Des Rockets appliqués et un Thunder pas réveillé : verdict sans appel, 114-80, 3-2 Houston et balle de match lundi soir
Le 30 août 2020 à 03:15 par Giovanni Marriette
Pour ce match de milieu de nuit, c’est un match aux allures de tournant que la Conférence Ouest nous offrait. Rockets 2, Thunder 2, et une belle option donc pour le vainqueur de ce Game 5. Le genre de match pour lequel il ne faut pas se pointer la tronche dans les chaussettes, et manque de bol pour eux… les joueurs du Thunder avaient laissé cette nuit leur talent à l’hôtel.
Alors on ne va pas tourner cent ans autour du pot : difficile de gagner un match de Playoffs quand 80% de vos joueurs semblent être positifs à la vodka-pomme. Mention spéciale à la défense aussi atypique que sérieuse des Rockets, mais avec un horrible 7/38 au tir en cumulé, Danilo Gallinari, Shai Gilgeous-Alexander, Luguentz Dort et Darius Bazley ne pouvaient juste rien espérer de plus que la branlée du jour. Mention spéciale à l’ami Luguentz, probablement émoussé de défendre – en vain – sur James Harden et réduit cette nuit à un sauvage… 3/16 au tir (0/9 du parking), mais globalement c’est bien toute l’attaque d’OKC qui aura semblé grippée, à l’exception d’un Chris Paul qui aura fait ce qu’il pouvait et d’un Dennis Schroder énorme au deuxième quart pour permettre à son équipe de rester dans le match. Un duel James Harden / Dennis Schroder au scoring, et un duel qui n’ira pas jusqu’à son terme puisque le meneur allemand tentera, volontairement ou non, de broyer les valseuses de P.J. Tucker en évitant un écran, une action un peu casse-cou, un peu casse-couilles surtout, suite à laquelle il n’en fallait pas plus à P.J. Tucker pour dégoupiller et hurler un peu fort son ressentiment à son agresseur. Résultat des courses ? Deux exclusions, et si pour Houston c’était là la sortie d’un sniper parmi tant d’autres, pour le Thunder c’est alors la fin des haricots avec l’expulsion du seul joueur qui semblait capable jusque-là d’insuffler un peu de vitesse et d’espoir à OKC.
L’histoire retiendra d’ailleurs que suite à l’expulsion de Tucker c’est… Tyson Chandler qui rentra pour tirer les lancers, pour les rater d’ailleurs, avant de… ressortir illico pesto rosso parce que chez D’Antoni un mec de plus d’1m90 n’a absolument pas sa place. Pas de réaction ensuite de la part des hommes de Billy Donovan, un jour sans on vous dit, un 66-35 encaissé en deuxième mi-temps et au final une soirée à oublier très vite avant le Game 6 lundi. Côté Rockets ? Une belle balade de santé, orchestrée par un James Harden au petit trot avec 31 points à 11/15, et par un Eric Gordon enfin adroit, adroit et clairement plus dangereux et intéressant quand il retrouve son agressivité plutôt que de se pointer derrière la ligne à 3-points comme tous ses copains. On aura également vu cette nuit le retour de Russell Westbrook, pas spécialement tranchant mais de retour et c’est déjà pas mal, et un Robert Covington profitant des espaces et du peu de suspense pour enquiller six tirs du parking. Défense étouffante, minimum syndical et même un peu plus en attaque, voilà comment se gagne un match de Playoffs.
34 points dans la musette du Thunder, et il faudra donc très vite se remettre la tête à l’endroit pour ne pas rentrer à la campagne la queue entre les jambes dès mardi matin. Balle de match Rockets.