Le point sur les meneurs made in France, since l’Antiquité : pas facile de prendre la relève du GOAT mais on arrive en courant

Le 24 avr. 2020 à 15:45 par Giovanni Marriette

meneurs français 23 avril 2020
Source image : montage TrashTalk via YouTube

Semaine thématique et amour de notre patrie obligent, on s’attaque aujourd’hui à un petit état des lieux du poste 1 en France. Qui ont-ils été, qui sont-ils, qui sont leurs réseaux et qui seront-ils dans quelques années, on tente de balayer tout ça en respectant tout le monde et en n’oubliant le moins decopains possible, de San Antonio à Villeurbanne en passant par New York, Limoges ou Saint-Rémy dans le 01.

On n’oublie pas les anciens

Plusieurs grands noms ont porté à la mène et avec brio le maillot de l’Équipe de France depuis que le monde est monde, hashtag depuis que James Naismith a eu la bonne idée de transformer son cabas du marché en cible à ballons. Parmi les plus anciens ? On peut citer, chronologiquement, Jean Degros, légende moyen-âgeuse du côté de Denain, ou encore Pierre Galle, Jean-Michel Sénégal ou l’immense Alain Gilles, meilleur joueur de l’histoire de France avant l’arrivée du… meilleur joueur de l’histoire de France.

Un peu plus près de nous ? D’autres lutins malicieux ont performé au poste 1 et font aujourd’hui partie de la grande histoire du panier-ballon version French Touch : le regretté Fred Forte dont chacun se souvient de son braquo dans les mains de Toni Kukoc pour offrir à Limoges le premier titre de l’histoire du basket français en Coupe d’Europe mais également le respecté Valery Demory, vrai cerveau devenu un non-moins respecté coach au sein de l’élite féminine. Quelques années plus tard ? On monte encore en level avec l’avènement de vraies pestes comme Aymeric Foxy Jeanneau ou Fred Fauthoux, aussi adulés chez eux que détestés ailleurs, alors que la caution street est assurée par le vénérable Mous Sonko, pionnier d’un style de jeu basé sur l’athléticité et les skills dont 95% des joueurs s’inspirent aujourd’hui. Deux noms manquent enfin à l’appel pour terminer de balayer cette génération 80-00, et pas des moindres, puisque bien avant de lâcher son célèbre “Copacabana mes couilles” en conférence de presse… Laurent Sciarra représentait la crème de la crème des meneurs français avec comme accomplissement premier une médaille d’argent aux JO 2000 à l’issue d’une compétition de porc à titre individuel, alors que le Roi Antoine Rigaudeau est aujourd’hui unanimement considéré comme l’un des tous meilleurs joueurs de l’histoire en France grâce à une carrière qui l’aura mené au sommet de notre championnat mais surtout de l’Europe, en devenant l’un des tous meilleurs meneurs du continent à la fin des années 90 sous le maillot de Bologne.

Le GOAT

Mais tout ce petit monde s’incline évidemment devant le rappeur préféré de ton rappeur préféré, monsieur Tony Parker. On va pas refaire toute la biographie hein parce qu’il nous faudrait bien trois ans de confinement, mais disons que quatre bagues NBA, six sélections au All-Star Game, un trophée de MVP des Finales, une titre de champion d’Europe Juniors, deux médailles de bronze et une d’argent à l’Euro et un titre de champion d’Europe en 2013 mettent tout le monde d’accord, avec tout le respect possible que l’on peut avoir pour nos champions précédemment cités. Et vous savez quoi ? Rendez-vous dans une centaine d’années pour découvrir celui qui le délogera de son trône.

La génération actuelle

Dans la lignée de Tony Parker plusieurs meneurs de jeu représentent fièrement la Gaule depuis une dizaine d’années. Pas facile d’évoluer dans “l’ombre” de TP mais ces messieurs Thomas Heurtel, Fabien Causeur, Leo Westermann, Andrew Albicy ou Antoine Diot ont tous rendu de sacrés services à l’EDF ces dernières années, en plus de s’être installés parmi la crème des meneurs européens. Que de la valeur sûre d’EuroLeague, certains encore aujourd’hui, et l’assurance pour les Bleus de pouvoir compter quoiqu’il arrive sur un supporting cast de qualité même lorsque les fenêtres internationales obligent la Fédé à faire appel aux éboueurs (poke Axel Julien ou Jonathan Rousselle, la prochaine médaille est aussi pour vous).

Future is bright

Et cette prochaine médaille ? Elle pourrait bien être glanée à l’aide de la génération montante à la mène, et attention les yeux car ça brille. On pense évidemment à nos deux NBAers, pas encore complètement formatés aux exigences de la NBA mais tellement talentueux – et jeunes – que cela ne saurait arriver très vite : Frank Ntilikina et Elie Okobo. Deux profils assez différents, le premier fait déjà partie de l’élite défensive à son poste mais doit encore prendre conscience de son talent en attaque et le second est davantage un joueur frisson capable de gros coups de chaud offensif, mais deux gamins promis à un bel avenir, en NBA ou ailleurs. La next gen ? Encore plus jeune et encore plus folle, probablement. Deux gosses qui devraient découvrir la NBA la saison prochaine pusique… Théo Maledon et surtout Kilian Hayes ont actuellement une belle, voire très belle, gâche dans les mocks drafts US. Théo a terminé son magnifique cursus avec l’ASVEL et amènera très vite son sérieux dans la Grande Ligue, alors que Kilian Hayes affole de plus en plus de scouts et pourrait très vite devenir le joueur français le plus haut drafté de l’histoire. Future is bright on a dit.

Quasiment 70 ans de postes 1 balayés, on en a évidemment oublié plein parce qu’ici c’est TrashTalk et pas le Dico, mais une chose est sûre : la France a depuis toujours été capable de former de vrais meneurs de jeu, de vrais leaders, de vrais gagnants… et l’avenir nous réserve peut-être de plus grandes victoires encore.


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