Nate McMillan rempile finalement avec les Pacers : mérité pour un mec capable de transformer T.J. Warren en LeBron James

Le 12 août 2020 à 17:00 par Giovanni Marriette

Nate McMillan 12 août 2020
Source image : Youtube

Le nom de Nate McMillan était revenu avec insistance ces derniers jours dans les médias US, mais c’était plutôt pour en faire un éventuel piston qui saute, la victime d’un siège éjectable sans pitié. Il faut dire que malgré les skills de coach de l’ancien sniper des Sonics, Pacers et passer un tour de Playoffs ne riment plus depuis un bail, et le temps des au revoir était peut-être arrivé après quatre saisons de bons/ moyens et loyaux services. Paf, coup dans l’eau, puisque le Woj a annoncé cet après-midi en sortie de sieste que les Pacers et le coach avaient donc trouvé un terrain d’entente pour poursuivre leur relation.

Il y a les coachs qui cartonnent et qui gagnent des bagues (Steve Kerr, Nick Nurse), ceux qui gagnent de bagues sans cartonner (Tyronn Lue), et il y a ceux qui font du bon boulot avec ce qu’ils ont à dispo. C’est dans cette catégorie un peu bâtarde que se range Nate McMillan, en place dans l’Indiana depuis le début de la saison 2016-17 après sept ans passés, à Seattle, sept autres du côté de Portland et trois à jouer les assistants de Frank Vogel avec les Pacers. On jouait alors la continuité à Indianapolis, après quelques belles années passées notamment à challenger virilement le Heat de LeBron James. Depuis ? Quatre saisons dans le positif, ce rôle d’empêcheur de tourner en rond à l’Est, et une équipe qui joue les Playoffs chaque saison malgré des moyens limités. La patte Nate McMillan donc, capable de faire de vrais nœuds avec de la ficelle pourtant pas bien épaisse. Sous ses ordres depuis quatre ans de belles surprises, de l’explosion de Victor Oladipo (MIP en 2018) à celle de Domantas Sabonis (progression longitudinale jusqu’à devenir All-Star cette année), en passant par la transformation récente de T.J. Warren, passé de facteur X dans l’attaque des Pacers à candidat au trophée de meilleur joueur de cette fin de saison. Pour résumer Nate McMillan c’est ce brave mec qui ne fait pas de folie mais qui ne fait non plus beaucoup d’erreurs, qui ne te fait pas forcément vibrer mais que tu ne peux pas vraiment critiquer non plus.

C’est donc probablement la fin de la dernière phrase qui a du faire tiquer le board de la franchise de l’Indiana, qui continuera donc de faire confiance à un coach qui n’a certes jamais passé un tour de Playoffs depuis quatre ans mais qui peut se targuer d’avoir toujours fait le taf avec les moyens qu’on lui donnait. A la fois capable de proposer un basket intéressant, même si ça tourne parfois en rond hein, et de gérer un groupe humainement, c’est finalement peut-être le profil parfait pour une franchise d’underdogs constants, jamais exceptionnels mais jamais décevants non plus. Son bilan global de 659 victoires et 588 défaites parle pour lui et son expérience, seuls 26 coachs dans l’histoire comptent plus de 600 wins en carrière, et les Pacers prennent donc le pari de la continuité avec un homme respecté dans sa ville malgré les rumeurs incessantes liées à son nom ces derniers temps.

Pas de précision encore sur la durée du contrat mais une chose est sûre, le travail de Nate McMillan est respecté à Indianapolis. Allez, on est reparti pour un tour, en espérant que ce soit un tour de Playoffs bien sûr.


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