Zion Williamson ne s’attendait pas à avoir un tel impact : il suffit pourtant de mettre ses mollets à côté des cuisses d’Ingram pour comprendre

Le 13 févr. 2020 à 10:23 par Louis Fenaux

zion williamson
Source image : NBA League Pass

Zion Williamson en est à son neuvième match de sa carrière en NBA et il remplit déjà les Top 10 à chaque sortie, noircit les lignes de stats, fait gagner des matchs et a même participé à repositionner sa franchise dans la course aux Playoffs. Et en plus ? Il la joue modeste. Décidément, Zion n’est pas comme les autres.

En regardant les performances du n°1 de la Draft à Duke, on s’attendait évidemment à voir un phénomène hors du commun. Un tel talent concentré dans ce physique de bûcheron du néolithique, ça n’arrive pas tous les jours. Il y avait également la peur, vis-à-vis de son physique surtout. Comment des articulations peuvent-elles survivre à une telle puissance et un tel poids ? Chaque dunk, chaque réception font ainsi trembler les fans de basket. Des doutes donc, avant qu’il  n’en lèvent certains en pré-saison en montrant qu’en effet… la bête était bien hors du commun. Puis vint cette blessure contractée avant la saison qui l’éloignait des terrains pendant quelques semaines, des semaines qui se transformaient en mois, et là les doutes reviennent. Puis le 22 janvier, enfin, il revient face à San Antonio. Il semble tout d’abord un peu lent, sa démarche est assez étonnante et il ne se force pas vraiment physiquement. Alors en restriction de temps de jeu (il n’a joué que 18 minutes dans ce match), il va alors se montrer décisif dans le dernier quart-temps. 17 points de suite dont quatre paniers à 3-points, on peut dire que c’est un bon début, et un match terminé avec 22 points, sorti avant l’heure par son entraîneur Alvin Gentry sous les ordres du staff médical.

Depuis cette belle performance, le temps de jeu de Zion augmente, les restrictions de minutes ont disparu et le joueur peut montrer toute l’étendue de sa palette. Des dunks, des pénétrations, des bons choix, des rebonds, des steals, une activité incessante… Un vrai casse-tête pour les équipes adverses pour contrer un tel bestiau quand il est lancé. Résultat, Iron Zion tourne à 21 points, 7,7 rebonds et 2,3 passes depuis le début de sa saiso,. avec comme point d’exclamation sur ses performances son career-high face aux Blazers. Seulement deux matches à moins de 20 points depuis son débarquement, son déboulement même, et aucune “perf” du genre depuis cinq matchs. Des sorties qui surprennent même le principal intéressé qui s’est confié au micro de The Athletic.

“Je m’attendais à avoir un impact, mais pas autant. Mes coéquipiers et mes coachs me poussent tout le temps. […] Les gens essaient de trouver des moyens de me stopper, mais mon jeu est si unique que je peux m’ajuster sur le champ. Je n’ai que 19 ans, j’ai encore du temps pour grandir. Je vais me louper. Je ne suis pas parfait. Je vais avoir des mauvais matchs. Je dois juste apprendre de ces moments.”

Le gamin a confiance en son jeu mais sait qu’il a encore beaucoup à apprendre. Son équipe et son staff médical lui donnent du temps pour s’acclimater sans avoir réellement de pression. Et pendant ce temps-là… les Pelicans tournent bien. Les Playoffs semblent atteignables dès cette saison mais ne pas y parvenir ne serait pas non plus une catastrophe. Elle est pas belle la vie ? Une année 0 qui se passe pour le mieux, Brandon Ingram All-Star, Zion qui effectue des débuts tonitruants… disons que l’ère Anthony Davis pourrait être vite oubliée à la Nouvelle-Orléans. 

 

Source texte : The Athletic