Zoom sur la bulle des Wizards : on n’attendait absolument rien de Washington… et Washington a tenu son rang
Le 15 août 2020 à 11:47 par Giovanni Marriette
On va être très clair et dès le début, les Wizards ne tenaient leur présence à Orlando qu’au simple fait que c’eût été très moche de “n’inviter” que des franchises de l’Ouest parmi celles hors du Top 8 de leur conférence. Allez hop, le pavé dans la mare c’est fait, maintenant on plonge au fond de cette même mare pour résumer brièvement la fin des saisons des Sorciers, quelque part entre le fameux pavé et le dépôt de vase.
Déjà qu’au complet ça n’était pas forcément le genre d’armée à gagner beaucoup de batailles, très vite cette fin de saison des Wizards s’est annoncée comme un long chemin de croix jusqu’aux vacances. Pas de Bradley Beal, pas de Davis Bertans, pas d’Isaiah Thomas et pas de Ina Mahinmi, parfait pour faire passer une équipe de challenger éventuel si Dieu le veut à punching-ball préféré de ton punching-ball préféré. Aucune ambition de Playoffs à part après consommation de stupéfiants, mais tout de même ce besoin de trouver une motivation pour se lever le matin. Cette motivation sera très claire : faire jouer les jeunes tout en évitant de se prendre quarante points dans les gencives tous les deux soirs et, bonne nouvelle, les deux objectifs s’avéreront très vite réussis, occasionnant une liesse immense dans Washington à chaque sortie des joueurs de Scott Brooks (bien sûr que non). Les Wizards qui créeront même l’exploit de se faire doubler au classement par une équipe absente de la bulle, et ça c’est une performance bien trop passés sous silence. Plus sérieusement ? Une seule victoire, Unibet merci pour les travaux, mais parfois quelques propositions intéressantes dans le jeu ou individuellement, et finalement c’est tout ce qu’on pouvait attendre de cette équipe sans ambition de Playoffs.
En premier lieu de ces belles surprises/découvertes/confirmations ? L’émergence du sophomore Troy Brown Jr., arrivé dans la bulle fort d’une deuxième saison NBA réussie et responsabilisé – avec succès – depuis quinze jours. Vrai joueur, vrai two-way player, all-around, TBJ a prouvé qu’il pouvait aisément faire partie des plans de sa franchise au relai – ou pas – de son duo de stars en convalescence. Autre crush sur cette quinzaine ? Le mot est peut-être un peu fort, après tout on sauce tout le monde comme on peut, mais la fin de saison de Thomas Bryant est en tout point réussie. Du double-double à tire-larigot même si plus personne n’utilise cette expression poussiéreuse, un abattage plaisant à voir et la confirmation s’il en fallait une que TB fait bien partie des intérieurs les plus sous-cotés de cette Ligue. On aurait par contre aimé voir un peu plus Rui Hachimura, le voir un peu plus constant, mais à défaut d’exploser le gamin aura au moins tenu son rang et gagné quelques levels d’XP dans la bulle. Rajoutez à celà un trio Ish Ish – Shabazz Napier – Jerome Robinson sérieux, les jeunes grands Isaac Bonga, Moritz Wagner ou Anzejs Pasecniks qui ont fait ce qu’ils pouvaient avec application, et vous obtenez un ensemble faiblard mais rigoureux, qui n’aura logiquement pas fait mieux que ce à quoi on s’attendait mais qui aura au moins eu le mérite de ne pas faire pire, et ça… ça donne presque envie de s’applaudir.
- Wizards vs Suns : 112-125
- Wizards vs Nets : 110-118
- Wizards vs Sixers : 100-111
- Wizards vs Pacers : 98-107
- Wizards vs Pelicans : 107-118
- Wizards vs Thunder : 103-121
- Wizards vs Bucks : 113-126
- Wizards vs Celtics : 96-90
Voilà pour ce passage express au pays du Space Mountain et des lancers-francs ratés en Finales NBA, et chacun va désormais pouvoir vaquer à ses occupations, en espérant tout de même que les cahiers de vacances soient de sortie pour certains. Mais de deux choses l’une : 1) ces Wizards étaient assurément beaucoup trop courts cette année mais 2) ça risque de ne pas être le cas la saison prochaine. On parie ?