane Confiance, on a envie de dire Jaylen Brown. Secoué comme un sachet de pâtes par Marcus Smart avant-hier, l’ailier polyvalent de Boston a réalisé un de ses plus beaux cartons de cette post-saison : 26 points, 7 rebonds, 5 passes, 3 interceptions, 1 contre et 11/17 au tir. Les spécialistes de la feuille de stats pourront ressortir la ligne de Jayson Tatum pour la placer au-dessus de celle de Brown (25-14-8), mais le match n’a pas tout à fait raconté la même chose. C’est Jaylen, dès le début du match, qui a donné le ton aux siens en étant suprême en défense et agressif en attaque. Parfait des deux côtés du terrain, Brown a installé une dynamique sur laquelle Boston a pu surfer le reste de la soirée. Kemba Walker et Marcus Smart y sont allés de leurs efforts respectifs, Grant Williams a régalé en sortie de banc sur courtes séquences, le retour de Gordon Hayward a lui aussi galvanisé les troupes avec une performance aussi discrète que motivante pour l’équipe de Beantown. Sous bien des aspects, c’était exactement le genre de match dont Boston avait besoin. Contrôlé, sans stresser, avec un gros collectif, une belle défense et des points malins en attaque. Miami ? Well, pas grand chose à dire. Tyler Herro aura tout donné en offrant sa meilleure imitation de Ray Allen, Bam Adebayo a également tenté de tout donner dans la bataille, mais avec Butler et Dragic en sous-régime (28 points à deux), une faible adresse à trois-points (12/44) et un niveau d’agressivité en dessous de celui des Celtics, il n’y avait pas grand chose à se mettre sous la dent. Le Heat ne s’est pas battu comme on aurait pu l’attendre, collectivement, en rampant dans la boue. Menés de près de vingt unités, les boys de Floride ont cette fois lâché le match et devront prendre les jours suivants pour se reconcentrer. Avantage, le prochain match est mercredi soir donc il y aura tout le temps nécessaire pour se remettre en selle. Désavantage ? Attention à ne pas laisser Boston augmenter sa confiance pendant tout ce temps, car une victoire au Game 4 pourrait définitivement relancer la série.
Un 3-0 était tout simplement inconcevable pour Brad Stevens et ses joueurs. En se serrant les coudes, avec une belle agressivité collective, le retour de Gordon Hayward, les grosses performances de chacune et un niveau de sérieux de (enfin) 48 minutes, les Celtics ont coché toutes les cases. Notez-le, et toute façon on le répétera jusqu’à mercredi soir : le Game 4 est immanquable.