Les Celtics viennent à bout des Clippers après deux prolongations : le thriller était fabuleux, on peut refaire la cérémonie des Oscars ?
Le 14 févr. 2020 à 06:22 par Giovanni Marriette
Que pouvait-on demander de mieux. Que pouvait-on demander de mieux que ce genre de match pour conclure ces deux premiers tiers de saison, pour nous envoyer tranquille en micro-sieste jusqu’au milieu de la semaine prochaine. All-Star Weekend nous voilà, merci messieurs, et rendez-vous dès ce soir à Chicago pour le début des festivités.
Quel match. Quel. Match. On s’en doutait un peu hein, surtout ceux qui avaient assisté en novembre au premier des deux rounds de régulière entre les deux équipes, un match – déjà – fantastique entre deux franchises aux aspirations maximales cette saison. Patrick Beverley et les défenseurs de L.A. avaient alors réussi sur le très tard à freiner les ardeurs vertes, Doc Rivers s’en sortait avec une victoire de prestige mais étriquée face à ses anciens employeurs, mais cette fois-ci c’est du côté du TD Garden de Boston que les hommes de Brad Stevens comptaient remettre les pendules à l’heure. Sans Jaylen Brown par contre, blessé au mollet et out pour ce choc, mais avec quasiment 20 000 lutins chauffés à blanc prêts à huer les stars californiennes. Le premier fait du match ? Un Paul George qui n’aura pas l’occasion de se faire huer plus de quinze minutes, le fragile ailier des Clippers sortant au deuxième quart pour étirer ses ischios avant de… mettre un terme à son match prématurément, parce qu’il ne faudrait pas rester au complet trop longtemps non plus. PG out donc, et des Clippers qui allaient devoir trouver des solutions pour rester dans le coup et résister aux buckets déjà nombreux de Jayson Tatum ou Marcus Gérard Smart. La première péripétie d’un match qui allait en connaitre quelques autres, et qui s’apprêtait à mettre longtemps, très longtemps pour choisir son vainqueur…
En l’absence de Paulo ? C’est évidemment un trio qui se dégage en attaque, composé comme vous l’imaginez de Lou Williams, Montrezl Harrell et Ivica Zubac Kawhi Leonard, un trio qui permet aux Clippers de rester dans un match aussi équilibré que l’alimentation de Novak Djokovic. 60-58 Celtics à la mi-temps, 91-87 après trois quart-temps et… 114 partout au buzzer après un quarté dans l’ordre panier à 3-points de Marcus Morris – balle perdue de Marcus Smart – faute offensive de Kawhi – shoot raté de Kemba. Premier changement de slip, il fait chaud dans le salon, trop froid dehors pour ouvrir les fenêtres et la douche attendra le lever du jour. La première overtime ? Elle sera l’occasion pour Jayson Tatum de continuer son chantier et d’inscrire ce match parmi les plus aboutis de sa carrière, l’ailier assisté d’un Marcus Smart saignant s’occupant de répondre aux ogives de Kawhi Leonard et d’un Lou Williams passé tout près de se voir offrir le 3+1 le plus clutch de la saison. C’est finalement… Landry Shamet qui enverra tout le monde en deuxième OT après un énorme tir du parking et une défense non moins énorme sur Tatum, deuxième changement de slip, fenêtre, douche, toussa toussa.
Le héros de cette fin de match ? Allez, on vous donne quatre chances. Jayson Tatum ? Non. Kawhi Leonard ? Non. Kemba Walker ? Non plus. Lou Williams ? Toujours pas. Non, celui qui va finalement signer de sa main la feuille de match n’est autre que le translucide Gordon Hayward, auteur non seulement des sept derniers points de son équipe mais également d’une défense de fer sur Lou Williams, trois dernières minutes sur un nuage d’intensité qui allaient donc permettre aux C’s de décrocher une énorme win malgré les dernières cartouches envoyées par un Montrezl Harrell sous acide. Jayson Tatum finira à 39 points et donc à deux petits points seulement de son career high, Kawhi aura pris huit minutes de pause au plus mauvais moment car il avait probablement déjà la tête aux strip-clubs de l’Illinois, les Celtics partent en All-Star Break avec une troisième place réchauffée à l’Est et les Clippers manquent l’occasion de rejoindre les Nuggets à la deuxième de l’Ouest.
Vrai thriller cette nuit au Garden, et l’envie subite d’annuler les Oscars pour en refaire le palmarès. Le match en lui-même ? Meilleur scénario bien sûr. Jayson Tatum meilleur acteur, Gordon Hayward meilleur second rôle ça c’est acquis, ne reste plus qu’à trouver un prix à Paul George et Vincent Poirier. En tout cas, nous, on a plutôt bien fait de mettre le réveil pour cette dernière nuit pre-All-Star Weeekend, et on peut donc désormais souffler quelques heures avant le début de la teuf. Ce sera… dès ce soir avec le match entre les Américains et le reste du monde, parce qu’on ne va quand même pas prendre une pause de plus de dix heures, parce que ce serait contraire à notre éthique.