Les meilleurs coachs de la saison 2019-20 – Numéro 2 : Erik Spoelstra continue de faire des miracles, avec ou sans Amigos
Le 15 mai 2020 à 14:24 par Giovanni Marriette
Fun fact, Erik Spoelstra n’a jamais été Coach Of The Year. Voilà ce que ça fait d’avoir écrit les principales lignes de son palmarès avec LeBron James ou Dwyane Wade dans ses bagages, on en oublieraiit presque qu’il y a un mec derrière qui gère le biz. Allez Rico, cette année ou une autre, mais tu mérites.
Dans le rétro
Si Erik Spoelstra était un footballeur, ce serait sans doute Ryan Giggs ou Francesco Totti. 50 balais le Rico et déjà… 23 passés dans l’organisation floridienne, probablement qu’il connait mieux les plans de la Triple A que Michael Scofield connait ceux de Fox River. Arrivé en 97 en tant qu’assistant et resté dans l’ombre durant onze saisons, Spoelstra prend finalement les rênes à l’aube de la saison 2008-09. Depuis ? Douze saisons sur le banc, deux seulement dans le négatif, une deuxième place au classement des coachs en place depuis le plus longtemps derrière l’intouchable Pop, et un palmarès déjà bien étoffé. Quatre finales dont deux bagouzes en 2012 et 2013, et un statut d’intouchable comme n°2 de Tonton Pat Riley. Avec ou sans star la touche Spo a fait ses preuves à Mayami, pas demain la veille qu’on passera à autre chose en Floride.
Bilan en carrière : 564 – 387 / 59,3% de victoires
La saison du Heat
L’arrivée de Jimmy Butler l’été dernier offrait à Miami la possibilité d’être un peu plus qu’un neuvième de conférence. Encore fallait-il que la greffe prenne, et pour cela Erik Spoelstra apparaissait une nouvelle fois comme l’homme de la situation. A l’arrivée ? Non seulement Spo a su faire de Jimmy Buckets son relai n°1 sur le terrain, mais le coach d’origine philippine a également réussi à faire de son équipe un vrai contender à l’Est. Mettre sur le devant de la scène et en tant que titulaires (!) des joueurs comme Duncan Robinson ou Kendrick Nunn, non-draftés, faire comprendre à Goran Dragic qu’il serait un merveilleux sixième homme, participer à la progression de Bam Adebayo, faire de Derrick Jones Jr. un défenseur émérite, tout ça – et bien d’autres choses encore – est à mettre au crédit d’Erik Spoelstra, et au bout du compte le Heat s’en sort avec une quatrième place presque trompeuse tant le cœur et les couilles de cette équipe auraient pu leur offrir une place sur le podium de l’Est.
Les stats 2019-20
- Bilan : 41 victoires et 24 défaites, quatrièmes à l’Ouest
- Attaque : 112,2 points par match (15èmes)
- Défense : 108,9 points par match (11èmes)
- Offensive rating : 112,7 (6èmes)
- Defensive rating : 109,4 (12èmes)
- Pace : 98,1 (27ème)
Son point fort
Ce génie de Spoelstra semble capable de s’adapter à n’importe quelle situation. Former des jeunes joueurs, gérer une saison de reconstruction, faire vivre un vestiaire blindé de stars, faire confiance à des inconnus, Spo a d’ores et déjà prouvé qu’il était l’homme de n’importe quel défi. All-around.
L’interrogation
Elle est davantage liée à son équipe qu’à son évident talent de coach. Quel est le plafond de cette équipe ? Et surtout quel est son plafond en tant que tel ? La mouture du Heat laisse évidemment imaginer que le roster sera très vite sublimé par une ou deux arrivées qui pourraient faire passer le Heat dans une autre dimension mais… tout est question de fit. Possible que le Heat version 2020 ait atteint son max, alors… quid de la version 2021 ?
Cette saison 2019-20 sera peut-être synonyme de fin de la blague avec un – enfin – trophée de COY pour Erik Spoelstra. On parle de l’un des trois meilleurs coachs de ces quinze dernières années, l’un des plus titrés, alors merci à la logique de faire son travail.
Le Top 6 de la rédac
- Erik Spoelstra
- Mike Budenholzer
- Frank Vogel
- Taylor Jenkins
- Rick Carlisle