Quatrième victoire de suite pour Memphis face aux Spurs : les Grizzlies sont huitièmes à l’Ouest, relisez bien cette phrase
Le 11 janv. 2020 à 08:35 par Giovanni Marriette
La Conférence Ouest est des plus étranges cette saison. Spurs et Blazers notamment avaient par exemple commencé la saison de manière catastrophique, alors que des équipes comme les Wolves ou les Suns étonnaient dans le bon sens. Au 11 janvier ? Pas moins de sept franchises se tiennent en trois matchs et grâce à leur victoire cette nuit face aux Spurs, la quatrième de suite, ce sont donc les… Grizzlies qui s’emparent de la huitième place. On n’y comprend plus rien mais c’est cool.
Voilà désormais trois semaines que les Grizzlies n’ont plus perdu deux matchs de suite, après un début de saison qui les avait pourtant vu enchainer – par exemple – six défaites de suite en novembre, un début de saison qui annonçait une nouvelle fois l’opération développement de jeunes en prenant des raclées. Puis la Conférence Ouest s’est nivelée par le médiocre, les jeunes Oursons se sont mis à envoyer du beau jeu, et voilà que ce matin les hommes de Taylor Jenkins pointent à une étonnante huitième place, chapardée cette nuit au nez et à la barbe des Spurs, au nez de LaMarcus Aldridge et aux boutons d’un DeMar DeRozan pourtant énorme une fois de plus. Est-ce étonnant pour autant ? Oh que non et ce pour deux raisons. Premièrement, la huitième place récupérée il y a quelques temps déjà par les Spurs ne signifiait en rien la guérison des Texans, de leur défense notamment, et les 134 points pris cette nuit en sont une nouvelle preuve. San Antonio reste à ce jour la 25ème défense de la Ligue, et mercé Patty Mills et Bryn Forbes, et rien ne tombera du ciel tant que les portes du saloon ne se refermeront pas un minimum pour les Spurs. Deuxièmement, ces Grizzlies sont assez incroyables depuis l’approche des fêtes, en attaque notamment, et on se plait finalement à se poser devant cette jeune équipe qui joue sans se poser de questions, à l’image par exemple des Wizards, sauf qu’à Memphis… on connait le nom des joueurs.
Ja Morant évidemment, respectivement jeune père de Kevin Love, Kyrie Irving et Jerome Robinson mais surtout incroyable torpille de bonheur sur un terrain, Ja Morant donc qui sprinte à une vitesse folle vers le trophée de ROY. Autour de lui ? Jaren Jackson Jr., vrai talent offensif mais encore un peu soft au rebond et en défense, Brandon Clarke, autre rookie peut-être encore plus surprenant que Ja-Ja et two-way player déjà respecté, Dillon Brooks pour faire le tampon, la surprise De’Anthony Melton qui fait le taf en sortie de banc, et enfin les grognards Jonas Valanciunas et Jae Crowder qui s’éclatent en tant que moniteurs de colo, le tout drivé par un coach référencé Budenholzer. Résultat des courses ? Quatre succès de rang donc (dont deux face aux Spurs et aux Clippers) et un bilan de 16-22 très honorable pour une équipe dont personne ou presque ne parle, et les derniers résultats tendent donc à faire changer tout ça. Cette nuit encore le quatuor Brooks / Morant / Jackson / Jonas aura fait un taf monstrueux en attaque, laissant les Spurs groggy et trop dépendants de leur ailier All-Star, et c’est donc la double-peine qui allait s’appliquer aux hommes de Pop, avec une défaite évitable + la perte de la huitième place au profit de leurs bourreaux du soir.
Officiel, les Grizzlies sont donc huitièmes, officiel, la Conférence Ouest marche sur la tête. Jamais depuis 1997 une équipe de l’Ouets n’a disputé les Playoffs avec un bilan négatif et ce sera peut-être bien pour cette année même si la route jusqu’au mois d’avril est encore longue. Le pire dans cette histoire ? C’est qu’à Memphis le meilleur joueur s’appelle Bruno Caboclo, et que personne n’est au courant.