Les Raptors haussent le ton face au Thunder : le champion reste le champion, surtout quand il joue presque au complet
Le 16 janv. 2020 à 08:54 par Giovanni Marriette
La dernière fois que les Raptors se sont pointés sur un parquet avec tous leurs joueurs valides ? C’était probablement pour Mathieu Zalem comme diraient les Anges de la télé-réalité. Cette nuit Fred VanVleet était toujours sur le flanc mais le reste de la bande était bien en short, et quand Toronto se pointe au complet ou presque… ça déménage. Il fallait bien ça pour venir à bout d’une équipe du Thunder affolante de swag et de talent, et forcément ça donne un vrai bon match de basket. Pur, plaisir.
On en avait un peu parlé hier, car ce match entre Thunder et Raptors était également une raison très valable pour les Canadiens d’être fiers devant leur télé. Fiers de leur franchise bien sûr, mais également fier du dénommé Shai Gilgeous-Alexander, absolument énorme en ce moment avec OKC et parmi les raisons principales de la fantastique première partie de saison de son équipe. Un Canadien face à une franchise canadienne, bienvenue en Canadian Basketball Association et c’est parti pour le recap tabernacle. Un vrai match de basket donc, avec des Raptors on l’a dit enfin au complet ou presque. Et ça se voit, avec tout le respect qu’on a pour les soldats Boucher, Miller ou Hollis-Jefferson qui faisaient magnifiquement le tampon jusque-là. Les troupes au complet qui pousseront d’ailleurs Nick Nurse à innover avec un cinq majeur assez immense, Kyle Lowry étant accompagné à l’entre-deux par Marc Gasol, Pascal Siakam, O.G. Anunoby et… Serge Ibaka. Stratégie payante puisque ce sont bien les visiteurs qui prendront un départ canon avec quasiment quarante pions inscrits au premier quart, et dire qu’il y a six mois Kawhi Leonard était le leader de cette bande de fous… En face Dennis Schroder est le premier à véritablement sonner la révolte, confirmant son statut de podium 6th men, mais à la mi-temps l’écart est quasiment à vingt points et l’on se dit alors que la dolce vita d’OKC va marquer une pause méritée en cette Saint-Rémy.
Mais s’il ne faut jamais sous-estimer le cœur d’un champion, on saura maintenant qu’il ne faut pas le faire non plus avec ce Thunder-là. Car de +21 Raptors après un début de troisième quart bien long, l’écart va fondre comme un œuf sur le toit de la Chesapeake en Playoffs. +14 en milieu de troisième, +8 quelques minutes plus tard après un nouveau bon passage du meneur allemand, +… 18 de nouveau grâce à Powell, Anunoby et Terence Davis à cheval sur les troisièmes et quatrièmes quarts et même +21 au moment où l’on se dit, une fois de plus, que cette fois-ci c’est la bonne pour les Dinos. Allez hop on y retourne, un 14-0 plus loin et tout est relancé, décidément ce Thunder ne lâche rien. Danilo Gallinari ramènera même son squad à un tout petit point à un peu plus de deux minutes du buzzer mais comme souvent c’est finalement… Tonton Kyle Lowry qui mettra tout le monde d’accord en toute fin de match pour offrir une victoire essentielle à Toronto alors que le braquage du Thunder s’apprêtait à être parfait, une fois de plus.
Victoire in extremis des Raptors grâce à un apport solide des tauliers, avec une défense étonnamment friable mais les solutions en attaque pour s’en sortir. 130-121 score final, et un sacré bon moment passé entre une valeur sûre de la Ligue et une autre qui n’en finit plus d’enchainer les bons matchs. On dit pas qu’on s’est fait chier devant Nuggets – Hornets ou Wizards – Bulls hein, mais si on devait voter pour le match le plus cool de la nuit, disons que Nikola Jokic et Bradley Beal n’apparaitraient pas dans les résultats.