Les Bucks assument à Toronto : victoire autoritaire et première place plus que validée, la Conférence Est connait son bourreau
Le 26 févr. 2020 à 06:29 par Giovanni Marriette
Un simple coup d’œil au classement de la Conférence Est suffisait à comprendre que ce Raptors-Bucks représentait cette nuit un énorme choc dans cette saison 2019-20. Choc il y eut mais surprise il n’y eut pas, même si les Dinos ont ce matin, au moins, la satisfaction d’avoir un peu plus emmerdé les Daims qu’à leur habitude. Maigre consolation mais cette saison, Milwaukee ne laisse pas grand chose à ses adversaires…
Ce que les Bucks auront laissé à Toronto pour cette fois-ci ? Peut-être le sentiment qu’ils sont peut-être cette année l’équipe la plus à même de les gêner. Le plan anti-Giannis était par exemple bien en place, le MVP en titre et futur MVP étant gêné comme rarement dans tous ses déplacements par la défense tellement étouffante des Raptors. Au final ? Cinq shoots rentrés seulement et une ligne de stats monstrueuse mais inhabituelle pour le Greek Freak. 19 points, 19 rebonds, 8 passes et 3 contres, ça c’est un match raté, et ça ça explique aussi pourquoi le cyborg sera très probablement élu, cette année encore, Most Valuable Player. La force des Bucks cette saison ? Réussir à ne pas être Antetokounmpo-dépendant, du point de vue du scoring en tout cas. Et au jeu du mec qui sort du bois quand le leader patine, Khris Middleton continue de faire la course en tête au classement des lieutenants de luxe. Encore 22 points, encore à plus de 50% au tir, et surtout six points consécutifs au troisième quart au moment où, oh surprise, le match tourne. Car ce match, jusque-là, était bien tenu en main par les deuxièmes de l’Est, dans un match plaisant bien plus par sa défense que par l’éclat de ses actions offensives. 52-50 Canada à la mi-temps ? Bienvenue en Playoffs.
Mais si Pascal Siakam avait cette nuit trouvé un passage secret pour rallier la ligne à 3-points au panier, disons que l’adresse malheureuse de ses coéquipiers aura fini par leur coûter le match. On en place une ici pour un Serge Ibaka auteur probablement de son pire match d’attaque en carrière mais également pour le duo Lowry / VanVleet, malin en défense mais terriblement maladroit également. Ibaka + Kyle + FVV ? 9/41 au tir dont 5/26 du parking, sortez les casques de chantier et vos vinyles de Cécé Dion pour vous protéger de cette pluie de météorites. Au final ce n’est pas garnd chose qu’il aura manqué au FC Drake hein, mais juste un petit peu de tout et partout. Constat terrible d’une domination outrageuse de Milwaukee, constat terrible d’un bilan de 50-8 à l’Est qui traduit à peine la main-mise des joueurs de Mike Budenholzer sur tout le côté droit des États-Unis.
Un vrai match de basket, pas parce que ce fut particulièrement beau mais surtout car l’intensité qui se dégageait cette nuit de la Scotiabank Arena nous faisait penser à un match du mois de mai. Mine de rien on se rapproche, et quelques autres équipes feraient bien de s’en inspirer afin d’arriver à l’heure au rendez-vous du printemps. En attendant les Bucks sont sur leur trône, inbougeables, pour l’instant.