Jayson Tatum trop fort pour Donovan Mitchell : rectification, les Celtics beaucoup trop forts pour le Jazz

Le 27 févr. 2020 à 08:34 par Giovanni Marriette

Deux équipes aux dynamiques bien opposées s’affrontaient cette nuit à la Vivint Smart Home Arena de Salt Lake City. D’un côté des Celtics qui montent en puissance grâce aux ailes déployées de Jayson Tatum, et de l’autre un Jazz d’Utah toujours bien placé mais souffrant de coups de froid chroniques et bien emmerdé par le cas Mike Conley. Résultat des courses ? Victoire de Bourbon du Lac dans la quatrième à Auteuil Victoire logique et autoritaire de Boston, évidemment.

Ce Jazz- Celtics avait déjà pour lui de nous obliger à veiller après une nuit bien mais pas top, comme le disait si bien le bulletin de notes du Commissaire Bialès au Bac. Très vite la rencontre nous confirmera ce que l’on attendait : ça va swinguer pour le Jazz, ça va Jazzer dans le swing, bref on s’est compris. Daniel Theis, Jaylen Brown et Jayson Tatum donnent le ton, et on va d’ailleurs s’arrêter tout de suite de faire des ponts entre le match et le champ lexical de la musique, de peur d’être un peu courts avant la fin du résumé. Écart rapide donc pour Boston, mais lors du deuxième quart un homme va tenter le tout pour le tout et montrer à ses assaillants que rien ne sera facile pour eux. Cet homme c’est Donovan Mitchell, qui va alors lancer un beef énorme entre deux des trois énormes stars de la Draft 2017 (avec Jordan Bell). 20 points pour le Spida du Jazz sur le deuxième round uniquement, 18 pour l’homme aux contours de Playmobil, et un match magnifiquement lancé entre deux équipes drivées par un somptueux général. La promesse d’un one-on-one historique en deuxième mi-temps, mais une vérité qui sera finalement plus difficile à avaler pour les hommes de Quin Snyder…

Car après la pause c’est le delta entre la forme actuelle des deux équipes qui sera mis en lumière. Mitchell et Tatum continuent leur bras de fer, Rudy Gobert prend sa quatrième faute et se mange une technique dans la foulée, Boston est devant mais le Jazz s’accroche grâce à ses subs George Niang et Tony Bradley, grâce à Royce O’Neale et Mike Conley qui mettent quelques tirs, mais on sent le rouge qui se rapproche alors que côté C’s… c’est le feu d’artifice qui se prépare. Car si Jayson Tatum se chargera uniquement de mettre le couvercle à 3-points avec son seul tir du quatrième quart-temps, c’est surtout car les petits copains auront largement fait le taf à sa place dans le dernier quart. Enes Kanter tout d’abord, puis ce diable de Marcus Smart, incandescent du parking pendant une grosse minute, doublette bien utile à laquelle il faut ajouter Jaylen Brown, merveilleux substitut à son collègue Jayson lors du troisième quart et encore auteur d’un match défensif plein, en atteste le pourcentage au tir du sniper bourré Bojan Bogdanovic. Le meilleur dans tout ça étant peut-être que cette démo aura eu lieu, une nouvelle fois, sans Kemba Walker à la baguette, de quoi regarder raisonnablement la marge que possèdent encore les C’S, même si Jayson Tatum n’a jamais semblé aussi fort que quand il avait le ballon dans les mains.

Boston qui ira donc chercher une victoire construite intelligemment et obtenue à la force des rotations, confirmant le beau bilan d’un roadtrip réussi (trois sur quatre à l’Ouest) alors que pour le Jazz la nécessité de se remettre à gagner commence à se faire sentir. Une histoire de dynamique on vous dit.