Retour horrible vers le futur : à quoi ressembleraient les Celtics d’aujourd’hui, si la team 2019 avait été conservée ?
Le 11 avr. 2020 à 12:58 par Bastien Fontanieu
What a difference a year makes. Il y a un an, les fans de Boston soupiraient semaine après semaine en perdant leurs cheveux. Aujourd’hui, on respire dans les rues du Massachusetts, en abordant l’avenir plus sereinement. L’occasion de faire un petit saut dans le passé, histoire de s’amuser et voir à quoi ressemblerait le quotidien si rien n’avait bougé.
Ceci est une fiction, c’est important de le savoir.
C’est la crise, encore et toujours. Les joueurs ont beau être confinés en cette lourde période de doute, les Celtics arrivent à nous conserver dans un haut niveau de frustration au fil des jours. Cela commence évidemment par Kyrie Irving, qui est devenu encore plus insupportable et critiqué dans la presse locale. Prolongé par Danny Ainge à l’été 2019 après avoir bataillé le moindre dollar, le meneur a promis de changer mais rien n’y fait. Il nous l’avait dit, pourtant, pendant le mois de septembre. Dans un entretien exclusif avec Brian Scalabrine, Kyrie affirmait, “l’an passé c’était différent, je devais tout faire pour cette équipe et je n’avais pas assez de soutien. Là ça me va, les mecs se bougent le cul, donc je pense que tout résultat autre qu’un titre NBA sera une saison claquée.” Après les paroles, les actes. Si Irving réalise une grande saison à titre individuel, les Celtics galèrent. C’est une bien triste 6ème place dans la Conférence Est qui leur est imposée au moment de ce break insoupçonné, et l’attaque globale en chie autant que la défense. Kyrie, qui pour rappel a loupé 20 matchs cette saison à cause d’une blessure aux neurones, ne trouve pas de solutions et agit en douce dans les coulisses de la franchise. C’est lui, apparemment, qui aurait poussé Danny Ainge pour qu’il vire Brad Stevens. Le pauvre entraîneur des Celtics avait fait un travail remarquable pour construire un beau projet à Boston et développer les jeunes, mais la pression mise par Irving et relayée par le FC Experts Twitter aura finalement sonné l’heure du coach. C’est donc en toute logique que, dans la course aux Playoffs, Stevens est viré. Les rumeurs courent, on parle de Tyronn Lue pour le remplacer, mais on ne sait pas encore qui prendra la suite des opérations.
Tous les doigts sont pointés sur Irving, mais autour c’est pas non plus la fête. Comment ne pas commencer par Jayson Tatum, qui après une saison rookie saisissante semble définitivement stagner après avoir bossé en 1-1 avec Kobe ? Tous les choix offensifs de l’ailier vont à l’encontre du jeu collectif, son jeu de passes est absent, et on peut désormais l’affirmer : Tatum n’a pas du tout la carrure d’un franchise player. Il faudrait un miracle pour que sa destinée change. Même chose pour Jaylen Brown, qui enchaîne les promesses avec les désillusions. Toujours aussi talentueux, l’ailier a attiré les foudres de ses fans en ayant prolongé pour 115 millions sur 4 ans, tout ça pour avoir la production de Jeff fucking Green, putain. Les deux jeunes étaient censés passer un cap dans le centre de formation de Boston, mais ce n’est pas le cas. Ils sont rejoints, dans le même style, par Terry Rozier qui continue de scander qu’il a les épaules pour tenir la mène d’une franchise en NBA. En tirant à 35% de réussite en sortie de banc, pas sûr. Torturé par Kemba Walker lors de sa récente visite au TD Garden (41 points pour le meneur des Hornets), Terry est dans une sauce monumentale.
En parlant de shoot, justement, la chute d’Al Horford continue. Si le pivot continue à faire le travail sous les arceaux, son nouveau contrat et sa production offensive font de lui une cible quotidienne des critiques de Tommy Heinsohn. Le commentateur légendaire de Boston est clair, “même à Philly ils seraient capables de bien le faire jouer“. Dur. C’est donc par intermittence qu’Aron Baynes est envoyé au charbon pour prendre des posters sur la gueule et poser des écrans en titane, rien à redire concernant le bûcheron qui fait le taf sans broncher au quotidien. Tout le contraire de Marcus Morris, pressenti sur le départ depuis plusieurs semaines. Alors qu’il réalise une saison plutôt correcte, le philosophe de formation affirme en sortie de défaite à Cleveland qu’il a toujours souhaité jouer au moins une fois dans sa carrière chez les Spurs. Pardon, les Knicks. Pas vraiment le genre de propos qui facilite la vie de groupe, surtout pour montrer l’exemple à Grant Williams qui végète sur le banc. Mais il y a toujours ce potentiel qui attire avec ces Celtics. On le sent, qu’au moindre déclic cela pourrait passer. En Playoffs, qui sait ? Peut-être que ce groupe va se serrer les coudes et utiliser son full-potentiel pour valider la prophétie de Kyrie. Peut-être, peut-être.
On croise les doigts et on espère, pour la deuxième saison de suite.