Flashback du NBA Slam Dunk Contest 2010 : quand Nate Robinson devenait le roi du concours
Le 15 févr. 2020 à 15:16 par Julien Boissel
Dans le grand livre de la NBA, 2020 marque l’entrée dans une nouvelle décennie de basket tout en refermant le chapitre des 2010’s. Au beau milieu de ce All-Star Weekend à Chicago et afin de ne pas oublier tous les bons comme les mauvais moments, un coup d’œil dans le rétro est appréciable pour se rappeler les étoiles de l’époque. Focus sur le Slam Dunk Contest 2010 avec en joueur vedette un Nate Robinson en quête d’un triplé inédit sur cette épreuve.
Une des difficultés majeures dans ce concours est la créativité de l’athlète. On l’a vu par le passé avec Aaron Gordon, magnifique en 2016 dans son affrontement avec Zach LaVine qui est devenu un must-see. Le voltigeur du Magic n’avait rien à envier à l’actuel meilleur marqueur des Bulls. Dans l’exécution et la technique, tout était parfait et cela aurait dû lui offrir la gagne sans un tel adversaire. Seulement voilà, l’ancien de Minnesota a sans arrêt poussé Gordon à créer de nouvelles figures, de nouveaux styles de dunks. 360 avec main derrière la tête, passage en position assise au-dessus de la mascotte qui tenait le ballon sur sa tête, un windmill arrière d’une violence rare, tout l’arsenal y est passé et a valu un 50 aux yeux d’un jury ébahi par ce qu’il voyait. Il n’y avait qu’un Zach aussi fort que lui et un dernier dunk un peu plus lambda mais pas moins réussi (47 points) qui pouvaient avoir raison de l’ailier-fort floridien. Mais comment lui en vouloir de ne plus avoir l’inspiration nécessaire pour taper un quatrième 50 d’affilée après trois dunks de mammouth en finale ? C’est pourquoi la participation à l’édition 2010 de Nate Robinson avait de quoi étonner. Déjà deux fois vainqueur sur cette épreuve en 2006 et 2009, le petit meneur des Knicks semblait avoir fait le tour de la question. Du moins c’est ce que l’on croyait jusqu’à ce qu’on apprenne sa présence pour tenter de conserver son titre et de nous étonner une fois de plus.
C’est pourquoi le lutin de la Big Apple avait décidé de remettre ça du côté de Dallas et de se frotter au marsupilami de Los Angeles, Shannon Brown, à Gerald Wallace et à DeMar DeRozan. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on espère pas une même ouverture de décennie cette nuit. Des dunks médiocres, sans inspiration, un public inerte, des commentateurs qui se moquent gentiment de la prestation de chaque individu et c’est bien normal quand on voit le bilan lors du premier round. Un seul 50 réussi par ce bon DMDR, un score de 78 pour Wallace et Brown au cumulé contre les 89 points de Robinson qui avait claqué un petit moulin à vent et un 180 en guise d’échauffement. Pour la phase finale, rien qui sort de l’inconnu puisqu’on a eu droit à un petit saute mouton réussi par l’ancien arrière de Toronto alors que Kryptonate continuait son petit festival avec un alley-oop contre la planche du haut de son 1m75. Résultat des courses : un spectacle en-deçà des attentes quand on voit le casting proposé et l’impression que Robinson aurait eu plus de mal à garder sa couronne avec un peu plus de niveau en face. Il faut également noter que la personnalité en elle-même comptait beaucoup en 2010 parce que c’étaient les fans qui choisissaient le vainqueur entre les deux derniers finalistes. Nul doute que le personnage de Nate et son côté showman l’avaient aidé au moment du vote contre un DeRozan dans sa saison rookie.
Aujourd’hui encore, Nate Robinson est le seul joueur à avoir remporté trois fois le concours de dunks. Voilà ce qu’un petit homme d’1m75 peut laisser derrière lui dans les livres NBA. Ce soir, personne n’aura l’occasion de le rejoindre tout en haut du classement mais quelqu’un comme Pat Connaughton peut saisir l’occasion pour se faire un nom aux yeux du monde entier et c’est déjà pas mal. En tout cas, comme dirait un grand sage, on te le souhaite Patoche.