Denver revient à 1-1 face aux Clippers : sans mauvaise blague, un gros Joker qui a faim ça peut faire la différence
Le 06 sept. 2020 à 07:56 par Bastien Fontanieu
Complètement baladés sur le Game 1 de leur série, les Nuggets devaient se reprendre dès le Game 2 et montrer que cette opposition ne serait pas une balade de santé pour les Clippers. Mission accomplie (110-101), puisque Denver a égalisé et peut aborder la suite avec confiance.
C’est tout ce dont ils avaient besoin. Ils n’avaient ni besoin d’un shoot héroïque au buzzer, ni d’une grosse déclaration, ni d’une blessure dans le camp d’en face. Tout ce dont Mike Malone et ses hommes avaient besoin, c’était une preuve tangible. La preuve que, face à des Clippers dont le niveau de talent global est largement au-dessus, les Nuggets pouvaient tenir et finir par l’emporter. La première rencontre qui avait eu lieu ce jeudi soir ne laissait pas de grands espoirs pour les observateurs de balles oranges. Allez, ça sent la série rapide, pouvait-on lire ou entendre en sortie de mixtape. Ce qu’on voulait voir, et ce dont les Nuggets avaient tant besoin, c’était un réveil au match suivant. Réveil ? Il a bien eu lieu, à coup de lance-flammes dans le premier quart-temps (44-25). Complètement possédés dès l’entame du match, Nikola Jokic et ses amis ont pris les Clippers de vitesse et se sont ainsi offert un excellent matelas d’avance. Quand ce n’était pas Torrey Craig à l’interception, Paul Millsap en agressivité ou Jamal Murray dans ses oeuvres habituelles, Jokic faisait claquer les ficelles et le pauvre Zubac ne savait plus trop où donner de la tête dans le camp d’en face. Un petit run tenté par les Clippers grâce à son banc et Paul George, mais sans plus, à la mi-temps Denver avait de quoi garder le torse bombé. Niko (24-10) et Murray (20 points) avaient absolument tout fait pour que leur groupe soit dans les meilleures dispositions possibles, et Kawhi Leonard rencontrait un rare bug de logiciel interne pour offrir une partition un cran en-dessous (4/17 au tir).
La question qui venait était donc logiquement la suivante : est-ce que les Nuggets vont tenir en cas de run de Los Angeles ? Est-ce que la puissance de feu de Doc Rivers sera contrée par la force mentale et collective de Denver ? Sur le papier, on pouvait faire la grimace. La réalité ne faisait que nous le confirmer d’ailleurs, avec un troisième quart géré et qui annonçait un money-time bouillant. Mais au lieu de tabasser les Nuggets dans leur potentiel doute, les Clippers n’ont pas su faire la différence, laissant la maladresse globale de l’équipe (41% au tir, 28% à trois-points) les enfoncer. Pas de run mémorable, pas de comeback, Los Angeles a traîné au score toute la soirée et n’a pas pu enclencher la troisième pour repasser devant. Un ouf de soulagement pour Denver, puis un yes de fierté pour les potes de Mason Plumlee, eux qui étaient les premiers responsables de la contre-perf californienne. En effet, si on peut dire que les Clippers n’ont pas assuré, c’est aussi parce que les Nuggets les ont mis dans des positions peu délicates. Et qu’après la douche envoyée par Murray et Jokic en première période, ce sont les autres copains qui ont pris le relais en seconde mi-temps. Elle est là, évidemment, la force de Denver. Cachée par les exploits de Jamal au premier tour contre Utah, la force de cette équipe réside dans son collectif, les montagnes que peuvent soulever tous les hommes de Mike Malone lorsqu’ils se serrent les coudes. Il avait été annoncé que dans cette série, les Nuggets pourraient profiter de cette flemme parfois frustrante que montrent les Clippers entre deux ou trois matchs. On l’avait vu contre Dallas, on l’a vu aussi cette nuit. Et servie sur un plateau, la victoire n’a pas échappé au crew de Jerami Grant.
Un bon gros Jokic (26-18-4), un solide Murray (27-6), une défense collective sérieuse, un gros début de match, du plomb dans le crâne et des collègues qui suivent (quatre autres joueurs à dix points minimum) : la recette pour une win de Denver. Un partout balle au centre, on attend la réponse des Clippers au Game 3.