Grosse surcote : les ailiers NBA 2019-20 un peu trop médiatisés par rapport à leur niveau de jeu réel

Le 05 mai 2020 à 14:47 par Benoît Carlier

Source image : montage via YouTube

Ils roulent en Ferrari alors qu’ils devraient être en Twingo 2 et pourtant tout le monde trouve ça normal. Ils sont invités aux soirées sans qu’on ne se demande même plus pourquoi ils sont là. Sans aller jusqu’à parler de supercherie, certains joueurs ont été très bien vus cette saison sans que l’on remette vraiment leur statut en question… Jusqu’à maintenant. Après les sous-cotés hier, il est grand temps de s’attaquer aux ailiers les plus surcotés de la NBA concernant la saison 2019-20. Votre avis est évidemment le bienvenu, ça va piquer !

Comme toujours lorsqu’il est question de juger l’écart entre le niveau réel d’un joueur et sa perception dans les médias et auprès du grand public, la subjectivité est de mise. La définition et l’interprétation du terme surcoté n’est pas la même pour tout le monde et certains vont sûrement grimper aux rideaux en découvrant leur petit chouchou ci-dessous. Pour clarifier un peu les choix présents dans cet article, on se reposera surtout sur la saison 2019-20 en tentant d’identifier ceux qui squattent les gros titres toute l’année alors qu’ils n’ont pas fait le taf pour. Alors qui sont les joueurs les plus sur-médiatisés, qui prennent la place de ceux qui méritent le plus ? On enfile un gilet pare-balles et on y va !

# Glenn Robinson III (Philadelphie Sixers)

Echangé avant la deadline en provenance des Warriors pour venir apporter un peu plus de spacing en vue des Playoffs en Pennsylvanie, on peut dire que le fils du double All-Star a pour le moment échoué. Bon, il n’a eu que douze rencontres pour s’intégrer mais son trade de San Francisco montre bien que les dirigeants californiens ont aussi été déçus par l’une des seules nouvelles recrues susceptibles de s’installer un peu durablement au Chase Center. Finalement jarté au bout de quelques mois pour faire de la place à Andrew Wiggins, la greffe n’a pas pris et cela ne semble pas mieux chez les Sixers. Heureusement qu’il dispose d’une player option pour essayer de se montrer un peu avant de renégocier un nouveau contrat dans un an.

Mario Hezonja (Portland Trail Blazers)

C’était un peu la signature de la dernière chance pour le Croate qui a réussi l’exploit de faire encore pire que les saisons précédentes dans un effectif pourtant miné par les blessures. Moins de 5 points de moyenne et aucun contre sur LeBron James pour se vanter cette année, on vit probablement les dernières heures de Super Mario en NBA et personne ne pleurera pour le faire revenir. Surcôté depuis son arrivée dans la Ligue en tant que cinquième choix de Draft on le rappelle, sa popularité était un tout petit peu remontée dans la Grosse Pomme mais elle est redescendue aussi sec. Encore un an de contrat à tirer mais ça sent la fin pour le soi-disant crack des Balkans.

Cedi Osman (Cleveland Cavaliers)

LeBron James s’était dit confiant en laissant les clés du camion au Turc, ou au moins celles du poste 3 des Cavaliers. Jedi est bien titulaire depuis deux ans mais les progrès peinent à se faire sentir au contraire, lui qui a connu une légère régression cette saison. En plus des deux lancers-francs ratés dans le money time contre Team USA à la Coupe du Monde 2019, ça fait beauccoup pour une seule année et il va falloir revoir notre jugement sur le gaillard de 25 piges et son potentiel développement en NBA. Après tout, on ne parle que d’un second tour de draft. Il va peut-être falloir se calmer un peu.

Harrison Barnes (Sacramento Kings)

Il est bien possible qu’on le retrouve dans un autre type d’article en fin de semaine mais posons nous un instant sur le cas du Black Falcon encore considéré par certains comme le franchise player de cette équipe des Kings dû à son âge qui est censé le situer en plein dans son prime. Or, à quelques décimales près on parle de la quatrième option offensive à Sacramento alors qu’on ne le retrouve dans aucun Top 5 dans les deux autres grandes catégories statistiques autres que les points. Il serait donc temps d’ouvrir les yeux sur le champion NBA 2015 qui était peut-être tombé au bon endroit au bon moment chez les Warriors mais qui peine depuis à exploiter son plein potentiel si l’on se base toujours sur l’avis du grand public sur son réel niveau. Quand un éventuel All-Star se contente de cet apport dans une équipe qui ne fait même pas les Playoffs, on a du mal à se réjouir.

Stanley Johnson (Toronto Raptors)

Tout comme Mario Hezonja, l’ancienne recrue des Pistons ne nous aide pas beaucoup à donner tort à ses haters depuis le début de sa carrière. Cette saison, il a même plongé tout en bas de la hiérarchie des ailiers à Toronto alors que le système de Nick Nurse semblait taillé pour lui. Résultat, un temps de jeu famélique et des statistiques qui le sont tout autant pour le lottery pick soi-disant dur au mal et défenseur élite avec ses qualités athlétiques supérieures à la moyenne. Il ferait mieux désormais de prendre exemple sur OG Anunoby sous peine de tomber dans la liste des nombreux oubliés de la Draft 2015 alors qu’on leur promettait un bel avenir à leur arrivée dans la Ligue.

Allez, on respire ! Voici un petit éventail subjectif et collectif des ailiers les plus surcotés de la Ligue cette saison. D’accord, pas d’accord ? N’oubliez pas de lâcher votre petit vote dans le sondage ci-dessous pour nous permettre de constater si une tendance apparaît, et surtout n’hésitez pas à commenter si l’on a oublié la plus grosse arnaque en NBA chez les small forwards. Un joueur tellement planqué dans sa fame qu’on n’a même pas pensé à le citer alors que pourtant… à vous la parole !


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