Free Agency 2020 – les ailiers-forts disponibles : pourquoi choisir entre muscle et adresse quand on peut avoir les deux ?

Le 24 mai 2020 à 09:29 par Alexandre Taupin

Serge Ibaka
Source image : Youtube

Alors que la fin de saison est toujours aussi incertaine, on prend un peu d’avance pour regarder les bonnes affaires de la prochaine Free Agency. Après les meneurs, les arrières et les ailiers, c’est au tour des ailiers-forts de passer sur le grill. Attention, il y a du beau client. 

Si le small ball avait un droit de paternité sur un poste actuel, ce serait probablement celui d’ailier-fort qui serait l’heureux élu. Alors qu’ils n’avaient qu’un rôle de second intérieur, dans l’ombre des pivots dominants, ils ont muté au fil des années, au point de devenir les véritables couteaux suisse de la NBA. Pour le comprendre, il suffit de voir la liste des joueurs que nous avons sélectionné pour les ailiers-forts free agent cet été. Tu vois parfois un nom tu te dis : “mais lui, je l’ai vu jouer 3 la plupart du temps, mais son vrai poste c’est 4 non ? Cela dit, en configuration small ball, je l’ai déjà vu jouer 5”. Donc on le met où bordel ? Vous l’aurez compris, les postes 4 actuels se montrent indispensables par leur polyvalence et leur capacité à switcher selon ce que veulent leurs coachs. (Jeff Green aux Rockets s’il faut un exemple facile). Un rôle particulièrement exigeant donc, mais qui paye bien. Un mec que tu peux faire jouer sur deux postes, voire deux postes et demi, c’est valuable et ça attire l’oseille. Allez, petit focus sur ceux qui vont se faire payer à la Free Agency.

Le premier nom est, sans conteste, le rêve de tous les GM de la ligue et il aura le fric qu’il voudra, au moment où il le désirera. Détenteur d’une player option à plus de 28 millions de dollars, Anthony Davis peut décider de foutre le feu à la ligue en testant le marché cet été. Cela étant dit, il y a pouvoir partir et vouloir partir. Il a déjà le gros marché dont il rêvait, son fit aux Lakers avec LeBron saute aux yeux et il ne gagnera pas plus d’argent ailleurs. Pourquoi refaire les valises si vite ? C’est loin d’être gagné.

Si le sourcil ne bouge pas, il n’en reste pas moins que vous avez de quoi vous faire plaisir sur le marché cet été : un bon mix d’expérience et de talents à développer. Pourquoi pas avec un Danilo Gallinari par exemple ? L’Italien est un joueur très régulier ces dernières saisons. Certes, il y a toujours quelques matchs de côté à cause d’un bobo mais il incarne parfaitement le poste 4 fuyant qui t’apporte menace extérieure et spacing (il tourne à plus de 40% du parking depuis deux saisons). Son expérience et son intelligence de jeu devraient plaire à pas mal d’équipes mais reste à savoir s’il privilégiera gros sous ou compétitivité alors qu’il approche des 32 ans. Les années qui passent, Paul Millsap sait ce que c’est alors qu’il a dépassé les 35 printemps. Garantie défensive et homme de l’ombre des Nuggets, le vieux Paulo se plaît bien dans les Rocheuses et il est apprécié tant pour son apport sur le terrain que son rôle de grand frère du groupe. De là à prolonger l’aventure et tenter de gratter une bague aux côtés de Niko Jokic ? Ce ne sera certainement pas pour 30 millions la saison mais avec une – grosse – ristourne, il y a de quoi faire une belle affaire pour l’ancien Hawk. Un problème de bijou que ne connaît pas Serge Ibaka. L’hispano-congolais a trouvé sa place à Toronto et ça joue très sérieux (16 points, 8 rebonds en 28 minutes). Toujours très bon défensivement, tantôt 4, tantôt 5, et de plus en plus dangereux de loin (presque 40% cette saison !), il y a de quoi être satisfait des perfs de l’ancien “Ibloka”. A 30 ans, le joueur peut espérer un beau contrat sur plusieurs saisons mais Masai Ujiri aura-t-il la même idée ? A un an de “THE” Free Agency, il faudra peut-être compter ses sous ou tabler sur un deal d’un an. Faire une Marcus Morris en fait. Cela tombe bien, les twins seront tous les deux sur le marché cet été. Petit spoiler, l’ancien celte sera plus désiré que son jumeau. Pas impossible qu’on reparte pour un deal d’un an sur L.A., histoire de ne pas détruire la colocation.

On vous a parlé de vieux briscards, de quête de bagues et d’expérience mais qu’en est-t-il des petits jeunes dans tout ça ? Même s’il n’est plus un jeune premier, Davis Bertans est loin d’avoir rangé les baskets. A 27 ans, il est supposé entrer dans ses meilleures années et vu le taf réalisé cette année du côté de DC, on comprend mieux pourquoi Popovich a chialé en le libérant. En une saison, le Letton a obtenu son brevet de sniper avec mention “joueur à ne jamais laisser seul dans le corner”. Il n’aura aucun mal à trouver son nouveau contrat cet été. Encore plus jeunes mais non moins talentueux, un duo de choix : Harry Giles et Christian Wood. Le premier a surtout souffert des blessures depuis son arrivée dans la ligue mais il a de vraies capacités à développer et Vlade Divac pourrait regretter de ne pas l’avoir gardé, ne serait-ce qu’un an de plus. Christian Wood, quant à lui, a explosé grâce aux absences de Blake Griffin et au départ d’Andre Drummond. Sur les treize derniers matchs de la saison, il tourne à 23 points, 10 rebonds à 56 % au tir dont 40% du parking ! Pas mal quand sait qu’il était à la lutte pour le quinzième spot de l’effectif en début de saison…

Du talent, de l’expérience ou de la pépite à polir, il y a de quoi faire sur cette Free Agency 2020 pour les ailiers-forts. Comme d’habitude vous pouvez consulter la liste des principaux agents libres de l’été à la suite de cet article. Beaucoup de clients et pas forcément la possibilité de parler de tout le monde mais, promis, on se retrouve très vite pour présenter la défense all-time de Jabari Parker.

  • Anthony Davis
  • Danilo Gallinari
  • Paul Millsap
  • Serge Ibaka
  • Dario Saric
  • Marcus Morris
  • Davis Bertans
  • Bobby Portis
  • Jeff Green
  • James Johnson
  • Jabari Parker
  • Harry Giles
  • Juan Hernangomez
  • Christian Wood
  • Chris Boucher
  • Marvin Williams
  • Skal Labissière
  • Noah Vonleh