Les Lakers s’imposent au bout de la nuit face aux Clippers : au lever du jour même, mais plus c’est long et plus c’est bon
Le 31 juil. 2020 à 06:48 par Giovanni Marriette
Quoi de mieux pour une reprise qu’un bon vieux derby californien, disputé à 4000 bornes de la Californie d’ailleurs. Quoi de mieux que quatre des dix meilleurs joueurs de la Ligue ou pas loin, quoi de mieux qu’un défilé de badass en tous genres sur votre écran. Le plus beau dans tout ça ? C’est que ces messieurs ont lié l’utile à l’agréable en nous offrant un thriller enivrant, parfois décousu mais qui nous aura tenu en haleine jusqu’au petit matin. Oh NBA, que c’est bon de te retrouver.
Il y avait du beau monde cette nuit à Orlando, tellement de beau monde que la NBA s’est même permise de nous faire patienter une demi-heure de plus avant le match. LeBron James, Anthony Davis, Kawhi Leonard ou Paul George pour le côté strass et paillettes, Alex Caruso, JaVale McGee, J.R. Smith, Dion Waiters ou Joakim Noah pour s’ambiancer, tout était réuni pour une nuit magique, même le petit Coulommiers soigneusement préparé pour la mi-temps. Sans surprise la magie a donc opéré et c’est à un match fort plaisant auquel on a assisté de 3h30 à 6h30. Une centaine de lancers offerts à AD pour commencer, les fantômes de 2002 remontaient déjà pour les fans d’une autre équipe californienne, puis petit à petit c’est Kawhi Leonard qui nous faisait oublier un départ en foul trouble. Prenant le relai d’un Joakim Noah plus que jamais en mode cheval fougueux et altruiste, le MVP des dernières finales rejoignait la mi-temps avec 19 points au compteur, comme si les murs de béton posés durant la pré-saison n’étaient en fait qu’une vulgaire feinte pour donner de l’espoir aux gens. Deux équipes qui se tiennent, et au retour des vestiaires des Clippers qui font l’écart grâce à Smoothy Paul George et ses trois tirs primés consécutifs. On se dit alors que l’équilibre des hommes de Doc Rivers va faire la différence mais c’est sans compter la fièvre du parking qui s’empare alors des coéquipiers de LeBron James. Un 14-3 sponsorisé par Magic Dion Waiters et voilà les Lakers de nouveau dans le coup, tout va bien mais pourvu qu’il n’y ai pas de prolongation car on a aquagym à 8h15.
Au final Paul George craquera une nouvelle ficelle mais LeBron lui répondra dans la foulée, avant que Paul George encore lui n’échoue au buzzer après avoir perdu au jeu de la patate chaude avec un Kawhi Leonard pas très responsable sur ce coup-là. Le score final ? 103-101 Lakers et un paquet de regrets pour leurs adversaires du soir. N’avoir pas réussi à garder une avance de 11 points en deuxième mi-temps, avoir été bien incapables de verrouiller un Anthony Davis auteur de 34 points, mais également une défaite à relativiser car concédée en l’absence de Montrezl Harrell et Lou Williams, autrement plus efficaces et utiles en sortie de banc que Landry Shamet et JaMychal Green. Pour les Lakers la victoire ne signifie pas grand chose non plus si ce n’est une bonne opération tout en haut du classement, et il faudra de toute manière un LeBron autrement plus saignant lorsque les vraies joutes démarreront dans quelque semaines, à moins que l’un de nos héros du banc ne décide de prendre les choses à son compte s’il estime que ses leaders ne sont pas à la hauteur.
Une victoire étriquée mais une victoire quand même pour les hommes de Frank Vogel, qui rattaquent donc la saison comme ils l’avaient arrêté, à savoir en gagnant des matchs. Et puis on va pas pinailler 107 ans, nous on voulait juste revoir un peu de basket hein.