Nouveau look, nouvelle année, même tarif : James Harden terrasse les Sixers avec 44 points, 11 rebonds et 11 passes
Le 04 janv. 2020 à 05:02 par Bastien Fontanieu
C’était une des surprises de cette nouvelle année, un cadeau visuel pour les fans de Houston. Dans la réception des Sixers au Toyota Center cette nuit, James Harden a opté pour un tout nouveau look. Rassurez-vous, cela n’a rien changé à sa production puisque le barbu a tout simplement écoeuré Philadelphie à domicile (118-108).
Alors comme ça, on se lasse des choses simples dans le clan Harden ? Il en rigolait lui-même après la rencontre, sachant parfaitement qu’il allait être au centre des discussions de comptoir ce weekend. Après avoir opté pour un mohawk pendant des années, James s’est pointé à la salle cette nuit avec une nouvelle coupe, les fameuses tresses qui ont fait leur retour en NBA ces dernières années. Notamment propulsées par Kawhi Leonard, bien des années après la révolution Iverson, les braids ont été récupérées par pas mal de monde (coucou TJ Warren, Jrue Holiday) mais on ne s’attendait pas à voir le monstre des Rockets tenter ce style. Et pour cacher le front, car faut pas déconner non plus, Harden y ajoutait un bandeau blanc bien voyant, ce qui attirait forcément les regards. Tiens tiens, nouveau look, nouvelle décennie, nouvelle vie ? Pas tout à fait. Car si les deux premiers points sont bons, le troisième n’a pas bougé… d’un poil pour le barbu. Et les Sixers, qui espéraient profiter du très bon match de Ben Simmons des deux côtés du terrain, ont pris tarif de la part de la machine à scorer du Texas. Avant de se pencher sur sa rencontre en elle-même, il faut tout de même souligner les efforts qui ont été proposés par Houston dans son ensemble. Parfois pénalisés et parfois aidés par l’énergie de Westbrook, les Rockets ont surtout pu kiffer le match parfait de Clint Capela, qui avait annoncé son désir de bien jouer contre Philadelphie. Joel Embiid en face oblige, Hakeem Olajuwon au premier rang oblige, le pivot Suisse ne voulait pas passer pour un matelas humain et c’est donc tout au long de la soirée que Capela a martyrisé l’arceau des visiteurs, terminant les bonnes passes aériennes de ses coéquipiers, gobant du rebond et protégeant son arceau. Avec 30 points et 14 rebonds à 12/16 au tir, Capela offrait un match suprême à son équipe, une performance impossible à gâcher. Et bien Clint pourra le confirmer en souriant, son poto portant le numéro 13 s’est bien assuré qu’il n’y aurait pas de gâchis cette nuit.
Il y en a eu, des belles performances venant de Harden cette saison. Il y en a eu tellement, défiant les lois statistiques, qu’on l’a même trop pris pour acquis, lui et sa production offensive quotidienne. Du cinquante, du quarantaine, du double-double, il y a le choix. Mais face aux Sixers, il est vraiment compliqué de revoir ce match en se disant que James a réalisé un grand nombre d’erreurs. Il y avait clairement la sensation suivante émanant du joueur sur l’intégralité de son temps de jeu : tout au ralenti, selon lui. Harden donne cette impression si bizarre, si unique, de se balader en imposant son rythme et en endormant ses défenseurs, et c’est ce qu’il a fait à la perfection cette nuit. D’abord bien gêné par le pressing de Ben Simmons ainsi que ses longs bras, James a préféré nourrir Capela en-dessous et laisser Westbrook mettre du tempo, sachant très bien que son poignet pourrait gérer la suite quand bon lui semble. Dans le second quart, et dans le dernier également, Harden a su quand il fallait mettre un coup d’accélérateur afin de distancer ses adversaires du soir, le finish de la rencontre étant une merveille de technique, d’insolence et de lecture de jeu. And one sur and one, step back sur step back, caviar sur caviar, tout ce que touchait James se transformait en or et les Sixers ne pouvaient pas y faire grand chose. D’ailleurs, même en se projetant dans la peau d’un fan de Philadelphie, on peut difficilement revenir sur la rencontre et ne pas avouer l’incroyable niveau de domination de l’arrière barbu ce vendredi. Auteur de son premier triple-double de la saison, James Harden a été énorme, tout simplement. Et pour un type qui voulait assurer en antenne nationale, à domicile, avec un nouveau look, face à un client sérieux, on peut dire que le taf a été fait dans les largeurs.
44 points. 11 rebonds. 11 passes. 13/24 au tir. 6/12 du parking. 12/12 aux lancers. 44 points en 24 shoots. Victoire face aux Sixers. Cheveux courts, cheveux longs, pas de cheveux, bandeau, pas de bandeau, James Harden n’en a absolument rien à foutre, il faut que vous le sachiez. Philly le sait, désormais.