Démo des Lakers au Game 1 : victoire 126 – 114, ici c’est pas Gijon, c’est pas Valladolid, c’est Los Angeles

Le 19 sept. 2020 à 06:16 par Bastien Fontanieu

Lakers
Source image : NBA League Pass

Premier match de la finale de la Conférence Ouest entre Lakers et Nuggets, et première démo signée par Anthony Davis et ses potes. Après un premier quart-temps poussif, les boys de Los Angeles ont déployé leur meilleur profil pour rouler sur Denver avec conviction : victoire 126 – 114, enfin un Game 1 remporté par la bande à BronBron.

Peut-être était-ce le fait d’avoir perdu le G1 contre Portland puis celui contre Houston. Peut-être était-ce la nomination de Giannis MVP quelques heures auparavant. Quoi qu’il en soit, les Lakers se sont ramenés motivés pour montrer aux Nuggets que le level up était différent, et qu’il allait falloir retrousser ses manches pour oser imaginer un retournement de situation après un 3-1 lead. Si au début de la rencontre Jokic et sa clique ont été séduisants, notamment offensivement en plantant 38 points (38-36), c’est à partir du second quart que tout a basculé. Déjà car, appelons un chat un chat, le nombre de lancers-francs offerts à Los Angeles a quelque peu défoncé le rythme de la partie et le plan de jeu de Mike Malone : trop de fautes pour les titulaires, Jokic et Murray obligés d’allumer une clope sur le banc, pendant ce temps-là c’est Dwight Howard qui nous replongeait à une époque où personne ne connaissait Usain Bolt. Un Dwight à l’ancienne, aérien, défensif et chambreur, accompagnant parfaitement Anthony Davis quasiment indéfendable sur l’ensemble de la rencontre. Malone le soulignera bien après la rencontre, c’est tout un ajustement qui doit être géré par son équipe sur les prochains jours. La raison est simple, on ne peut pas mettre l’intégralité de cette défaite sur le dos des hommes aux sifflets. Déséquilibre il y a eu de manière objective (24 lancers tentés dans le second quart, 32 à la pause, le troisième plus gros total en Playoffs sur une mi-temps depuis 1997), mais vraie fatigue il semblait y avoir du côté des boys de Denver. Un temps en retard en défense, toujours à la course au score, difficile de se relever facilement quand on doit se coltiner un LeBron qui souhaite conserver sa douzaine de points d’avance.

D’autant plus que dans le troisième quart, disons que ça va un peu partir en couilles. Entre Rajon Rondo et ses passes inspirées, les sanctions de Kentavious Caldwell-Pope, et le taf défensif toujours aussi sérieux des Lakers, l’écart n’a fait que se creuser. On était au bord de l’implosion dans le camp d’en face, Jamal Murray prenant une technique et Nikola Jokic hésitant très sérieusement à dévisser la tête de Caruso. Entame du dernier quart ? Sortez les transats, y’a plus rien à voir. Entre 20 et 30 pions d’avance, de quoi permettre à Anthony Davis de ponctuer sa splendide soirée (37 points, 10 rebonds et 4 passes en 33 minutes), laquelle il finira en souriant car conscient que son équipe venait enfin de remporter un Game 1 sur ces Playoffs 2020. En bref ? La franchise de Frank Vogel a déroulé, en mode patron, et Denver a compris que les Lakers c’était… pas tout à fait les Clippers. Du moins, sur ce début de série, car comme on le sait Millsap et sa bande sont plutôt attirés par le sado-masochisme, attendant certainement que L.A mène 3-0 avant d’entamer la remontada du siècle. Il y a un cap à passer à chaque tour, d’abord de Donovan Mitchell à Kawhi Leonard, puis de Kawhi Leonard à LeBron James. Les anciens le répètent souvent, et il suffisait de voir la différence d’expérience pour assister à l’application de cet adage. Entre BronBron, Dwight et Rondo (environ 250 saisons d’expérience à eux trois), les darons étaient de sortie pour le message d’intro envoyé aux Nuggets. Quelques jours de repos bien mérités pour les potes de Michael Porter Jr, qui mériteront de pioncer un bon coup, réaliser qu’ils affrontent une équipe déterminée à remporter le titre, et aborder le Game 2 avec de bien meilleures intentions, notamment en défense.

Circulez, y’a rien à voir. Les Lakers ont agi comme ils devaient agir sur ce Game 1 de finale de conférence : en patrons, en darons, avec les deux mains sur le volant et une petite tape sur la nuque des Nuggets. Allez les gamins, on vous laisse quelques jours pour vous ajuster et on y retourne. La réponse est attendue : dimanche soir à 1h30. 


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