30 Reviews en 30 jours – Los Angeles Clippers : être deuxièmes à l’Ouest en trottinant la plupart du temps, c’est possible

Le 12 avr. 2020 à 13:11 par Nicolas Meichel

Source image : NBA League Pass

Alors qu’on ne sait pas aujourd’hui à quelle sauce la NBA sera mangée en ce qui concerne la saison 2019-20, TrashTalk prend les devants et fait le point sur une régulière qui pourrait bien avoir rendu son tablier. Franchise par franchise, c’est parti pour un bilan complet de ce qu’il ne fallait pas rater du 20 octobre au 10 mars, parce que c’est bien beau mais ici on a décidé de ne pas se laisser abattre. Ce que l’on annonçait, ce que ça a finalement donné, qui a assuré, qui a chié, quoi de prévu pour demain, une belle tripotée de questions et déjà pas mal de réponses pour patienter tranquillement avant… les Playoffs ? Allez, let’s go, parce que la NBA ne s’arrête jamais vraiment.

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Ce qu’on avait annoncé

Avec l’énorme coup de l’intersaison, à savoir le transfert de Paul George suivi de la signature de Kawhi Leonard, les Clippers ont tout de suite intégré le groupe des candidats au titre pour cette saison. En matière de bilan sur la régulière, on avait misé sur une campagne à environ 60 victoires. Logique vu la gueule de l’effectif, peut-être le plus profond de la NBA. En gros, on a une franchise qui avait remporté 48 matchs en 2018-19 et qui a remplacé Shai Gilgeous-Alexander et Danilo Gallinari par le duo de stars Kawhi – PG-13. On adore SGA et Dani est un vétéran de qualité, mais vous voyez le délire.

Le bilan

44 victoires pour 20 défaites et une deuxième place à l’Ouest derrière les Lakers, on peut dire que le bilan est bon. Cependant, il a fallu attendre la fin février pour vraiment voir les Clippers tourner à plein régime. Car pendant une grande partie de la saison, on peut dire que c’était assez poussif. Évidemment ça gagnait des matchs vu le talent présent dans l’effectif, mais entre le load management, les nombreuses absences des uns et des autres et le manque d’automatismes entre Kawhi Leonard, Paul George et leurs nouveaux coéquipiers, l’autre équipe de Los Angeles a connu quelques périodes de turbulences. Il y a eu pas mal de matchs où on a vu une équipe qui se cherchait offensivement, ce qui n’était pas surprenant en soi, mais y’a aussi eu des rencontres où la défense était en mode portes ouvertes, ce qu’on n’attendait pas vraiment avec un roster composé de Patrick Beverley, Kawhi Leonard et Paul George. Cette irrégularité, ces hauts et ces bas ont fait des Clippers une équipe assez frustrante à regarder, et on pouvait parfois ressentir cette frustration au sein même du groupe. Mais après le All-Star Weekend, où Kawhi a d’ailleurs raflé le titre de MVP du match des étoiles, les Clips sont montés en puissance d’une façon assez impressionnante. Au complet et renforcée par les arrivées de Marcus Morris et Reggie Jackson courant février, l’équipe californienne a roulé sur la concurrence en montrant sa capacité à dominer des deux côtés du terrain et à gagner de différentes manières. La suspension de la saison est donc plutôt mal tombée car les Clippers avaient enfin trouvé leur rythme de croisière, un rythme assez effrayant pour le reste de la Ligue.

L’événement marquant

Joakim Noah is back in the building ! Oui oui, Jooks a officiellement signé un contrat de 10 jours avec les Clippers le 9 mars dernier, lui qui n’avait pas joué de toute la saison après son passage plutôt intéressant aux Grizzlies l’an passé. Son rôle ? Servir de mentor à Ivica Zubac, apporter son expérience, ainsi que sa mentalité de warrior et sa passion. Bon, le souci, c’est qu’on n’a pas eu le temps de goûter à l’expérience Joakim aux Clippers. Trois jours seulement après sa signature, la saison régulière s’est arrêtée pour cause de COVID-19, bonjour le timing en mousse. Techniquement, Joakim Noah est toujours sous contrat avec les Clippers étant donné que les contrats de 10 jours sont également suspendus en cette période vraiment pas comme les autres, mais on se demande si on le verra un jour sur le parquet du Staples Center.

Les petits nouveaux

Avec l’effectif blindé des Clippers et les grosses ambitions de la franchise, les petits nouveaux n’ont pas eu beaucoup d’opportunités pour se montrer. Trois rookies étaient dans le roster de Los Angeles cette saison, à savoir Mfiondu Kabengele, Terance Mann et Amir Coffey, ce dernier étant en two-way contract. Ils ont pu s’illustrer en G League mais le nombre d’apparitions et de minutes chez les grands sont restées faibles. Mann est celui qui a le plus goûté au plus haut niveau avec 35 matchs NBA, six titularisations et 7,7 minutes en moyenne. Il s’est cependant blessé à la main début mars lors d’un match de G League et a profité de la suspension de la saison pour se faire opérer. Quant à Kabengele et Coffey, ils ont totalisé 25 apparitions à eux deux pour 162 minutes. On soulignera quand même la belle saison de Kabengele dans la ligue de développement, le neveu de Dikembe Mutombo tournant à 19 points, 9 rebonds et 2 contres avec les Agua Caliente Clippers, ainsi que la belle progression montrée par Coffey malgré un début de saison plombé par une blessure à la cheville.

L’image de la saison

Pendant toute la campagne 2019-20, on a suivi de près la fameuse bataille de Los Angeles opposant les Clippers aux Lakers. C’était évidemment l’un des grands thèmes de la saison et les deux équipes de la Cité des Anges ont fait de L.A. la capitale de l’Ouest en occupant les deux premières places de la conférence. Chaque duel entre la bande à Kawhi et celle à LeBron était un événement, que ce soit l’Opening Night, le Christmas Game ou le Gerland Game. Parmi ces trois confrontations, celle de Noël a été la plus serrée, avec une victoire des Clippers sur le score de 111-106. L’action marquante de ce match ? Elle a été réalisée par Patrick Beverley, qui a contré la tentative d’égalisation du King alors que LAC menait de trois points dans les dernières secondes. Ce contre a même permis aux Clippers de récupérer la gonfle pour ensuite tuer la rencontre. Bref, une action sponso Pat Bev et ce dernier n’a évidemment pas manqué l’occasion de célébrer devant les fans des Lakers.

La suite des événements 

Les Clippers semblaient bien partis pour participer à la première finale de conférence de leur histoire, peut-être leurs premières Finales NBA voire même leur premier titre. Aujourd’hui, tout ça semble compromis et il faudra possiblement revenir la saison prochaine pour cocher ces cases-là. Sauf que la saison prochaine, l’effectif ne sera peut-être pas tout à fait le même, car on a par exemple Marcus Morris qui arrive en fin de contrat. Pour rappel, les Clippers ont quand même lâché un premier tour de Draft pour le récupérer à la deadline, tout ça dans le but de maximiser leurs chances de remporter le titre cette année. Reggie Jackson sera également agent libre et surtout Montrezl Harrell, pilier du banc des Clippers et payé seulement 6 millions de dollars cette saison. Il faudra surveiller ces dossiers-là, en particulier Harrell et Morris. Les Clippers voudront logiquement les prolonger mais à combien ? Montrezl et Momo seront-ils chauds pour rester ? Ces questions-là auraient pu avoir un début de réponse selon le scénario des Playoffs mais ces derniers pourraient ne pas avoir lieu. Il faudra aussi surveiller la décision de JaMychal Green – qui possède une player option à 5 millions pour la saison prochaine – et surtout garder en tête l’intersaison 2021. Cette année-là, Kawhi Leonard et Paul George seront potentiellement en fin de contrat étant donné qu’ils possèdent une player option pour 2021-22, alors que Lou Williams sera lui agent libre.

  • Si la saison régulière reprenait : les Clippers tenteraient de conserver le second spot à l’Ouest afin d’avoir l’avantage du terrain lors des demi-finales de conférence. La première place, occupée par les Lakers, semble par contre hors de portée.
  • Si les Playoffs commençaient “demain” : les Clippers affronteraient les Mavericks du duo Luka Doncic – Kristaps Porzingis au premier tour. Pas mal comme affiche non ? 

Cette année, sans doute plus que jamais, les Clippers semblaient armés pour arriver à des sommets encore jamais atteints dans l’histoire de la franchise. Malheureusement pour eux, le COVID-19 est passé par là et pourrait mettre à mal le plan de Steve Ballmer. Parfois, certaines franchises donnent vraiment l’impression d’être maudites.