Les meilleurs pivots de la saison NBA 2019-20 – Numéro 5 : Andre Drummond reste un monstre, un monstre qui mérite de gagner plus

Le 26 mai 2020 à 12:39 par Giovanni Marriette

Andre Drummond pari
Source image : YouTube

La rédaction de TrashTalk a parlé, et rapidement un homme s’est approprié la cinquième place de notre classement des meilleurs pivots de la Ligue en 2019-20. Cet homme c’est Andre Drummond, dont les énormes stats n’ont d’égal que le manque de victoires à son palmarès. Triste, un peu.

Le coup d’œil dans le rétro

Drafté en neuvième position par les Pistons en 2012, Andre Drummond est ce que l’on appelle un éboueur qui mériterait un peu plus de propreté dans sa vie. Très peu de gloire collective à son actif durant ses huit saisons dans le Michigan (deux sweeps au premier tour en 2016 et 2019) mais pourtant un abattage parmi les plus dingues de toute la Ligue. 13 rebonds de moyenne dès sa saison sophomore, et depuis Dede n’est plus jamais redescendu sous cette barre, empochant au passage quatre fois le titre de meilleur rebondeur de la Ligue avec des stats à donner des envies de comeback à Dennis Rodman ou Ben Wallace. Tout d’abord assez rustre offensivement, Dede se contentait des miettes mais est devenu avec le temps un attaquant très honnête, un passeur respecté et un défenseur grandement sous-coté. Drummond est un éboueur mais un éboueur qui connait toutes les marques de poubelle au monde, un éboueur capable de les laver sans karcher, à la simple force de ses mollards et de ses bras. En fait Drummond c’est Taz dans Space Jam. Plus sérieusement c’est à un joueur all-time auquel nous avons à faire depuis une demi-douzaine d’années, un joueur qui progresse encore et qui mérite probablement mieux que son “palmarès” actuel.

Sa saison 2019-20

L’année du grand virage. Ça commence très fort avec, as usual, des grands 25/20 en veux-tu en voilà, mais comme d’habitude les Pistons galèrent à enchaîner plus de deux victoires de suite. En janvier le pivot de Motor City envoie deux énormes bifles à la tronche des Cavs et ce back-to-back estampillé PEGI 18 sera en fait l’occasion pour les dirigeants de Cleveland de se rendre compte du coup à faire. Les Pistons veulent tout raser pour reconstruire un bel édifice, les Cavs ont quelques bagages en trop dans la soute, alors on envoie un bon gros trade aussi dégueulasse qu’irrespectueux pour le rebondeur le plus efficace de la Ligue. Direction l’Ohio pour former avec Kevin Love et Tristan Thompson le frontcourt le plus lent de l’histoire, et si la fin de saison servira surtout à se dégourdir les jambes et à découvrir la région, on part donc sur une nouvelle saison énorme statistiquement mais éclatée au sol collectivement. Game over, même joueur joue encore.

Ses stats

17,7 points à 53,3% au tir, 15,2 rebonds, 2,7 passes, 1,9 steal et 1,6 contre en 33 minutes

Ses plus gros cartons

  • 24 octobre @ Pacers : 32 points à 12/18 au tir et 8/10 aux lancers, 23 rebonds, 2 passes, 4 contres et 3 steals
  • 31 octobre @ Raptors : 21 points à 10/17 au tir et 1/2 aux lancers, 22 rebonds, 3 passes et 1 contre
  • 2 novembre @ Bulls : 25 points à 11/17 au tir et 3/5 aux lancers, 24 rebonds, 2 passes, 3 contres et 2 steals
  • 3 novembre vs Nets : 25 points à 10/16 au tir et 5/6 aux lancers, 20 rebonds, 6 passes, 5 contres et 3 steals
  • 7 décembre vs Pacers : 25 points à 9/17 au tir et 7/9 aux lancers, 22 rebonds, 1 passe, 2 contres et 3 steals
  • 8 janvier @ Cavs : 23 points à 8/12 au tir et 7/9 aux lancers, 20 rebonds, 5 passes, 2 contres et 1 steal
  • 10 janvier vs Cavs : 28 points à 13/24 au tir et 2/5 aux lancers, 23 rebonds, 1 passe, 1 contre et 1 steal
  • 26 janvier vs Nets : 20 points à 8/20 au tir et 4/8 aux lancers, 21 rebonds, 2 passes et 2 contres
  • 1er février vs Raptors : 20 points à 7/12 au tir et 6/12 aux lancers, 20 rebonds, 1 passe et 1 steal
  • 6 février vs Suns : 31 points à 14/19 au tir et 3/5 aux lancers, 19 rebonds, 4 passes et 3 steals
  • 9 mars vs Spurs : 28 points à 11/16 au tir et 6/11 aux lancers, 17 rebonds, 1 passe et 3 contres

La suite

En voilà un cas qui devrait nous tenir en haleine dans les prochains mois. A son arrivée à Cleveland on imaginait Dede vivre les valises fermées, sans même prendre la peine de s’installer, car le passage par la case Ohio avait tout l’air d’être une escale plus qu’un véritable pied à terre. La crise sanitaire étant passée par là avec toutes ses conséquences, le marché de l’été s’annonce donc assez calmos et Dede pourrait donc bien décider de passer un an de plus dans cette merveilleuse contrée ensoleillée, avec ses 28 millions garantis, avant de partir à la pêche au gros chèque mais plutôt en 2021, là où les carnets de chèque justement se seront refait une santé. Le cas Drummond sera en tout cas l’un des plus surveillés à la reprise des affaires, et on espère pour lui qu’en cas de pause à rallonge à Cleveland, 2020-21 sera sa dernière saison sous les 40% de victoires. On l’a dit, on le répète, Dede mérite de gagner des matchs, au moins autant qu’il ne mérite un bon salaire.

Le Top 6 de la rédac

  1. Andre Drummond
  2. Karl-Anthony Towns

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