Les Spurs vont donc terminer 2019 à la huitième place : récompense logique d’un gros début de saison, la salle est pliée
Le 31 déc. 2019 à 07:37 par Giovanni Marriette
Il y a un mois les adjectifs les plus sales étaient de sortie pour les Spurs, tout à fait logique car les résultats d’alors allaient de pair avec les prestations dégueulasses du squad de Gregg Popovich. Pas d’envie, pas de défense, pas de leaders, pas d’espoir, pas de bras, pas de chocolat. San Antonio rivalisait alors avec les pires équipes de la Conférence et on se disait à l’époque que, ça y est, on en a peut-être fini avec la série monstrueuse des Texans en Playoffs. Trente jours plus tard ça joue un chouïa mieux, c’est pas encore la Dream Team néanmoins, mais au 31 décembre les Spurs sont donc… huitièmes à l’Ouest. Et merci le ventre mou claqué.
23 novembre 2019, les Spurs perdent à Philadelphie et affichent un bilan de… 5 victoires et 15 défaites. Huitième match perdu de suite, dont certains dans des proportions assez dégueulasses. 135 pions encaissés contre Boston, 129 face aux Wolves ou 138 contre Washington, la défense de San Antonio n’en est plus une et chaque match est une punchline de plus pour l’équipe de Gregg Popobi*e. DeMar DeRozan et LaMarcus Aldridge sont des leaders en carton-pâte, Dejounte Murray est à des années-lumière du potentiel pourtant espéré, Bryn Forbes, Patty Mills et Marco Belinelli restent des défenseurs de type “pourris du cul” mais se sont transformés en attaquant de type N3, Lonnie Walker excite la fanbase, youpi, mais de toute façon il ne joue pas, bref on assiste au genre de match lors desquels on se félicite du bon apport de Trey Lyles et ça, c’est la frontière entre la G League et la dissolution pure et simple de la franchise. Mais tant pis, ça arrive un coup de froid, et comment faire la fine bouche après vingt-deux saisons de bons et loyaux services en Playoffs, après tout où va-t-on si l’on ne peut plus se permettre de louper une saison tous les quarts de siècle hein.
Sauf que les vrais connaisseurs le savent, depuis le temps… deux règles régissent la Grande Ligue : 1) LeBron James reste le daron et 2) les Spurs ne meurent jamais, tel un lendemain pour James Bond. Car quarante jours après ce huitième revers consécutif synonyme de record honteux en ville, les Spurs restent sur un bilan exceptionnel de… 8-7, wow, mais bénéficient depuis un gros mois du rééquilibrage des forces à l’Ouest. En d’autres termes, si Portland continue de patauger malgré un petit regain de forme, c’est surtout à Minneapolis et Phoenix qu’on est officiellement rentré dans le rang, en retrouvant ce statut d’équipe éclatée qui leur va si bien. Un peu méchant pour les Suns d’ailleurs, qui s’évertuent à envoyer un peu de beau jeu dès qu’ils peuvent (exemple, cette nuit à Portland), terriblement vrai pour des Wolves qui s’appuient depuis peu sur Gorgui Dieng et ses 71 ans pour mener l’équipe à de magnifiques branlées reçues. Wolves de retour au cachot donc, Suns en difficulté, Blazers qui se cherchent, Kings bipolaires, Thunder étonnant… et voici donc que les Spurs remettent le nez à la fenêtre, non pas en étant bien meilleurs (ça va mieux, quand même), mais surtout en choppant le strapontin tellement sexy d’équipe la moins nulle de toutes les équipes nulles. Ok DeMar DeRozan a clairement haussé le ton depuis quelques matchs (contre Memphis et Detroit, mais quel homme), certes l’alchimie pointe elle aussi le bout de son nez par séquences, mais rien n’est gagné pour autant et il faudra assurer un début d’année civile solide afin de sécuriser un peu plus un spot favorable en vue de la postseason 2020. Et tant pis si c’est poiur prendre une valisette du côté de Los Angeles, au moins la série se poursuivra.
31 décembre 2019, les Spurs de San Antonio sont donc playoffables. Le meilleur dans tout ça ? C’est que ce soir ce sont… les Warriors qui pourraient aider SA à étayer ce constat. Le plus drôle ? C’est évidemment que les Spurs sont capables de perdre. N’hésitez pas à nous rappeler pour nous expliquer la stratégie hein.