Jared Dudley balance sur les Clippers de 2014 et Blake Griffin : de retour dans le vestiaire voisin, il n’a aucune pitié pour son ex
Le 31 déc. 2019 à 12:44 par Adrien Cortot
Au fil des années, Jared Dudley s’est forgé une réputation de troll au sein de la Ligue. Entre ses sorties sur Ben Simmons et sa défense de fer sur le terrain, le gros corps flasque et chauve nous fera toujours bien rire. Récemment, il a été invité par The Athletic à s’exprimer sur son passage au Clippers et il n’est pas toujours tendre avec son ex.
Lorsque l’on vous dit Los Angeles Clippers de 2013-14, vous pensez forcément à une des plus grosses déceptions de ces dernières années : Lob City. A partir du moment où l’équipe apparaît plus souvent tout en haut des Top 10 qu’elle ne possède de victoires en Playoffs, on ne peut pas trop être satisfait. Toujours est-il que cette équipe avait de la gueule avec Chris Paul, J.J Redick, Jared Dudley, Blake Griffin et DeAndre Jordan. En plus de nous offrir des highlights de légende (on demandera à Brandon Knight comment c’était) et de squatter le Top 100 des dunks de la décennie, l’équipe a terminé la saison avec un bilan de 57-25 avant de se faire sortir au deuxième tour des Playoffs par Oklahoma City. Pour en revenir à ce bon vieux Jared, lorsque Bill Oram de The Athletic lui a demandé quel était le coéquipier qu’il a le moins aimé, il n’a pas hésité avant de répondre Blake Griffin.
“Quand j’étais avec lui, nous n’avions pas une mauvaise relation. Mais cette équipe était la plus toxique possible. C’était étrange parce que c’était une équipe presque bipolaire. Tout allait bien en dehors des terrains mais ça changeait dès que l’on rentrait sur le parquet. […] Pour revenir à Blake, je n’aime juste pas sa personnalité ni son attitude. Je pense que c’est un bon joueur de basket et on peut différencier l’homme du joueur. C’est facile d’être le meilleur coéquipier lorsque tu gagnes. Qu’en est-il lorsque tu perds ? Qu’en est-il quand tu es mené de 20 points ? Et ça c’était le plus gros problème avec cette équipe. On avait toujours besoin de mener. Quand tu mènes de 20 points, tout va bien, on envoie des alley-oops à tout va. Quand tu perds de 20 points, tu deviens agressif, les gens avaient envie de se battre. Il y avait des disputes. Je ne veux pas dire que c’est celui que j’aimais le moins… C’est un coéquipier avec qui je ne parle plus et que je ne vois plus. Sur le terrain, on ne se parle pas.”
Visiblement, ce n’était donc pas l’ambiance d’High School Musical dans cette équipe et une telle attitude peut expliquer pas mal de chose dans les échecs répétés de cette équipe prometteuse en postseason. Cependant, après cette saison passée chez les Clippers, Dudley signera du côté des Bucks et passera notamment par les Wizards, les Suns et les Nets pour revenir du côté de Los Angeles durant la dernière Free Agency. Cantonné à un rôle très secondaire de vétéran de réserve du côté des Lakers cette saison, Jared Dudley a du temps pour réfléchir, à défaut… d’avoir du temps de jeu. On dirait votre grand-père qui ressasse le passé et qui vous assomme à coup de “de mon temps”… c’est bon vous l’avez ? En tous cas, on adore ces petits dramas dignes des meilleurs épisodes de Desperate Housewives mais entre des colosses de plus de deux mètres et en matière de potins, Jared est un des meilleurs insiders de toute la Ligue (Ben Simmons pourra venir témoigner).
Jared Dudley n’est jamais tendre quand il s’agit de troller, mais honnêtement, c’est aussi ça qui fait son personnage et qui fait qu’on l’aime (ou qu’on le déteste). En tous cas, il ne garde pas beaucoup de bons souvenirs de son premier passage dans la Cité des Anges. On a hâte de le voir devenir consultant à la télé et de le voir balancer en direct ses plus gros dossiers sur Giannis, LeBron ou AD.
Source texte : The Athletic, Bleacher report.