Les Raptors arrachent un Game 7 face à Boston dans un match sen-sa-tion-nel : 125-122, 2 OT, la température est montée très très haut
Le 10 sept. 2020 à 04:51 par Giovanni Marriette
Si vous aviez encore quelques doutes quant à la raison qui pousse quelques milliers d’irréductibles noctambules à passer leurs nuits devant du basket, ce Game 6 entre les Raptors et les Celtics devrait vous aider à comprendre. Une bagarre incroyable, un suspense insoutenable, deux équipes formidables, et, surtout, un Game 7 d’ores et déjà immanquable.
Don’t underestimate the heart of a champion, vous commencez à connaître la chanson, et cette nuit l’adage a une fois encore bien porté son nom. La soirée était plutôt mal partie d’ailleurs, avec des Celtics appliqués et collectifs en attaque et un Marcus Smart très vite en mode Steph Curry, alors qu’en face les Raptors butaient sur un mur vert et ne trouvaient d’autre solution que de tenter leur chance chacun à leur tour, sans grand succès si ce n’est quelques tirs extérieurs laissant croire à un match équilibré. Jaylen Brown est alors déjà très chaud, Fred VanVleet rate tout ce qu’il fait et Pascal Siakam est plein de bonnes intentions mais a oublié de retirer ses moufles, à moins que ce ne soient les menottes posées par Jaylen Brown qui le gênent. Les quatre points d’avance pour Boston à la mi-temps ne sont qu’une illusion car seule l’adresse passagère du parking permet aux champions en titre de tenir.
Le deuxième acte ? On monte tranquillement en température. Fred VanVleet notamment qui commence à enfiler quelques perles, alors que Kyle Lowry entame pour sa part un festival bien connu composé de défense de fripon, de coups de vice de daron et de shoots de patron. Pascal Siakam ? Toujours dans la popoche de Jaylen Brown mais fort heureusement les copains assurent et Toronto tape alors un run pour prendre les devants dans un match qui commence à sentir le souffre. On le sait désormais, la décision se fera dans les ultimes instants car c’est la marque de fabrique de ces matchs légendaires dont on se souvient tant d’années plus tard. Le match se tend, les coups de coude giclent dans les nez adverses, Norman Powell sort de sa boîte, Daniel Theis lutte comme un beau diable, Tacko Fall ne joue toujours pas, Kyle Lowry est immense, et au bout d’un dernier quart lors duquel les Celtics auront la possibilité de mettre définitivement à terre le champion… c’est la première prolongation qui pointe le bout de son nez. Comment pouvait-il en être autrement, tant qu’à être debout à 3h du matin autant vibrer un minimum.
On attend alors des patron qu’ils nous vendent du rêve au kilo et, première nouvelle, ces patrons ne seront ni Kemba Walker ni Pascal Siakam, chacun dans une sauce mémorable en attaque ET en défense, notamment un Kemba ridiculisé au poste par Kyle Lowry et son boule un peu trop imposant pour lui. Tension à son comble, écart minime mais pas les palpitations, et la dernière possession de cette première OT sera une page de plus à mettre au dossier Nick Nurse avec une.. iso pour Norman Powell, bien gentil mais pas non plus le Hall Of Famer préféré de ton Hall Of Famer préféré. Allez hop, deuxième OT, sixième café et troisième changement de slip. Et là… tout s’accélère. Jayson Tatum s’élève et Marcus Smart valide un fat triple-double, Norman Powell et Kyle Lowry posent leur sac sur la table, Daniel Theis gère l’espace aérien mais OG Anunoby nous sort un tir qui vient de nulle part, Norman Powell encore lui en rajoute une couche et… Kyle Lowry ferme le couvercle, au poste une nouvelle fois, sur la tête de Kembba Walker une nouvelle fois. Le dernier clou posé dans une soirée incroyable pour le patron des Dinos, Dinos qui s’imposent donc au bout du suspense et après deux prolongations dans un match que les Celtics regretteront peut-être très longtemps.
Un Game 6 fantastique, avec tout ce qu’il faut de shoots qui rentrent, qui ressortent, de coups de sifflets débattus au PMU du coin et surtout de talent incroyable de quelques uns des meilleurs joueurs de cette Ligue. On part donc sur un Game 7 absolument im-man-quable vendredi soir et si vous avez raté le début on vous le remet là : si vous aviez encore quelques doutes quant à la raison qui pousse quelques milliers d’irréductibles noctambules à passer leurs nuits devant du basket, ce Game 6 entre les Raptors et les Celtics devrait vous aider à comprendre.