Zoom sur la bulle des Bucks : l’article devait sortir un mois plus tard, mais tout ne s’est pas passé comme prévu

Le 09 sept. 2020 à 13:06 par Leo Flechard

giannis antetokounmpo
Source : NBA League Pass

La fin de saison n’aura pas été de tout repos pour la meilleure équipe de saison régulière. Des seeding games et un premier tour peu convaincants, une grève historique et une élimination largement prématurée face au Heat : retour sur la bulle des Bucks.

Après les Playoffs 2019 et la saison régulière qu’ont connu les Bucks, tout autre résultat qu’une Finale NBA aurait été décevant. Et en termes de déception, difficile de faire pire que cette élimination nette et sans bavure contre le cinquième de l’Est, dès les demi-finales de conférence. Après une fin de saison globalement très décevante sur le terrain, les Bucks font leurs valises avec le sentiment de ne pas avoir progressé, pour la première fois depuis l’émergence de Giannis Antetokounmpo. Mais il n’a pas fallu attendre ce match-up horrible contre Miami pour voir cette équipe de Milwaukee avoir du mal à briller. Trois victoires pour cinq défaites lors des seedings games : pas franchement l’introduction parfaite à cette fin de saison dans la bulle. On se disait naïvement que les Bucks n’en avaient pas grand chose à foutre, qu’ils laissaient la lumière sur d’autres équipes un peu plus concernées par l’enjeu (coucou les Suns), surtout après avoir validé leur première place à l’Est lors d’une victoire face… au Heat. On sentait tout de même la pression monter à l’approche des Playoffs lorsque Giannis a montré toute sa passion pour Zidane avec ce gentil coup de boule à Moe Wagner. Suspendu pour un match par Tonton Adam, Giannis était de retour pour affronter le Magic au premier tour. La différence de niveau était trop marquée et le Magic n’a pas pu faire grand-chose à part arracher le Game 1 grâce à un grand Nikola Vucevic. Les Daims n’ont pas vraiment brillé contre une équipe manquant clairement de talent, mais ont validé leur ticket en cinq petits matchs. Une série pas vraiment palpitante sur le terrain, mais marquée par la grève historique instiguée par les Bucks juste avant le Game 5. Le genre de décision forte, dans un contexte extrêmement particulier, qui restera dans l’histoire, et on ne peut pas vraiment dire la même chose… du jeu proposé par Giannis et ses copains, qui ont fait le minimum syndical pour dégager le Magic.

Mais encore une fois, on se disait naïvement que Milwaukee gardait ses ressources pour une vraie opposition et qu’ils ont épargné l’humiliation à une pauvre équipe d’Orlando quasi à domicile. C’est aussi ça l’esprit Disney. Sauf que la vraie opposition est arrivée et que les Bucks sont restés muets. Le match-up était horrible, peut-être le pire qui puisse exister pour les hommes de Mike Bundeholzer. Le taff de Bam Adebayo et la rigueur défensive du Heat n’a jamais laissé les Bucks trouver leur rythme. Miami a dominé, presque humilié les favoris à l’Est. Plus intelligents, plus durs, plus équilibrés, les Floridiens ont renvoyé les Bucks dans le Wisconsin, sans pitié, comme un bon méchant de l’univers Disney. Certes la blessure de Giannis a aggravé la situation, mais les jeux étaient faits avant ce Game 4. Erik Spoelstra a outcoaché Bud’ sur l’ensemble de la série. Le coach de Milwaukee a la tête du suspect idéal, au point de se demander s’il ne serait pas… qu’un simple coach de régulière ? La gestion des minutes de ses stars, son manque d’ajustement, la sur-utilisation de certains remplaçants pas franchement au niveau (bonne retraite à Marvin Williams) : cette opposition a mis en lumière une bonne partie des maux des Bucks et de leur coach. Pour Milwaukee, c’était peut-être l’année ou jamais. Une saison ouverte, pas de Warriors ou de Nets, une apparente domination à l’Est, bref l’occasion était belle à un an de la fin de contrat du Grec et il y aura forcément des regrets pour la Bucks Nation. Retour au boulot maintenant, avec pas mal de questions à Milwaukee pour repartir de l’avant.

Grosse déception pour les Bucks et le MVP en titre qui ne s’attendaient sans doute pas à faire leurs valises aussi tôt. Il va falloir des changements maintenant, pour revenir plus fort la saison prochaine, mais lesquels ? Budenholzer ? Bledsoe ? A suivre dans les semaines et mois à venir, le temps de digérer la frustration.