Les Celtics font le break face à Philly : 2 matchs, 2 victoires, et 200 raisons de penser que cette série peut finir très vite
Le 20 août 2020 à 03:22 par Giovanni Marriette
Si certains observateurs annonçaient il y a trois jours que cette série était peut-être moins équilibrée qu’il n’y paraissait, disons que ces fameux observateurs doivent aujourd’hui se frotter les mains. Deux matchs, deux victoires pour les Celtics, et toutes les raisons du monde de croire que tout ça peut désormais aller très vite.
Un seul Ben vous manque est tout est dépeuplé. Pauvres Sixers donc qui, déjà atteints de collectivite aiguë avec leur meneur All-Star dans leurs rangs, se voient aujourd’hui dans la quasi-impossibilité de faire tourner ce foutu ballon. On n’a rien contre le backcourt Shake Milton / Josh Richardson hein, ils ont même été plutôt efficaces sur ce Game 2, mais là on est en Playoffs les gars, pas dans un de ces drôles de matchs où un coach décide de lancer Raul Neto en première rotation à la mène. Si ? Ah si, ok. Deuxième rencontre et donc deuxième défaite, pour des Sixers une fois de plus bien trop dépendants de Joel Embiid, tout aussi inarrêtable qu’il soit. Alors quand on a des problèmes en attaque on tente des choses en défense, comme par exemple de lancer le petit Matisse Thybulle dans le grand bain pour défendre Jayson Tatum dès l’entre-deux, sauf que pas de bol, l’homme aux contours parfaitement lisses est entré dans ces Playoffs comme un boulet de canon. Un footwork à en faire lever de sa tombe le roi de la pop pour qu’il vienne taper une danse avec lui, une adresse phénoménale au vu de la difficulté de ses tirs, et donc un petit rookie dans la sauce malgré toute la bonne volonté du monde. Jayson Tatum en début de match, puis Kemba Walker au deuxième quart, et de l’autre côté des Celtics qui isolent Embiid, qui le fatiguent, lançant tour à tour Marcus Smart pour lui parler, Daniel Theis pour le masser ou Enes Kanter pour le faire rire.
Trop complet des deux côtés du terrain ces Celtics, en tout cas beaucoup trop pour cette équipe de Philly, rêveuse au premier quart grâce à une entame sérieuse mais bien vite dépassée par les événements et par un Jayson Tatum qui avait une nouvelle fois décidé de se servir du logo des Sixers comme d’un paillasson (33 points à 8/12 du parking, 5 rebonds, 5 passes). Dépassée par un désormais franchise player cinq étoiles, par trois leaders offensifs implacables (on rajoute Jaylen Brown évidemment), dépassée par un ensemble collectif offensif et défensif une nouvelle fois bien trop au point. Est-ce que l’écart de niveau entre ces deux équipes semble rédhibitoire ? Oui mon capitaine. Est-ce que la série est déjà terminée ? Bien sûr que non, même s’il faudrait être beaucoup plus inventif que le Brett Brown 2020 pour trouver ne serai-ce qu’un quart de solution pour chatouiller les joueurs d’un Brad Stevens qui, lui, sait pianoter sur les bonnes touches et au bon moment.
2-0 balle au centre, ou plutôt dans les 22 des Sixers. Des Games 3 et 4 vendredi et dimanche qui pourraient bien être les derniers si rébellion il n’y a pas, mais là encore l’ombre d’une attaque éclair de Philly n’est pas à l’ordre du jour. Ils disaient quoi déjà les observateurs ?