Les Wizards offrent une victoire inespérée aux Bulls : paquet cadeau, petit nœud, Isaac Bonga et joyeux Noël
Le 19 déc. 2019 à 05:43 par Giovanni Marriette
On les aime bien ces Wizards, mais c’est peut-être aussi parce qu’ils nous font un peu de peine. le genre d’équipe qui ne renonce jamais, qui envoie du beau jeu mais qui… perd quasiment tout le temps, la faute à un mood assez dégueulasse et une défense qui l’est encore plus. Cette nuit ? Ils la tenaient cette foutue victoire, celle qui devait être la neuvième seulement cette saison, sauf que les dernières secondes du match furent… tellement Wizards.
Vraiment dommage, super con même. Parce que Washington avait fait la course en tête quasiment de bout en bout, parce que Davis Bertans avait encore fait passer Stephen Curry pour Michael Kidd-Gilchrist, parce que le géant Anzejs Pasecniks avait fait de bons débuts et parce qu’on se disait que les Bulls étaient justement ce genre d’équipe capable de perdre même contre ces faibles Sorciers. Bradley Beal était un peu maladroit mais tant pis, les copains faisaient le taf et Zach LaVine était bourré. Les joueurs de Scott Brooks avaient même l’occasion de tuer le match avec trois points d’avance et une possession à jouer dans les toutes dernières secondes, mais Bradley Beal échouait et offrait aux Bulls une balle d’égalisation. A ce moment-là ? On ne le sait pas encore mais les Wizzous vont se mettre en mode tanking extrême. Enfin on espère pour eux, parce que si celui-là ils ne font pas exprès de le perdre, on en connait quelques uns qui devraient se mettre à le pelote basque.
Acte 1, il reste sept secondes et les Bulls ont trois points de retard. Le moment parfait pour que Davis Bertans se jette sur un Zach LaVine en train de shooter, à 3-points bien sûr. 3/3 sur la ligne pour le beau gosse, 96 partout, balle de match Washington. Cinq secondes à jouer, c’est évidemment Bradley Beal qui se charge du dernier tir, et cette fois-ci le franchise player le plus désabusé de la Ligue ne va pas se louper. Petit jumper tout doux, 98-96, il reste 0,5 seconde sur l’horoge et l’on se dit que cette fois-ci, bordel, ça va finir par passer. La suite ? Digne d’un épisode hors-série de H, avec Isaac Bonga dans le rôle du Professeur Strauss. Ou de Béa tiens. Remise en jeu donc pour Chicago, et Scott Brooks interpelle les refs en sortie de temps-mort histoire d’appeler un changement de plus, histoire de déconcentrer un peu des taureaux sur le point de jouer la touche. Isaac Bonga rentre et se dirige vers Ian Mahinmi, lui indique qu’il est censé sortir, et le grand Ian ne pige d’ailleurs pas grand chose. Bref, Isaac Bonga est dans la place et sur la fameuse remise en jeu… Isaac Bonga fait faute sur Zach LaVine. Disgrâce infâme, inonde mon âme, le gonze a donc quasiment sorti Ianou de force pour aller lâcher l’action défensive la plus claquée de la saison alors que les Bulls n’avaient le temps que pour une passe volleyée. Deux lancers pour LaVine, évidemment, deux lancers qui rentrent, évidemment, et un Bradley Beal probablement chauffé de demander un trade en pleine prolongation, une overtime que les Wizards perdront, évidemment, car le scénario écrit par Scott Brooks et l’ancien intérieur des Lakers n’était, évidemment, pas celui d’une histoire qui se termine bien.
Vous avez un quart d’heure à perdre ? Revoyez vite les dernières minutes de ce drôle de match. Bonga qui braille des grands Ian, probablement Ian qui lui dit quel mec il défend, comme en Départementale quoi, et la suite est encore plus belle en image. Si les Wizards l’ont fait exprès c’est du génie, si ce n’est pas le cas c’est très grave.