Officiel : les Spurs… n’iront pas en Playoffs, la fin d’une série qui a débuté sous Louis XIV

Le 14 août 2020 à 01:04 par Nicolas Vrignaud

Gregg Popovich
Source image : NBA League Pass

Coup de tonnerre sur le sport professionnel américain. Pour la première fois depuis 22 ans, les Spurs de San Antonio ne participeront pas aux Playoffs NBA. Et que c’est dur, car les hommes de Gregg Popovich ont durement bataillé pour garder espoir d’une qualification qui n’était malheureusement plus entre leurs mains. Par la même occasion, SA ne finira pas non plus à 50% de victoires cette saison. Terrible pour nos cœurs de fans. 

Il fallait pour les Spurs, en plus d’une victoire sur le Jazz, compter sur une défaite des Suns et/ou des Grizzlies pour continuer à croire en leur rêve de ticket d’entrée au match de play in de samedi. Malheureusement, le destin en a décidé autrement puisque Memphis a assuré la victoire contre les Bucks d’un Giannis suspendu pour coup de tête, et que les Suns ont profité d’une équipe de Dallas en mode veille pour triompher et sceller définitivement le sort des Texans. Pincement au cœur, d’autant plus que les mecs se sont sacrément bougés pour entretenir une chance, infime soit-elle, de continuer à faire vivre cette série qui était presque un “acquis” de la NBA moderne. Bah oui, l’eau ça mouille et les Spurs vont en Playoffs, logique. Sauf que même la logique a parfois ses limites…

Officiel : les Spurs ne participeront pas aux Playoffs 2020.

Leur première saison sans Playoffs… depuis 1997.

C’est aussi la première saison de Popovich à moins de 50% de victoires depuis 1997.

La plus longue série en cours du sport américain (22 ans) s’achève. pic.twitter.com/7HYgnrJyGC

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) August 13, 2020

Cette année, ce sera donc sans une place emblématique de la postsaison que s’écrira l’histoire de la Ligue, et ça va nous faire très bizarre. À commencer par le type qui vous écrit ces lignes, tout simplement car, comme beaucoup d’entre vous, il n’a jamais connu les Spurs autrement qu’au charbon mi-avril pour défendre haut et fort les couleurs de San Antonio et l’emmener vers la gloire éternelle que procure un titre NBA. 22 années bordel, on ne se rend absolument pas compte de la puissance de l’exploit en matière de régularité. Tout ça sous l’égide d’un seul homme, Gregg Popovich, qui aura toujours entretenu durant quasiment un quart de siècle une relation d’amour pur avec la cité texane et ses joueurs, pour lui offrir cinq titres étalés sur quinze saisons (relisez la phrase plusieurs fois, ça aide à comprendre). En fait, la dernière fois que les Spurs ont manqué les Playoffs et bouclé une saison sous les 50% de victoires, Bill Clinton était président des États-Unis, Kobe était dans sa saison rookie (double cœur brisé), et Tim Duncan faisait encore du sale sur les parquets de Wake Forest. Aïe aïe aïe, visez la gueule de bois qu’on va tous se taper au réveil demain.

Dans les bureaux de TrashTalk comme dans le cœur de tout fan de balle orange, bah ça fait bizarre. Ce genre de flottement qui nous laisse un peu hagard, comme assommé par la nouvelle. Il semble désormais temps pour San Antonio d’entamer une transition, ou pas d’ailleurs, peu importe, l’instant présent étant parfait pour se poser et apprécier l’immense, le gigantesque exploit accompli par les Spurs pendant trois décennies de basket.


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