Zoom sur la bulle des Suns : huit matchs et huit victoires, Phoenix a été grand, Phoenix est en vacances mais Phoenix n’a pas à rougir
Le 15 août 2020 à 11:50 par Giovanni Marriette
Souvenez-vous. Été 2011, camping de l’Espiguette, vous croisez Nina, cette belle blonde entre les douches et le snack et vous savez que votre vie ne sera plus jamais la même. Une semaine de dolce vita entre la plage, les bars et la tente, mais une fois sonnée l’heure du départ vous savez également que cette amourette ne passera pas le mois d’août, car de toute façon votre meuf vous attend à la maison. Vous l’avez compris, 2011 c’est 2020, l’Espiguette c’est Orlando, et la fameuse Nina c’est les Suns.
Existe-t-il quelque chose de plus Phoenix Suns que de faire péter un délicieux 8/8 pour finir la saison mais… d’échouer à deux millimètres seulement d’un impensable exploit ? On vous laisse à cette drôle de réflexion, le temps de vous rappeler que, oui, les Suns sont et resteront la darling de l’été dans la bulle. Car honnêtement… qui y croyait ? On veut dire, qui croyait que les Suns remporteraient au moins cinq de leurs huit matchs ? Qui croyait qu’un exceptionnel Devin Booker pousserait les Blazers à remplir leur couche sur un tir de Caris LeVert en plein mois d’août ? Personne, ou alors quelques menteurs. Pourtant, c’est bien un basket léché et victorieux que les Suns nous ont offert du 31 juillet au 13 août, magnifié par un collectif en place, un coaching efficace et un Devin Booker sensationnel. Le calendrier des Suns tirait pourtant dans le sens du vent, un retour rapide à la maison pour les homme de Monty Williams, mais ces derniers ont fait front avec volupté et savoir-faire. Une victoire, deux victoires, trois victoires, mais qu’est-ce qu’il se passe. Quatre victoires, le Heat surpassé, le Thunder explosé, on croit rêver mon Dédé. Puis les Sixers et les Mavs en dessert, pas les plus durs à manger ces deux-là, et ce dénouement finalement si cruel mais pour une équipe qui ne peut avoir de regret au vu de son parcours immaculé.
Du coté du rendu ? Ce huit sur huit donc, grâce en premier lieu, évidemment, à un Devin Booker tellement transcendé par l’événement qu’il en arrivera même à chauffer Kendall Jenner en mondovision. Injouable, attiré par le cercle comme les abeilles par le miel, véritable patron sur le terrain, pourcentages fous et distribution gérée de main de maitre, Devin ne nous a pas lâché une bubble de MVP, il nous a lâché huit matchs de MVP tout court. Autour de lui ? Il est utile de rappeler que manquaient à l’appel Aron Baynes et Kelly Oubre Jr., bien que les Suns auraient difficilement pu faire mieux qu’un 8/8 même avec ces deux-là, mais les présents on pour leur part grandement répondu… bah présent. Devin Booker donc, mais également un Mikal Bridges qui n’est officiellement plus un gosse, un Cameron Johnson qui a sacrément upgrade en Floride, un Deandre Ayton parfois encore un peu nigaud mais monstrueux avec un ballon dans les mains, ou encore le duo Ricky Rubio – Dario Saric pour ajouter un peu de QI basket et d’expérience au mélange. Même Jevon Carter et… CAMERON PAYNE ont semblé être de vrais basketteurs dans la bulle, comme quoi un bon mood collectif peut aussi offrir de sacrés surprises.
- Suns vs Wizards : 125-112
- Suns vs Mavericks : 117-115
- Suns vs Clippers : 117-115
- Suns vs Pacers : 114-99
- Suns vs Heat : 119-112
- Suns vs Thunder : 128-101
- Suns vs Sixers : 130-117
- Suns vs Mavericks : 128-102
Le bilan est excellent pour ne pas dire parfait, manque seulement une qualification qui aurait pris des airs de délicieuse cerise sur gâteau. La base est bonne pour la saison prochaine, et on souhaite désormais à Phoenix de surfer sur cette belle vague. De beaux débuts de saison, de belles amourettes estivales, maintenant faut être bon entre les deux.