Les Sixers sortent le verrou face aux Nets : trois points encaissés dans les cinq dernières minutes, parait que ça aide pour gagner un match
Le 16 janv. 2020 à 05:36 par Giovanni Marriette
Depuis la blessure de Joel Embiid il y a dix jours face au Thunder (Jojo avait tenté d’imiter E.T., en vain), les Sixers se cherchent une identité et galèrent à enchaîner de vraies séries de victoires. Rectification, depuis le début de saison, les Sixers se cherchent une identité et galèrent à enchaîner de vraies séries de victoires. Hier encore Jean-Claude Philly, presque un skieur, a démontré plusieurs facettes de sa personnalité, et la dernière lui aura permis de l’emporter à domicile, histoire de valider une 19ème win en 21 matchs à la maison. Car s’il y a quelque chose qui ne bouge pas, c’est bien la solidité des hommes de Brett Brown à la maison.
Tantôt fantastiques, tantôt fantomatiques, tantôt criants de réussite, tantôt en recherche de solutions. L’attaque des Sixers patine parfois, mais même sans Joel Embiid la défense continue à faire gagner des matchs, et c’est peut-être bien ce qu’il faudra retenir de ce choc de la nuit entre deux équipes qui s’étaient rencontrées lors des derniers Playoffs (remember Jared Dudley) et qui pourraient bien remettre le couvert en avril prochain. La défense, première qualité de ces Sixers 2019-20, qui s’appuient évidemment pour cela sur leur grand absent camerounais, mais également sur une traction arrière Josh Richardson / Ben Simmons dont on ne parle pas assez, sur un Al Horford dont on doit se souvenir qu’il est toujours l’un des joueurs les plus intelligents de la Ligue des deux côtés du terrain, un Tobias Harris capable de faire l’effort, et sur – nouveauté également – un Matisse Thybulle qui fait déjà partie des meilleurs défenseurs de la Ligue alors qu’il n’a que 14 ans et des brouettes.
Longtemps, cette nuit, les Nets auront été dans le match, croyant au rarissime et donc quasi-impossible exploit de repartir de Pennsylvanie avec une victoire (seuls le Heat et les Mavs l’ont fait cette saison). Kyrie Irving n’était pas vraiment dans son assiette et passait à côté de son shoot pour la première fois depuis son retour aux affaires, son concurrent acolyte Spencer Dinwiddie faisait pour sa part le taf, Jarrett Allen profitait de l’absence d’Embiid pour souffler un peu et l’écart nous annonçait une fin de match au couteau, vraie conclusion d’un vrai gros match de basket dans les hauteurs de l’Est. Mais dès le début du dernier quart les Sixers envoyaient un premier message. Deux triples de suite de Furkan Korkmaz et les locaux passaient un premier 8-0 à Brooklyn pour repasser devant, faudra se lever encore plus tôt pour venir nous taper à la mèze. Kyrie Irving remet ensuite les Nets dans le coup mais Korkmaz encore lui refuse de voir l’assaillant rester devant au score. Il reste alors un peu moins de cinq minutes de jeu et après un nouveau panier de Jarrett Allen les Nets son devant d’un tout petit point 103-102. La suite pour les hommes de Kenny Atkinson ? Un panier. Un panier de Spencer Dinwiddie trois minutes plus tard, un lancer, aussi, youpi, de Jarrett Allen, et… puis c’est tout. Car en face le verrou des Sixers s’est mis en place et si Tobias Harris, Josh Richardson et Al Horford get buckets juste ce qu’il faut pour terminer le match c’est bien l’effort défensif qui sera récompensé avec le trou d’air final des Nets. Le cinq Simmons – J-Rich – Thybulle – Harris – Horford étouffe celui des Nets comme un producteur de foie gras du Lot-et-Garonne étouffe… on s’est compris, et on terminera donc cette nouvelle soirée victorieuse au Wells Fargo par un 15-3 assassin et un nouveau succès à la maison pour des Sixers rassurés et rassurants, alors qu’à Brooklyn on continuera dès aujourd’hui à alimenter les débats de leadership à la mène, les débats concernant la permissivité d’une raquette qui a laissé Tobias faire du sale et qui a également perdu DeAndre Jordan cette nuit (dislocation d’un doigt, copieur), bref ça va débattre sec dans les rédactions new-yorkaises.
Nouvelle victoire à la maison pour Philly, et une autre qui devrait probablement suivre demain soir face aux terrifiants Bulls. Pour Brooklyn on reste sur une saison moyenne, une saison à se chercher un peu en attendant le retour du patron la saison prochaine. Quoiqu’il en soit rien de bien infamant que de perdre à Philadelphie hein, mais rien de bien nouveau finalement et un bilan toujours dans le négatif et ça, c’est pas reluisant reluisant non plus. Le prochain match des Nets ? Dans trois jours à… Milwaukee, pas sûr que ce soit parfait pour relancer la machine.