Kevin Durant trouve qu’OKC manquait de talent à son époque : le Snake a encore sorti le venin
Le 10 févr. 2020 à 17:34 par Julien Boissel
Alors que ses coéquipiers de Brooklyn déçoivent et ont toutes les peines du monde pour afficher un visage séduisant, Kevin Durant était quant à lui l’invité du podcast All The Smoke dernièrement. Confortablement assis sur son canap en compagnie de Matt Barnes et Stephen Jackson, l’ancien du Thunder a balancé quelques punchlines sur ses anciens compagnons de l’Oklahoma.
Se remettant toujours de sa grave blessure au tendon d’Achille, KD en profite pour prendre du bon temps hors terrain. Invité par les anciens Warriors à discuter sur différents sujets de l’actualité NBA, Mister Durant n’a pas manié la langue de bois au moment d’évoquer les raisons de son départ de l’Oklahoma vers la Baie d’Oakland. Attention, magnéto Serge, c’est parti :
“À OKC, j’ai joué avec beaucoup d’athlètes…”
L’ami Kevin commence gentiment et difficile de lui donner tort sur ce point. Quand on regarde l’effectif qui entourait le MVP 2014, il y avait en effet quelques phénomènes qui n’auraient pas été ridicules en tant que videurs de boîte de nuit. Entre Russell Westbrook, Andre Roberson, Serge Ibaka, Steven Adams ou encore Enes Kanter, tu savais que ces gars là n’étaient pas là pour sucrer les fraises et que t’allais plutôt faire la connaissance de leurs coudes aiguisés comme le chapeau d’Oddjob. Mais la deuxième partie est un petit peu plus croustillante.
“Je n’ai pas joué avec beaucoup de gars talentueux, avec des shooteurs et des créateurs. […] Je me disais que j’avais besoin de changement. Et c’était le cas avant même que la saison commence. […] J’étais fatigué d’être le seul gars capable de mettre régulièrement des jump shots et des 3-points.”
Tenez, prenez ça dans les gencives les maçons d’OKC. Pour se justifier, il prend notamment l’exemple de la célèbre série de Playoffs contre les Warriors en 2016 et explique qu’il était facile pour Golden State de défendre car ils pouvaient se permettre de laisser des mecs comme Andre Roberson solo dans les corners et donc de prendre à deux la star du Thunder. N’empêche que si on regarde les statistiques sur ces sept matchs, le joueur le moins adroit à 3-points côté Thunder n’était autre que…Kevin Durant, avec 28,6% et pour couronner le tout, Dédé faisait office de sniper le plus précis avec 44,4% du parking. En plus de lui, Ibaka et Westbrook tournaient respectivement à 34,4% et 31,7%. Si on peut nuancer les statistiques d’Iblocka et de Roberson au vue de leur volume de shoots nettement inférieur, le Marsupilami se situait dans les mêmes eaux que son ancien coéquipier et fournissait en plus de ça 11 passes de moyenne sur cette série. Après, dans l’absolu on peut comprendre les révélations de KD. Dans cet effectif, à part lui, personne n’était référencé comme un shooteur de qualité. Celui qu’on pouvait présenter comme la deuxième meilleure gâchette à ce moment là n’était autre qu’Anthony Morrow. Au-delà des remarques sur les faiblesses et les points forts de ses anciens guys, cette déclaration démontre un certain manque de leadership et de caractère de la part de Durantula. Au lieu de prendre sa revanche les années qui suivront tout en construisant un véritable collectif tout autour de lui, le mec a préféré la facilité et rejoindre l’équipe qui venait d’établir le meilleur bilan de l’histoire avec en son sein deux des meilleurs shooteurs de l’histoire de ce sport. Après coup, on ne peut toutefois pas lui donner tort au regard de son armoire à trophées et du jeu proposé par l’équipe californienne grâce à son arrivée.
Kevin Durant avait visiblement quelques messages à faire passer à ses anciens coéquipiers. Nul doute que Russ West, les Stache Bros ou encore Dion Waiters et Andre Robertson ont apprécié la remarque. Toujours est il que cette équipe de peintres menait 3-1 face à Steph Curry and co et était à un coup de chaud de Klay Thompson de taper les futurs amis de Kevin en 2016.
Source texte : Thunder Wire via le podcast All The Smoke