Boston massacre Toronto sur le Game 5 : 114-89, branlée monumentale, les Celtics à un match de la finale de la Conférence Est !
Le 08 sept. 2020 à 03:26 par Bastien Fontanieu
Ceux qui espéraient un match serré entre Boston et Toronto ce lundi n’ont pas été gâtés. Une branlée ? Une démo ? Un cours particulier ? Choisissez l’expression qui vous sied le plus, les Celtics ont massacré les Raptors sur ce Game 5 et sont désormais à une petite victoire d’un retour en finale de la Conférence Est.
En temps normal, un Game 5 motive les troupes. Quand il y a 2-2 dans une série et qu’il y a eu 2-0 puis retour de l’adversaire, on est en droit de s’attendre à un match engagé et serré. Hélas, c’était trop demandé aux Raptors, qui ont passé la soirée à côté de leurs pompes, du début à la fin de la rencontre. Rendons à César ce qui lui appartient, Boston a posé une défense de fer pour faire suffoquer les copains canadiens, et on en reparlera en détail un peu plus bas. Mais Toronto ? Ne tournons pas plus autour du pot, il s’agissait d’un de leurs pires matchs de toute la saison, et au pire moment. Trente points de retard dans la rencontre, seulement 11 points dans le premier quart (record de franchise), 20% de réussite au tir sur cette période et une défense loin des standards habituels imposés par Nick Nurse. Va savoir quelle mouche a piqué Kyle Lowry et Serge Ibaka, eux qui avaient été fondamentaux dans le retour de leur franchise dans cette série. Cette fois, les deux hommes en sont même venus à se chamailler en plein troisième quart, le meneur prenant une faute technique après avoir encore cherché les arbitres. Trop dur pour Ibaka, qui ne s’est pas empêché de pointer vers le score du match en regardant Lowry. Comme un symbole de cette soirée cauchemardesque, sans le moindre joueur capable de sortir du lot. Marc Gasol ? Toujours aussi fantomatique. Pascal Siakam ? Cinq fautes, après son bounce back game d’avant-hier. On pourrait faire la liste et l’allonger, personne n’a su motiver les troupes, même Fred VanVleet tentant tout en attaque prenait des fautes à la con en première période. Et Nick Nurse, à bout de solutions, ne savait plus sur quel bouton appuyer. On pourrait chercher une raison unique, mais cela n’irait pas. Toronto est tombé sur plus fort, mieux préparé, a payé fort un premier quart-temps catastrophique, et n’a pas su arrêter la grosse machine verte qui a gardé ses deux pieds sur la pédale d’accélération. Un loupé qui pourrait coûter cher aux champions en titre. Car si au prochain match, de réveil il n’y a pas, ce sera l’heure de rendre le trophée à une autre équipe.
JAYLEN BROWN POSTER !!!! pic.twitter.com/JU6WKhGFfE
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) September 7, 2020
Symbole dans le camp d’en face ? Ce poster de Jaylen Brown, appel deux pieds sur OG Anunoby. L’ailier des Celtics, qui avait craqué au Game 4, retrouvait sa forme et sa confiance en montant sur le héros des Raptors au Game 3. Une meilleur défense une meilleure attaque, bel emblème de Boston pour cette soirée basée sous le signe du sérieux. Oui, les poulains de Brad Stevens ont été très sérieux, du début à la fin. Une défense suffocante, sans manquer d’effort, même avec vingt points d’avance. Theis, Smart, Brown, Walker, tout le monde s’est retroussé les manches pour créer une muraille verte humaine. Toronto, déjà maladroit de base, ne faisait qu’exploser au contact de ce mur, qui punissait derrière en attaque. Pas besoin de forcer pour Kemba et Tatum, productifs sans avoir à taper dans des hauteurs offensives folles. C’est le sursaut global des Celtics qui a fait plaisir à voir, un redressement qui a montré au peuple que cette équipe de Boston avait une gueule de finaliste de conférence. Face au challenge, les potes de Smart auraient pu nous faire un espèce de match moyen, manquant d’énergie ou de punch de la part de certains joueurs. Mais non. Après les deux derniers matchs perdus de manière frustrante, les gars du Massachusetts ont été remontés comme des horloges et ont eux proposé une de leurs plus belles partitions de cette reprise. En toute discrétion, l’attaque de Wanamaker s’ajoutait parfaitement à la défense de Theis, et quand bien même Boston aurait pu lever le pied avec un bel écart de creusé, c’est une équipe sérieuse et déterminée qui a décidé de maintenir la tête des Raptors sous l’eau. Une grosse victoire donc, et qui rapproche les Celtics du round suivant où le Heat pourrait les attendre. Après une saison frustrante menée par Kyrie Irving et sans finale de conférence, la maison aux 17 titres pourrait retrouver le dernier carré dans quelques jours, en finissant la série contre Toronto. Attention, un champion giflé peut revenir heurté et surmotivé, mais quand on voit le sérieux avec lequel Boston a abordé le match de cette nuit, on a aucun problème à envisager un finish au Game 6. L’opportunité est là, présente, à Stevens et ses hommes de la saisir pour ne pas se faire de frayeurs dans un Game 7 à pile ou face.
Circulez, y’a rien à voir ! Boston a déroulé, Boston a dominé, Boston est à un gros match de plus de se qualifier. Les Raptors vont devoir vite se regrouper, car ce genre de contre-performance dans un match aussi important est inquiétant. C’est à eux de fermer des bouches au Game 6.