Damian Lillard continue son carnage : premier triple-double en carrière et victoire face aux Rockets, Dame est sur une autre planète
Le 30 janv. 2020 à 07:49 par Giovanni Marriette
Si l’on devait élire aujourd’hui le MVP de l’année 2020, l’année civile j’entends, Damian Lillard n’aurait pas tellement de concurrence. Dire que le meneur des Blazers est dans une zone incroyable depuis quinze jours apparait comme un terme assez faible, et quand on sait que la nuit dernière c’est… Russell Westbrook qui passait en ville, on imaginait donc sans trop de doutes que la nuit serait encore une fois sanglante à Rip City. Et vous savez quoi ?.. A votre avis.
Damian Lillard et Russell Westbrook possèdent un passif commun, ceci n’est un secret pour personne. Des “you can’t guard me” du meneur ds Rockets aux antécédents clutchs de Lillard face au Thunder, il se passe bien souvent quelque chose lorsque les deux meneurs de jeu se croisent sur un parquet. Pas loin d’être les deux meilleurs postes 1 de la Ligue depuis quelques semaines, les deux meilleurs ennemis s’affrontaient cette nuit avec l’ambition à peine dissimulée de bouffer l’autre, et si le roi du triple-double a une nouvelle fois sorti un match plein, c’est bien Dame D.O.L.L.A. qui a une fois de plus explosé, en attaquant cette fois-ci le Brodie sur son propre terrain. Fort, très fort.
Il a commencé par scorer, sans blague, scorer comme il sait bien le faire, c’est à dire quelque part entre les mots outrance et abus. Peut-être étaient-ce les déclas d’un Carmelo Anthony disant la veille qu’il se verrait bien finir sa carrière à Portland qui lui avaient foutu un seum de belge, il n’empêche que très vite cette nuit Damian Lillard a montré aux Rockets qu’il ne comptait pas arrêter sa folle série en cours en ce 30 janvier. Il fallait bien ça car si, en face, James Harden continuait à jouer comme un Tim Hardaway Jr. de Wish, Russell Westbrook attaquait pour sa part tambour battant, l’occasion d’ailleurs de vous rappeler le sens du terme “pléonasme”. UN RW fringant donc, et des Rockets mieux rentrés dans le match, mais le réveil de Dame en fin de premier quart et un deuxième round de badass des locaux, qui prendront ainsi l’avantage pour ne plus jamais le lâcher. A la mi-temps Lillard en est déjà à 25 points et l’on se dit que des barrières vont encore tomber, mais c’est finalement une barrière inédite que le rappeur ira chercher, puisque c’est un premier… triple-double en carrière qu’il atteindra en toute fin de match, symbolique face au maître en la matière, et la courte et virile étreinte entre les deux hommes en fin de match traduira finalement autant le respect que la défiance perpétuelle entre les deux hommes. 39 points, 10 rebonds et 6 passes au final pour Russ, 36 points, 10 rebonds, 11 passes (et 8 balles perdues) pour Dame, et donc une nouvelle pièce posée sur le fantastique puzzle construit depuis dix jours par le meneur de Portland. Visez plutôt, mais asseyez-vous avant.
Ça va mon pote, t’as besoin de rien ? Parce qu’on en a connu des coups de chaud depuis le temps hein, mais celui-là ne fait rire personne, et il faudra d’ailleurs un Lillard au moins aussi fort dans les quinze prochains jours car le calendrier des Blazers, lui non plus, ne fait rire personne. Lakers, Nuggets, Spurs, Heat et deux fois le Jazz pour les six prochains matchs, et l’impression, déjà, que les Playoffs commenceront à sentir le roussi si le All-Star ne continue pas son démentiel carnage.