Les Blazers passent l’obstacle Memphis et se qualifient pour les Playoffs : la mission continue, ramenez les Lakers qu’on rigole un peu
Le 16 août 2020 à 00:02 par Giovanni Marriette
La planète basket s’était donné rendez-vous ce soir pour ce premier play-in tournament de l’histoire, parce que le foot c’est surfait et parce qu’on savait tous que l’Olympique Lyonnais ferait le taf. Énorme match, de la perf de zozo des deux côtés, et comme une envie de rééditer ce bail de barrage pour les saisons à venir. En attendant ? La route continue pour les Blazers et on dit bravo aux nounours pour leurs saison assez fantastique.
Tension à son comble ce soir, tu m’étonnes, notamment dans le camp de Blazers réunis en début de match autour de Jusuf Nurkic, qui avait décidé de faire le taf malgré la douleur due au décès de sa grand-mère quelques heures plus tôt. Format inédit que ce match, un espèce de Game 6,5 pour les deux équipes, et forcément… des moteurs grippés en début de match. Les Grizzlies mettent deux ou trois minutes avant de trouver en fin le chemin de la ficelle, côté Blazers ça ne rentre pas beaucoup plus, pas de doute on est bien “presque” en Playoffs. Le 0/5 initial des Oursons sera finalement suivi d’un 5/5, démarrage acté, mais ce sont bien les Blazers qui accélèrent le plus vite en ce début de match. Mario Hezonja réussit sa rentrée, on compte rapidement quinze points d’avance pour Rip City et le 19-31 à la fin du premier quart ne sera du qu’à un dernier shoot casse-croûte de De’Anthony Melton au buzzer. Casse-croûte ? Allez, un Choco BN et on enchaîne, true stroy. Dès l’entame du deuxième round les Grizzlies montrent les crocs, Kyle Anderson fait tâter de sa célèbre pointe de vitesse aux défenseurs de Portland, Dillon Brooks commence à chauffer, Ja Morant aussi d’ailleurs, mais c’est surtout Jonas Valanciunas qui répond au défi proposé par Jusuf Nurkic. Car si The Bosnian Beast rejoint la pause avec 14 points et… 17 rebonds, c’est bien Jaunasse qui fait le job avant la mi-temps et permet aux siens de n’être qu’à six petits points à la pause.
La suite ? Toujours ce combat de titans dans la raquette et, tiens tiens, Damian Lillard, qui se réveille tranquillement. Ce qui n’est d’ailleurs pas le cas d’Hassan Whiteside, tellement honteux en attaque et encore plus nul en défense qu’on en aurait presque de la gêne. Si les Blazers l’emportent ce soir il est écrit que ce ne sera pas grâce à leur grande tour inutile, et c’est donc le moment choisi par la ligne arrière de Portland pour prendre les choses en main, toujours au relais d’un Jusuf Nurkic héroïque. Ja Morant et Brandon Clarke donnent le sourire au futur de leur franchise mais C.J. McCollum arrive alors sur le palier, frappe à la porte, se fait ouvrir par le majordome et braque à peu près tous les bijoux présents dans le salon. La fissure au dos semble loin, le footwork est comme souvent féérique et le coup de poignet l’est tout autant, et les huit points d’avance pris par les Grizzlies grâce à leur jeune duo ne sont plus que piussière après le passage du braqueur. Money time let’s go, on sait toute l’expérience des Blazers à ce niveau-là, et c’est assez logiquement finalement que Carmelo Anthony et C.J. McCollum termineront le travail, répondant chacun leur tour aux assauts d’un Ja Morant qui ne lâchera jamais rien, qui termnera sa soirée à 35 points et 8 passes et qui doit d’ailleurs toujours être en train de monter au cercle dans la salle.
Score final 126-122, mission accomplie pour les Blazers qui retrouveront donc LeBron James et les Lakers à partir de mardi en Playoffs. Les Grizzlies, eux, n’ont pas à rougir de cette fin de saison, et peuvent désormais regarder sereinement vers l’avenir. Tout le monde est content ? Presque, probablement.