Les huit cancres de la NBA veulent eux aussi jouer dans une bulle : le but, dégourdir les jambes des jeunots
Le 03 juil. 2020 à 09:10 par Clément Labonne
Les nullos auront certainement droit à leur fin de saison, eux aussi. Car si la planète entière attend le retour de la NBA le 30 juillet, en parallèle, d’autres équipes NBA souhaiteraient apparemment jouer des matchs en mode kermesse de fin d’année.
De Golden State à Cleveland en passant par Minnesota, les huit pires équipes de la saison chantent en chœur pour rejouer avant 2021, si possible. On apprend aujourd’hui par Jackie MacMullan d’ESPN que la NBA et les huit franchises restantes sont en grandes discussions pour organiser une deuxième bulle à Chicago, courant septembre. Au-delà du timing parfait, coïncidant avec les Playoffs des grands, tout le monde serait chaud pour remettre en condition leurs garçons, surtout les plus jeunes. Tout le monde sauf une franchise qui pourrait mettre le bazar, celle des New York Knicks. Et oui, grosse surprise. Marc Berman, un insider du New York Postman, argue sur le fait que clairement, les Knicks n’en ont absolument rien à faire des matchs et qu’ils voudraient juste commencer des training camps. Côté ESPN, on affirme que la franchise était tout simplement en train de faire des entretiens avec de potentiels coachs, et que le timing correspondait avec la visioconférence. Si l’idée de faire jouer les huit dernières équipes est bien sûr pertinente, la directrice du syndicat des joueurs Michele Roberts insiste sur la priorité vitale des protocoles sanitaires, dans un appel téléphonique retranscrit par ESPN.
“Je sais qu’il y a des joueurs, en particulier des jeunes, qui semblent inquiets de ne pas avoir assez d’opportunités pour jouer… Mais je suis très inquiète et franchement, ma préoccupation mise à part, nos joueurs et nos équipes sont très préoccupés par le fait qu’il n’y ait pas les mêmes garanties de sécurité et de santé que nous avons fournies aux équipes d’Orlando. Alors oui, ne jamais dire jamais, mais il y a une norme, et c’est une norme qui doit être respectée.”
On pense évidemment à la young core des Hawks qui ronge son frein depuis le 11 mars, à Minnesota qui voudrait bien tester son duo Karl-Anthony Towns – D’Angelo Russell, à Zach LaVine qui n’en peut plus d’attendre. Mais comme le dit Michele Roberts, pour rejouer il faudra une bulle parfaite avec des conditions sanitaires aussi strictes qu’à Orlando. Une opinion largement critiquée par certains General Managers, estimant que les restrictions devraient être relâchées pour laisser les huit équipes batailler. Autre mesure critiquée, celle du temps de préparation. Deux semaines seulement seraient accordées pour venir dans la bulle de Chicago, une hérésie pour certains. Pour Dwane Casey, coach des Pistons, même son de cloche ou presque au micro d’ESPN, lui qui ne veut même pas d’un format “bulle”, mais plutôt rester en famille.
“Nous préférons faire ça plutôt que d’aller dans la bulle car contrairement à ces équipes à Orlando, nous ne jouerions pas pour la même raison. Les raisons pour lesquelles nous voulons ces mini-camps sont de rassembler notre équipe, d’avoir cette camaraderie, de nous améliorer et de profiter de la compétition. Nous pensons que nous pouvons le faire en toute sécurité dans notre propre environnement. Nous ne pouvons pas laisser ces gars du 11 mars au mois de décembre sans quelque chose. Ça va nuire à leur carrière. C’est trop long.”
Visiblement, il va falloir beaucoup de patience et de temps pour tenter de réconcilier chacune des huit équipes. Malgré tout, on devient ultra hypés par la possibilité de voir l’équipe Z des Warriors face à l’équipe B des Cavs avant un game 7 Bucks – Raptors. Cela permettrait au moins de bien se mettre en jambe avant du vrai basket.
Source texte : ESPN