BUCKETS : Jimmy Butler marche sur les Bucks avec 40 points, victoire du Heat au Game 1… et avec la manière !
Le 01 sept. 2020 à 04:14 par Bastien Fontanieu
On s’attendait à une très grosse série entre le Heat et les Bucks, le Game 1 n’a fait que renforcer nos espérances. Dans une rencontre intense, physique et bourrée d’ajustements, c’est Miami qui est reparti avec la gagne (115-104). Un match gagné collectivement, mais avec un Jimmy Butler colossal pour mettre le couvercle sur la marmite dans le money-time.
Un Game 1 de série de Playoffs sert toujours à se renifler, à se tester. On prend la température, et on voit comment faire ses réglages en interne pour aller du mieux vers l’avant. Autant être clair tout de suite, Miami a envoyé son message sans filtre à Mike Budenholzer et ses hommes. Le Heat vient préparé, concentré, et souhaite bousculer la hiérarchie en repoussant les Bucks dans leurs derniers retranchements. Ce Game 1 démarrait pourtant de la meilleure des façons pour Brook Lopez et sa bande. Un premier quart très sérieux (40-29), avec un groupe appliqué, une réussite insolente et un Giannis polyvalent. Cependant, tel le stratège suprême qu’il est, Erik Spoelstra pestait dans le camp d’en face. Pas content de sa défense, pas du tout même. Fier d’avoir mis 29 points, mais impossible de tenir le regard avec les Bucks dans un shootout de 48 minutes. Ce que les gars de Floride vont comprendre et appliquer dès le second quart, puis le troisième, puis le quatrième, afin de totalement transformer la rencontre. Finies les contre-attaques des Bucks, une défense exceptionnelle du collectif de Miami pour empêcher toute prise d’accélération d’Antetokounmpo, et des sanctions offensives intelligentes. Lorsque Goran Dragic ne faisait pas la totale à ses défenseurs, c’est Jae Crowder qui plantait un précieux tir de loin. Lorsque Kendrick Nunn ne rentrait pas un panier précieux, c’est Tyler Herro qui punissait avec son poignet. Résultat des courses, en recollant au score à la mi-temps et en passant sereinement devant en fin de troisième quart, le Heat pouvait bomber le torse. La position idéale était validée : démarrer un money-time avec un score serré, des joueurs confiants, et un Giannis bien contrôlé. Si Khris Middleton était sensationnel en première période, sa seconde était un bon cran en-dessous. Tout ce qu’il fallait côté Miami, c’était jouer douze minutes très sérieuses et ainsi repartir avec le Game 1, histoire de choquer un peu de monde.
C’est là que Jimmy Butler est entré en scène. Allez, on grossit le trait car le garçon réalisait déjà un match de très haut niveau jusque là, mais le dernier quart le fera passer dans la sphère des légendes. Comprenant parfaitement que la scène était installée pour qu’il puisse jouer le premier rôle, Butler enfilait sa cape de All-Star et enchaînait les actions bien pensées en attaque. D’abord un dunk, puis un petit tir à mi-distance, puis des lancers provoqués. Puis ? Un trois-points qui fait ficelle, et c’est la jauge de confiance qui explose. Pendant que Joel Embiid soupire publiquement sur Twitter, Jimmy ne voit pas ses défenseurs et le scoring explose : 32, 34, 36, 38, 40 points. Jusqu’au bout, l’ancien des Wolves, des Sixers et des Bulls garde la pression sur ses adversaires afin de s’assurer qu’il n’y aurait aucun doute en fin de rencontre. Le public virtuel le disait, d’ailleurs, sur le réseau de l’oiseau bleu. Le patron de la rencontre, c’était Buckets. Sans Eric Bledsoe, sans une grande variété offensive comme le sujet a déjà été abordé plus d’une fois avec Mike Budenholzer, les Bucks ont peiné dans la seconde période. Ils ont foncé tête baissé dans un mur rouge et noir, Erik Spoelstra promettant à ses joueurs que s’ils tenaient bon la victoire serait au bout du tunnel. Des ajustements sont évidemment attendus côté Milwaukee, car il ne pourra pas y avoir d’entêtement à ce niveau de la compétition et face à un adversaire rempli de joueurs expérimentés et intelligents, mais Miami a de quoi démarrer la série avec le plein de peps. Oui, si le niveau peut sembler moins bon de leur côté au vu de la régulière écoulée, le Heat peut tout à fait tenir en s’appliquant et en s’ajustant sérieusement, match après match. Le ton est donné, les Bucks vont devoir retrousser leurs manches pour s’imposer.
C’est un petit chef d’oeuvre de collectif et de défense qui a été proposé par le Heat cette nuit. Jimmy Butler et Goran Dragic prendront la couverture à eux deux grâce à leur production offensive, mais c’est bien dans la physionomie du match, les ajustements, la défense collective et la gestion du money-time que la différence s’est vraiment faite. Victoire de Miami, du premier au dernier homme.