Le Heat a donc gagné à… Milwaukee, Brooklyn, Toronto, Philly et Indianapolis : aucun problème, que des solutions, de bon augure pour la suite

Le 09 janv. 2020 à 11:20 par Giovanni Marriette

Jimmy butler heat
Source image : YouTube

Si la victoire du Heat cette nuit sur le parquet des Pacers a surtout été l’occasion de découvrir la nouvelle love story entre Jimmy Butler et T.J. Warren, elle a surtout étayé un constat déjà bien solide cette saison : Miami c’est solide, Miami ça semble être plus qu’un coup de chaud, Miami commence à faire peur, à la maison comme à l’extérieur.

Le bilan à la maison tiens, parlons-en. 18 matchs et… 17 victoires, meilleure franchise NBA dans sa propre cuisine. A l’extérieur ? C’est un peu moins reluisant mais tout de même. Dix victoires et neuf défaites hors des bases floridiennes, certains revers un peu cheum, mais alors les wins… c’est pas n’importe quelles wins. Les Bucks à 18-2 chez eux ? Le Heat fait partie des deux bourreaux. Les Sixers à 17-2 chez eux ? Le Heat fait partie des deux bourreaux. Les Raptors ? Vaincus dans le Grand Nord. Les Nets ? Lol. Les Pacers ? Pas le poids. Alors certes, toutes ces victoires restent des one-shots mais témoignent au moins d’une chose : le Heat est capable de gagner contre absolument tout le monde.

Le plus beau dans tout ça ? C’est que ce génie d’Erik Spoelstra a donc réussi à construire son équipe 2019-20 autour d’un leader notamment – Jimmy Butler – mais surtout d’une bande de desperados qu’on attendait au maximum comme une équipe excitante, mais pas vraiment comme l’une des équipes les plus… solides de toute la Ligue. Bam Adebayo est ainsi devenu le genre de mec que l’on cite régulièrement dans la course aux trophées de DPOY, de MIP et même de… MVP, soyons sérieux deux minutes mais on l’a vu hein, Tyler Herro et Kendrick Nunn font partie des cinq meilleurs rookies de NBA, Goran Dragic des cinq meilleurs sixièmes hommes, Duncan Robinson a émergé comme l’un des snipers les plus fous du circuit et Derrick Jones Jr. est passé d’attraction du dimanche à vraie tête de proue défensive. Et c’est là la force de Coach Spo, et avec lui d’un leader comme Butler, faire d’un groupe de bons joueurs de basket un groupe justement qui ne fait qu’un, surfant sur la vague de la surprise pour cueillir à froid n’importe qui et n’importe quand. Et si les coups de froid sont évidemment présents, les coups de chaud, eux, sont aussi énormes que fréquents.

Au 9 janvier en tout cas le constat est le suivant : le Heat de Miami est deuxième à l’Est à la mi-saison ou presque et a battu quasiment tous ses concurrents côté droit des États-Unis. Les plus ? Il est marqué nulle part que le phénomène va s’estomper, surtout avec une organisation aussi carrée que Dion Waiters est rond et grillé, et la dynamique est telle qu’elle semble sublimer Buckets and co.. Les moins ? Reste à espérer (on touche du bois, genre la jambe de Zion) que les blessures laisseront tranquille la franchise floridienne car on sent que l’édifice est justement solide car toutes ses briques sont en forme. Les Meyers Leonard ou Kelly Olynyk que l’on voit moins mais qui sont tout aussi importants quand on voit les matchs en direct devront rester en forme, tandis que la santé des pièces majeures de l’échiquier sont évidemment parte prenante du succès actuel de l’équipe.

Mais la solution pour pallier et/ou anticiper ce problème est peut-être finalement à chercher du côté de la… trade deadline, pusique, ô malheur, ce Heat pourrait bien chercher à se renforcer prochainement en vue des prochaines joutes d’avril. On pense par exemple à la situation d’un Justise Winslow qui était l’une des têtes d’affiche du futur proche à Miami mais dont les progrès et la santé questionnent aujourd’hui, ainsi que son importance dans le système Spo. On pense à Dion Waiters évidemment, même si son départ n’engagera probablement pas de grosse contrepartie humaine immédiate, et on pense aussi à ce diable de Pat Riley, toujours capable de nous dégotter une idée sensationnelle au moment où tout le monde s’y attend le moins, comme par exemple de faire revenir Dwyane Wade.

Est-ce que la victoire de Miami cette nuit à Indianapolis doit nous faire verser dans le piège de la conclusion hâtive ? Évidemment que non, même si 37 match joués commencent à être un bon petit indicateur quant au talent d’une équipe. La Conférence Est doit-elle se méfier officiellement du Heat ? Oh que oui, et les Bucks, les Nets, les Raptors, les Sixers et les Pacers sont bien placés pour en parler.


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