La Draft WNBA 2020 dans l’histoire : une cérémonie à distance, mais Gianna, Alyssa et Payton étaient dans nos coeurs
Le 18 avr. 2020 à 13:38 par Robin Wolff
Cérémonie de Draft pas comme les autres sur la planète WNBA. Cette année, en raison de la crise sanitaire qui touche le monde entier, les jeunes prospects n’ont pas pu se réunir pour partager cette fête mais l’émotion était tout de même bien présente et notamment grâce aux nombreux hommages à Gigi Bryant et aux autres personnes décédées dans ce terrible accident d’hélicoptère fin janvier.
En effet, il est difficile de parler de cette Draft sans évoquer le nom de la fille de Kobe. L’hommage fait par les instances WNBA a été magnifique hier soir. Tout d’abord en début de soirée, Gianna Bryant, Alyssa Altobelli et Payton Chester ont été draftées à titre honorifique. C’était le rêve des trois jeunes filles qui, le jour du drame, se rendaient à l’entraînement avec cet objectif en tête. La WNBA a également créé le Kobe & Gigi Bryant WNBA Advocacy Award, une récompense qui sera remise à un ou une individu ou à un groupe de personnes qui a apporté une contribution majeure pour améliorer la visibilité, la perception et l’avancement du basket-ball féminin à tous les niveaux. Ce qui était en effet un gros objectif du Black Mamba depuis sa retraite des parquets.
The WNBA pays tribute to the lives of Alyssa Altobelli, Gianna Bryant and Payton Chester by selecting them as honorary draftees in the #WNBADraft 2020. pic.twitter.com/AqpZnc4xfo
— WNBA (@WNBA) April 17, 2020
Mais revenons-en au côté purement sportif de la cérémonie. Si vous ne vous y connaissez pas en WNBA, vous allez rapidement retrouver vos marques. Sachez que la franchise de New York, le Liberty, – qui évoluait encore au Madison Square Garden avant le déménagement au Barclays Center annoncé par le nouveau propriétaire de la franchise, Joseph Tsai – possède une réputation de loser avec ses quatre participations en Finales pour aucun titre. L’autre équipe de la Grosse Pomme avait presque de quoi rendre jaloux les Knicks en terminant la saison dernière à l’avant-dernière place de la Ligue. Mais le front office semble tout de même faire un peu mieux le boulot puisque le Liberty possédait cette année trois choix au premier tour. En plus, malgré l’avant-dernière place, New York déjoue les probabilités et obtient le premier choix à la Lottery. Un bel hommage à David Stern. La franchise de la française Marine Johannès en profite pour sélectionner Sabrina Ionescu en provenance de la fac d’Oregon. Une point guard de 22 ans, mesurant 180 centimètres qui possède déjà un palmarès long comme le bras avant même d’avoir joué dans la Grande Ligue. Ne cherchez pas à vous procurer son maillot, il est déjà sold-out.
.@sabrina_i20 gets selected first overall by the @nyliberty! #WNBADraft 2020 presented by @StateFarm pic.twitter.com/nnblsMQ2hJ
— WNBA (@WNBA) April 17, 2020
Les championnes en titre, les Mystics de Washington, ne possédaient pas de choix au premier tour mais ont tout de même pu mettre la main sur l’ailière Jaylyn Agnew de Creighton, l’ancienne université de Kyle Korver, avec le dernier choix du second tour. Il s’est également produit un fait extraordinaire cette année puisque la famille Ogwumike a pu réaliser le rêve ultime de LaVar Ball grâce à la Draft de la troisième fille de la famille en WNBA. Erica rejoint ses sœurs Chiney et Nneka dans la Grande Ligue. Malheureusement, elle ne pourra pas compléter la fratrie chez les Sparks de Los Angeles puisqu’elle a été draftée par… le Liberty de New York avant d’être échangée chez les Lynx du Minnesota dans la foulée. Tiens donc, définitivement une franchise réalisatrice de belles histoires.
Émouvante et singulière, cette cérémonie de Draft restera dans l’histoire à coup sûr. Un hommage magnifique, des conditions inhabituelles et des histoires de famille, voilà comment résumer en une phrase cette Draft 2020 de la WNBA.
Dreams became reality tonight at the #WNBADraft 2020 presented by @Statefarm! 🙌
Full results ⬇️ pic.twitter.com/Z6I5K75A3U
— WNBA (@WNBA) April 18, 2020
Source texte : Jace Evans/USA TODAY