Les meilleurs pivots de la saison NBA 2019-20 – Numéro 4 : Rudy Gobert au pied du podium, pas mal pour un mec sans aucun move

Le 27 mai 2020 à 12:10 par Giovanni Marriette

Rudy Gobert 7 janvier 2020
Source image : YouTube

La rédaction de TrashTalk a parlé, et il n’a pas manqué grand chose à Rudy Gobert pour squatter le Top 3 de notre classement des pivots 2019-20. Mais quatrième n’est pas la place du con, et on ne se rend probablement toujours pas assez compte de la place de Rudy en NBA.

Le coup d’œil dans le rétro

Une progression aussi longiligne que son corps. A son arrivée dans la Ligue Rudy Gobert n’est qu’une baguette de plus en NBA, un grand machin de 2m17 un peu maigrichon et pas vraiment solide sur les appuis. Spoiler, ça ne durera pas. La Tour Eiffel bosse, le haut du corps devient son armure et l’arrivée en ville de Quin Snyder donne encore un peu plus de relief au jeu d’un homme qui devient alors un joueur dominant. Rapidement identifié comme un défenseur solide, il passera très vite dans la catégorie elite en squattant les All-Defensive First Team à partir de 2017, saison charnière puisqu’il sera également membre de la All-NBA Second Team et meilleure contreur de la Ligue. En attaque les skills de Rudy continuent à se limiter à du pick and roll – un peu – et à des points marqués sur seconde chance, mais en défense on parle aujourd’hui, tout simplement, du spécialiste le plus solide de toute la NBA. DPOY en 2018 et 2019, il ne fait aucun doute que notre Frenchie a défoncé les portes depuis sa Draft, une par une, en participant à faire du Jazz l’une des meilleurs équipes de toute la ligue. Solide ? Non, très solide.

Sa saison 2019-20

Un acte de plus dans la solide pièce offerte par Rudy depuis son arrivée en NBA. Statistiquement on est sur une saison sans réelle explosion mais Rudy avait des objectifs pour 2020 et on peut dire aujourd’hui qu’ils sont atteints. Collectivement déjà, le Jazz continue de progresser et l’arrêt de la saison empêche peut-être la franchise de l’Utah de passer un step. D’autant plus rageant que Rudy est à l’origine du stop, même si on sait évidemment que le couperet aurait fini par tomber par un autre intermédiaire, peut-être même quelques heures plus tard. A titre individuel ? On parle désormais d’un joueur All-Star, check, et même d’un mec pas loin d’être dans la course pour en être le MVP, excusez du peu. Pas franchise player le Rudy, mais peut-être bien le joueur le plus important de sa franchise, et ça très peu de Français peuvent se targuer de l’avoir été. Saison réussie en somme, une fin en eau de boudin mais un exercice maitrisé, sans paillettes mais toujours aussi sérieux, et désormais une étoile sur le maillot.

Ses stats

15,1 points à 69,8% au tir, 13,7 rebonds et 2 contres en 34,5 minutes

Ses plus gros cartons

  • 29 octobre @ Suns : 15 points à 2/4 au tir et 11/12 aux lancers, 18 rebonds, 1 passe, 1 contre et 3 steals
  • 12 novembre @ Warriors : 25 points à 11/12 au tir et 3/9 aux lancers, 14 rebonds, 1 passe, 2 contres et 1 steal
  • 16 novembre @ Grizzlies : 23 points à 9/11 au tir et 5/7 aux lancers, 17 rebonds, 1 passe et 5 contres
  • 23 novembre vs Warriors : 8 points à 3/8 au tir et 2/2 aux lancers, 19 rebonds, 1 passe, 7 contres et 1 steal
  • 3 décembre @ Sixers : 27 points à 11/15 au tir et 5/10 aux lancers, 12 rebonds, 2 passes et 3 contres
  • 12 décembre @ Wolves : 20 points à 8/11 au tir et 4/7 aux lancers, 16 rebonds, 3 passes, 2 contres et 2 steals
  • 24 décembre @ Heat : 18 points à 9/11 au tir, 19 rebonds, 5 contres et 1 steal
  • 15 janvier @ Nets : 22 points à 9/12 au tir et 4/6 aux lancers, 18 rebonds, 3 passes, 2 contres et 1 steal
  • 19 janvier vs Kings : 28 points à 9/11 au tir et 10/11 aux lancers, 15 rebonds, 3 contres et 2 steals
  • 13 février vs Heat : 16 points à 7/12 au tir et 2/2 aux lancers, 20 rebonds, 1 passe et 2 contres

La suite

Dans un an Rudy Gobert sera free agent, et dans un an la carrière de Rudy Gobert prendra donc un virage ultra-important… à moins que ce ne soit avant. On sait que la crise du COVID-19 a fragilisé les équilibres en place et plus particulièrement dans l’Utah, et si la majorité des protagonistes préfère éteindre le feu on sait que la love story entre Rudy et Donovan Mitchell a pris un peu de plomb dans l’aile. De là à voir le Jazz séparer plus vite que prévu ses deux All-Stars ? Rien n’est moins sûr mais les derniers évènements auront au moins permis aux dirigeants d’accélérer un peu leur processus de réflexion. Quoiqu’il arrive Rudy est à la croisée des chemins et maintenant que l’on sait à peu près quel genre de production il est capable d’apporter, il s’agira très vite de se pencher sur la suite. Gagner avec le Jazz ? Et d’ailleurs… est-ce que le Jazz compte seulement gagner avec lui ? On reste à l’affût d’un éventuel tremblement de terre mais c’est bien dans un peu plus d’un an que les choses devraient bouger et d’ici-là, on espère juste que tout le monde respectera les gestes barrières.

Le Top 6 de la rédac

  1. Rudy Gobert
  2. Andre Drummond
  3. Karl-Anthony Towns