Les Clippers tabassent Houston et envoient un message : 120-105 au final, mais l’impression laisse plutôt un goût de +35
Le 06 mars 2020 à 05:52 par Giovanni Marriette
A ceux qui cherchaient des réponses à leurs questions, vous voilà gâtés. Énorme choc cette nuit entre deux des plus grosses machines de guerre de la Ligue et au final ce sont donc les Clippers qui peuvent ce matin gonfler leurs biceps. Le ultra small-ball c’est marrant cinq minutes, mais quand tes shooteurs sont bourrés c’est une autre paire de manches.
De match il n’y aura en fait pas eu au Toyota Center. Car ces Clippers-là étaient trop focus, car ces Rockets-là avaient apparemment un peu trop picolé. D’un côté un roster composé de cinquante mecs capables de peser chacun dans leur rôle et mené par quelques leaders sérieux et intransigeants, et de l’autre une bande de dégénérés du tir qui vivent et meurent par le shoot, et qui sont donc morts très vite cette nuit. Une division d’écart pour certains, un simple match de basket pour d’autres, avec des leçons à tirer pour Mike D’Antoni, mais ce matin un seul constat sans forcément trop se projeter : les Clippers ont ta-bas-sé les Rockets.
Huit joueurs entre 17 et 24 minutes, Kawhi Leonard et Paul George qui ne dépassent pas la demi-heure, Ivica Zubac qui passe pour Wilt Chamberlain et Montrezl Harrell un peu trop violent pour une équipe mal réveillée, voilà ce que l’on peut dire à première vue de ces Clippers. Quand on creuse un peu ? Un plan orchestré par Doc Rivers et destiné à obliger les Fusées à prendre encore plus de tirs de loin qu’à l’accoutumée. Depuis quelques semaines seul Russell Westbrook ose mettre un pied ans une raquette et ce soir seul Russell Westbrook aura réussi à mettre le pied dans la raquette, la très grande majorité de ses copains “préférant” balancer de la grosse saucisse de compétition à dix mètres, pour un total final de 7/42, une stat presque heureuse quand on sait qu’avant le méga garbage le chiffre de la honte était plutôt de 3/36. Au hasard ? 1/6 pour Eric Gordon, 0/3 pour Ben McLemore, 1/5 pour P.J. Tucker et Danuel House Jr., 0/3 pour Bébert Covington, 0/2 pour Russell Westbrook et surtout 0/8 pour James Harden, saignant sur ses drives mais complètement déréglé de loin et auteur au final d’un match que l’on qualifiera – poliment – de dégueulasse. Peut-on gagner un match de basket face à l’une des trois meilleures équipes de NBA quand on rate 35 tirs à 3-points ? Réponse, non, et à l’arrivée le 120-105 en faveur des Clippers semble presque un cadeau du ciel tant le +40 a longtemps guetté Houston.
Car il faut dire que ces Clippers-là étaient en mission. L’image d’un Pat Beverley qui défonce Harden sur un lay-up à… +25 en est un bel exemple : les mecs étaient en mode NAS, les mecs voulaient envoyer The Message. Un message finalement envoyé avec accusé de réception et signé par de l’encre à base de larmes texanes, les pauvres Rockets devant très vite s’incliner devant les trop nombreuses options offensives proposées par la franchise de Los Angeles. La défense de Pat, celle de Kawhi, Kawhi qui postérise tout le Texas et qui n’aura d’ailleurs besoin que d’une mi-temps à peine pour s’essuyer les groles sur chacun des défenseurs envoyés sur lui, Zubac qui profite à plein du manque d’intérieurs en face, Montrezl Harrell définitivement trop énergique pour nous simples humains, les roles players JaMychal Green ou Reggie Jackson qui apportent leur écot, bref beaucoup trop de problèmes à surmonter pour une équipe de Houston qui n’arrivait déjà pas à surmonter les siens.
Russell Westbrook aura bien tenté de réveiller tout le monde mais James Harden avait choisi le mauvais soir pour faire la sieste, et pour entrainer tout le monde avec lui dans le dortoir. Face à des Clippers qui montent en régime ça n’a évidemment pas pardonné, alors carton jaune messieurs les Rockets, et pensez quand même à rentrer un tir avant la fin de la semaine.